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Burkina Faso : marche contre les OGM le 2 juin
Monsanto a choisi depuis les années 2000 le Burkina Faso comme pays d’entrée de sa stratégie de conquête de l’Afrique pour sa filière OGM. Inquiètes suite à de nouvelles expérimentations, des organisations locales de la société civile organisent une marche contre les OGM le 2 juin 2018.
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Elles, ils ont fait plier Monsanto
Le Burkina Faso se libère du coton Bt
C’est ce qui s’appelle un revirement brutal : il y a trois ans, la variété Bt de Monsanto, génétiquement manipulée pour produire son propre insecticide, couvrait plus des deux tiers des champs de coton burkinabè. En 2018, elle en aura totalement disparu.
Ce coton, développé dans l’illégalité par la firme avec la connivence des autorités, puis imposé par la Sofitex, société d’État qui gère 80 % de la filière cotonnière, promettait aux petits agriculteurs une forte hausse des rendements et des revenus, et moins de travail dans les parcelles. Mais on a joué aux apprentis sorciers : les préconisations de culture du coton Bt sont fortement déconnectées des réalités paysannes, et la variété n’est pas au point. L’économie rurale est menacée, le coton étant la première culture de rente du pays.
Des universitaires s’alarment, des mouvements citoyens dénoncent la mainmise de Monsanto sur les semences, et les paysans se braquent. En 2015, la Copagen, partenaire du CCFD-Terre Solidaire palliant la défaillance de l’État, lance une enquête socio-économique de terrain dont les résultats sont une gifle pour les promoteurs du coton Bt : la variété est plus coûteuse et moins rentable que les semences conventionnelles ! Les autorités ne peuvent que s’incliner, d’autant que la Sofitex perd des marchés à l’international. Au printemps 2016, le contrat avec Monsanto est rompu.
Pour en savoir plus : L’après “coton Monsanto” au Burkina
En Argentine, la résistance du pot de terre contre le pot de fer
Le 1er novembre 2016 est un jour historique à Malvinas, dans la province argentine de Córdoba : Monsanto vient de vendre le terrain où devait être construit la plus gigantesque usine de traitement de maïs transgénique au monde.
Le mastodonte jette l’éponge devant une troupe ultra déterminée de riverains, des femmes principalement, « qui ont campé nuit et jour devant le site pendant quatre ans pour bloquer le chantier », témoigne Sofía Gatica, l’une des meneuses.
Son quartier d’Ituzaingó Anexo s’est mobilisé pour dénoncer les aspersions aériennes des champs de maïs OGM par des pesticides qui arrosaient régulièrement les zones habitées, frappées par une forte recrudescence de certaines maladies. Aussi, quand Monsanto lance son projet, le quartier voit rouge et organise immédiatement une manifestation de protestation. « Toutes ces années, nous avons connu les balles en caoutchouc, les coups de matraque, les os cassés, mais nous avons tenu bon », se félicite Sofía Gatica. La lutte devient un emblème international de la résistance du pot de terre contre le pot de fer. Et le 3 août 2016, Monsanto renonce officieusement, alléguant une stagnation de la production de maïs OGM. Prudentes, les femmes de Malvinas ne lèveront le camp que trois mois plus tard, quand la firme quittera physiquementles lieux.
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Monsanto accablé par un tribunal citoyen
Une spectaculaire audience symbolique a été conduite à La Haye mi-octobre pour déterminer si Monsanto a enfreint le droit international. Santé, environnement, biodiversité, pressions, manipulations… Les témoignages sont dévastateurs pour la firme.
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Marchons contre Monsanto aux côtés de ceux qui sont exposés aux OGM
Fort de ses engagements de longue date pour la souveraineté alimentaire, le CCFD-Terre Solidaire s’est mobilisé à l’occasion de la Marche Mondiale contre Monsanto le samedi 20 mai 2017. Dans la foulée du Tribunal Monsanto, la société civile poursuit son combat contre les OGM.
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Burkina Faso : La Copagen publie son rapport “Le coton Bt et nous – La vérité de nos champs”
Une étude de terrain « Le coton Bt et nous – la vérité de nos champs ! », menée par la Coalition ouest-africaine pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen), est parue le 29 avril 2017. Réalisé en partenariat avec Inter Pares et le CCFD – Terre Solidaire, ce document est sorti à l’occasion des Rencontres internationales des résistances (RIR) aux OGM de Lorient (28 au 30 avril 2017).
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L’après “coton Monsanto” au Burkina
L’échec du coton OGM de Monsanto au Burkina Faso a été démontré. Grâce à une mobilisation de la société civile et une enquête de terrain, la Coalition pour la protection du patrimoine génétique africain (Copagen), partenaire du CCFD-Terre Solidaire, a joué un rôle décisif pour son abandon par le gouvernement. Yobi Richard Minougou, un de ses membres, met cependant en garde contre le nouveau péril qui menace les agricultures familiales de la région : l’arrivée imminente de variétés transgéniques de Monsanto dans les cultures alimentaires de base pour la population.
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Burkina Faso : Un rapport de la Copagen très coton pour Monsanto
Entre 2014 et 2016, la Copagen a mesuré in situ, au Burkina Faso, les performances réelles du coton Bt, variété transgénique introduite en toute illégalité dans le pays en 2003. Les conclusions sont consternantes !
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Monsanto sur le banc des accusés d’un tribunal international
Afin d’ouvrir l’accès à la justice aux victimes de l’agrobusiness et de lutter contre l’impunité des multinationales, des figures de la société civile ont lancé l’idée d’un tribunal international pour juger Monsanto. Soutenu par 200 organisations, dont le CCFD-Terre Solidaire, le procès symbolique et exemplaire se déroulera à La Haye du 14 au 16 octobre 2016. À travers la firme américaine Monsanto, c’est tout le système agro-industriel qui est visé.
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Afrique de l’Ouest, une caravane pour peser sur les politiques régionales
Pendant près d’un mois, plusieurs centaines de militants issus de douze pays d’Afrique de l’Ouest ont parcouru par étapes le trajet de Ouagadougou à Dakar pour dénoncer l’accaparement des ressources naturelles, et jeter les bases d’un mouvement de défense pour la souveraineté alimentaire.
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Le symposium de la FAO sur les biotechnologies, les craintes de la société civile
Plus de 100 organisations de la société civile dont le CCFD-Terre Solidaire tirent la sonnette d’alarme à l’ouverture de la réunion de la FAO, Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, sur les biotechnologies.
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OGM, une mauvaise réponse
Autour de la conférence de Paris sur le climat, tous les acteurs dominants du marché des semences, notamment des semences génétiquement modifiées, s’activent. Les entreprises de biotechnologies sont les premières à vanter les mérites de leurs innovations brevetées pour sortir de la crise climatique, qui menacent directement les équilibres naturels et sociaux.
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France : le droit sur les semences en débat
En août, un collectif d’une vingtaine d’associations et syndicats paysans, dont Chrétiens dans le monde rural (CMR), publiait une lettre ouverte aux élus du Parlement européen pour s’alarmer des projets d’appropriation des semences et des animaux de ferme, par le biais de dépôts de brevets. Les points de vue de Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA, principal syndicat d’agriculteurs français, et de Guy Kastler, délégué général du Réseau semences paysannes, l’une des organisations signataires de cette lettre.
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Burkina Faso – les grandes ombres du coton OGM
Avec l’introduction du coton Bt, en 2008, les rendements allaient bondir, promettaient les autorités et les sociétés cotonnières. Cinq ans plus tard, les désillusions se multiplient pour les petits cultivateurs.
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La COPAGEN, un réseau poil-à-gratter
Depuis huit ans, la Copagen, réseau de plaidoyer d’un genre nouveau, partenaire du CCFD-Terre Solidaire, se bat pour la préservation de la biodiversité et s’oppose à la poussée des transgéniques en Afrique de l’Ouest. Avec quelques beaux résultats, mais la bataille ne fait que commencer.