Élections 2024 : mobilisons-nous pour une Europe Solidaire

Évasion fiscale

Les nombreuses failles du système fiscal encouragent les pratiques d’évasion fiscale des multinationales et des plus riches, privant ainsi chaque année de nombreux États — de l’UE comme des pays du Sud — de centaines de milliards de dollars. LuxLeaks, Pandora Papers… Ces dix dernières années, les scandales n’ont cessé d’être révélés, mettant en lumière les pratiques et les rôles des grands groupes, des intermédiaires financiers et des paradis fiscaux européens. 

Nous invitons les candidats et candidates à s’engager en faveur de : la transparence comptable et fiscale des multinationales via l’adoption d’un reporting public et pays par pays, l’adoption d’une Convention internationale sur la fiscalité dans le cadre des négociations soutenues en 2024 au sein de l’ONU, d’un accès public aux registres des bénéficiaires effectifs des sociétés et des trusts. 

Pesticides

L’UE structure et conditionne les politiques agricoles de ses États membres, en particulier avec la “Politique Agricole Commune“, qui représente un tiers du budget de l’UE. La PAC est aussi une actrice économique incontournable sur le marché mondial, et ses politiques commerciales impactent largement les enjeux de la souveraineté alimentaire — au sein de l’UE, mais également au sein des pays tiers et en particulier ceux du Sud avec lesquels elle échange.

Nous invitons les candidats et candidates à s’engager en faveur : de la mise en œuvre d’une interdiction totale de produire et d’exporter les pesticides interdits d’usage au sein de l’UE ainsi que les substances qui les composent ; d’une réglementation ambitieuse sur l’usage durable des pesticides, qui intègre cette interdiction et maintient le cap pour réduire leur usage de moitié d’ici 2030 ; de promouvoir au sein du Parlement européen, la nécessité d’un traité international pour étendre cette interdiction à l’échelle mondiale.

Frontières européennes

Les politiques migratoires européennes ont été, ces 5 dernières années, au cœur de l’actualité face à une crise de l’accueil, qui se poursuit et s’aggrave. En 2023, plus de 3 000 personnes ont péri en Mer Méditerranée. Et pourtant, face à ces tragédies, l’UE s’obstine à conduire une approche migratoire, essentiellement répressive. C’est ce qu’atteste l’adoption du “Pacte européen sur l’asile et la migration” qui entérine une gestion migratoire avant tout sécuritaire et la poursuite de plusieurs accords de coopération migratoire, malgré les risques dénoncés pour les droits des personnes migrantes dans les pays concernés.

Nous invitons les candidats et candidates à s’engager à ce que tout accord de coopération migratoire signé avec un pays tiers, qu’il soit en vigueur, à venir ou en discussion, garantisse le respect des droits humains.