De l’Accord de Paris à la COP 22 : quelle place pour l’agriculture ?

Publié le 11.05.2016| Mis à jour le 08.12.2021

Il y a dix jours, Aziz Akhannouch le Ministre de l’agriculture marocain, accompagné de Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture français, rappelait la place particulière de l’agriculture dans la lutte contre les changements climatiques. Grande oubliée de l’Accord de Paris, l’agriculture pourrait ainsi faire partie des priorités de la COP22 qui se tiendra au Maroc en novembre prochain.


A Bonn, où les Etats Parties à la Convention climat seront réunis du 16 au 26 mai pour la 1ère session de travail après la COP21, deux ateliers scientifiques et techniques sur l’agriculture sont à l’ordre du jour[[L’organe scientifique et technique de la Convention Climat (SBSTA) se réunira à deux occasions sur le thème de l’agriculture et les nécessités d’adaptation qui y sont liées.]]. Mais les Etats sauront-ils engager un véritable débat sur la transformation de nos modèles agricoles et de nos systèmes alimentaires ? Ou continueront-ils d’éviter cette discussion, en laissant le champ libre aux fausses solutions?

L’agriculture tient une place importante dans les politiques nationales de lutte contre les dérèglements climatiques ; la quasi-totalité des Etats l’ont en effet intégrée dans leurs engagements nationaux rendus publics en amont de la COP21. Et pour cause, le secteur agricole, responsable de près d’un quart des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine, est également l’un des secteurs les plus vulnérables aux dérèglements climatiques. Pourtant, jusqu’ici, la recherche de solutions dans ce domaine a fait la part belle à la promotion d’initiatives qui, loin de remettre en question les modèles agricoles actuels, peuvent s’avérer dommageables pour la sécurité alimentaire des populations et le climat.

Anne-Laure Sablé, chargée de plaidoyer Souveraineté alimentaire et climat du CCFD-Terre Solidaire, suivra la session de travail de Bonn qui débutera le 16 mai prochain. Le CCFD-Terre Solidaire en tant qu’ONG accréditée, a produit deux soumissions pour contribuer aux échanges : l’une pour proposer le modèle agro-écologique comme réponse à la nécessaire adaptation des agricultures familiales[[http://unfccc.int/files/documentation/submissions_from_observers/application/pdf/590.pdf]] et l’autre pour alerter sur le risque de détournement du débat par les promoteurs de « l’agriculture intelligente face au climat »[[http://unfccc.int/files/documentation/submissions_from_observers/application/pdf/591.pdf]].

« A Bonn, le risque est grand de voir les débats se centrer sur la climate-smart agriculture et son alliance globale. Or, ce type d’initiative, loin de constituer une solution d’avenir, permet de perpétuer un modèle d’agriculture industrielle et chimique pourtant à l’origine d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre liées au secteur agricole…mais aussi de verdir l’image de certaines multinationales de l’agrobusiness. Or d’autres solutions existent : il est grand temps que les Etats prennent leurs responsabilités et que des décisions politiques soient prises pour définir le modèle agricole de demain », déclare Anne-Laure Sablé, chargée de plaidoyer climat au CCFD-Terre Solidaire.

Contacts presse :

– Sophie Rebours : 01 44 82 80 64 – s.rebours@ccfd-terresolidaire.org

avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE

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