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Inde : du droit des femmes aborigènes au développement local
WORD (Women’s organization for rural developpement), soutenu par le CCFD-Terre solidaire, est une ONG initiée par des femmes pour le développement des zones rurales. Basée en Orissa, un État de la côte Est de l’Inde, dans le district de Koraput, elle travaille essentiellement avec des femmes aborigènes, dites Adivasis. Entretien avec Racheal Ray-Kumari, directrice de l’ONG.
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Un documentaire retrace la lutte des Dalit pour récupérer leurs “terres promises”
Le documentaire réalisé par William Gloria retrace la lutte porteuse d’espoir des plus marginalisés de la société indienne pour récupérer leurs “terres promises” dans l’Etat du Tamil Nadu
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Inde : mettre fin aux atrocités commises à l’encontre des Dalits
NCDHR et NDMJ sont deux coalitions indiennes, partenaires du CCFD-Terre Solidaire, qui travaillent pour un meilleur accès des Dalits aux droits civiques, économiques et sociaux. En novembre 2013, sur la base de leurs propositions, le gouvernement fédéral accepta d’amender une loi visant à éliminer les discriminations et les violences fondées sur la caste.
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Mobilisation paysanne dans le Sud-Est de l’Inde
A la fin du XIXème siècle, les Britanniques avaient distribués des terres censées être inaliénables à ceux qu’on appelait alors les Intouchables. Plus d’un siècle après, l’association PEEDS lutte contre l’accaparement de ces terres.
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Inde, Renforcer le pouvoir des Panchayats
Dans un pays où les rapports de force sont imposés par les castes dominantes et dans un contexte très patriarcal où les femmes peinent à faire leur place, HRDF[[Human Resource Development Foundation]] et d’autres partenaires du CCFD-Terre Solidaire, dont Areds[[Association of Rural Education and Development Service]] et IRDS[[Integrated Rural Development Society.]] s’emploient à former les élus, avec un soutien particulier aux femmes et aux Dalits.
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Jeevika, organisation indienne
Paris, le 21 septembre 2010
Jeevika, organisation indienne partenaire de longue date du CCFD-Terre solidaire, a été récemment nommée Lauréate du Prix Harriet Tubman décerné par l’organisation américaine “Free the Slaves”. Elle est récompensée pour son travail sur l’éradication de l’esclavage et le soutien sur le long-terme apporté aux “réhabilités”. Jeevika recevra une somme de 40 000 USD et se rendra aux Etats-Unis pour partager son expérience avec d’autres organisations travaillant sur la même question.
Dans l’Etat du Karnataka au sud de l’Inde, Jeevika s’engage depuis plus de 10 ans à lutter en faveur de l’éradication du “travail lié”. Un paysan qui a contracté une dette doit effectuer des travaux pour le prêteur tant qu’il n’a pas remboursé sa dette, ce sont près de 500 000 personnes qui sont concernées. Cet asservissement au remboursement entraîne un esclavage qui peut s’étendre sur des générations, tant que la dette n’est pas remboursée. Pourtant une loi datant de 1976 a aboli le “travail lié” alors qu’aujourd’hui encore elle n’est pas respectée.
Jeevika, outre un travail de réhabilitation des travailleurs et de sensibilisation de l’opinion publique, effectue un important travail de lobby auprès des autorités. Son implication et son expertise lui ont permis d’être reconnue et de participer activement à l’élaboration d’un plan d’action gouvernemental contre le « travail lié » en Inde.
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Rendre hommage au travail de JANODAYAM
Paris, le 8 mars 2010
Le 11 mars 2010, l’association indienne JANODAYAM, partenaire du CCFD-Terre Solidaire, est invitée en Corée pour recevoir le 13ème prix Justice et Paix. Rendre hommage au travail de JANODAYAM, ce prix récompense les efforts et le courage de l’association pour défendre les droits de l’homme et lutter contre la pauvreté et l’exclusion.
Le travail de Janodayam
La plupart des Dalits ou Intouchables (communauté exclue du système des castes) installés à la périphérie de Madras, dans les bidonvilles de Chennai, vivent dans des conditions dégradantes et précaires : nettoyage public, ramassage des ordures, enlèvement des morts…JANODAYAM qui signifie « soulèvement du peuple » est une association à but non lucratif créée en 1981 par un groupe de jésuites et de sœurs. L’association, reconnue par le gouvernement en 1983, lutte en faveur de la transformation statutaire des Dalits très souvent méprisés. JANODAYAM travaille et accompagne ces communautés à améliorer leurs conditions de vie.
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Développement de la communauté Dalit d’Adi Andhra vivant dans les bidonvilles de Madras
La grande communauté des Dalits de la périphérie de Madras vit d’un travail incertain, socialement dégradant : nettoyage public, ramassage des ordures, enlèvement des morts… JANODAYAM, association Dalit Adi Andhra fondée en 1983, a mis l’accent sur la conscientisation et l’éducation de la communauté.
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Droits et accès à la terre des Dalits
AREDS est une ONG créée il y a vingt ans dans le district de Karur dans l’état de Tamil Nadu. Elle travaille avec des mouvements de femmes Dalits et de paysans. Pour poursuivre son travail d’appui aux groupes de base et aux mouvements sociaux, AREDS sollicite aujourd’hui l’aide du CCFD-Terre solidaire pour un nouveau projet pluriannuel, en se concentrant sur l’accès à la terre des Dalits, sur la loi concernant le droit à l’information, sur la loi de renforcement de la gouvernance locale (Panchayat Raj institution), et enfin sur la loi concernant la violence domestique.
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Un voyage d’immersion en Inde pour renforcer son engagement au CCFD.
Samedi 29 novembre, deux équipes du CCFD de Midi-Pyrénées ont embarqué à Blagnac pour un long voyage vers l’Inde. Arrivés à Mumbay, les immergés du Sud sont allés dans la province de Madras, ceux du Nord vers Dehli.
Les premiers ont rencontré les dirigeants des organisations et associations partenaires du CCFD : Rural Development Society et Human Resources Development Fundation, le Dahlit Human Right Center, ainsi que AICUF. Ces partenaires travaillent à l’amélioration des Dalits, ou intouchables.
Au Nord, les immergés ont d’abord passé deux jours à Delhi. Au siège de la NDCHR (National Campaign for Dalit Human Rights), ils ont échangé avec plusieurs responsables d’associations soutenant la cause des Dalits. Ils ont été ensuite accueillis par une famille Dalit soutenue par le partenaire du CCFD Overview avant de partager un repas avec des membres de EKTA Parishad. Plusieurs jours plus tard, ils sont arrivés à Calcutta où ils ont visité un centre d’accueil pour les enfants de la rue Don Bosco Ashalayam.
Autant de rencontres qui « renforcent l’engagement au CCFD ! » -
De la situation des Dalits à la gouvernance locale, plusieurs thèmes seront abordés.
Antoine Malafosse, délégué général du Comité catholique contre la faim et pour le développement, est parti à la rencontre des partenaires indiens. Du dimanche 7 au samedi 13 décembre, il parcourra près de 700 kilomètres pour étudier les projets des partenaires et écouter leur analyse de la situation.
Bien qu’ayant accédé, en 2007, au dixième rang mondial par son économie, de 1 200 milliards de dollars, l’Inde reste un pays à très fortes inégalités sociales. 2 Indiens sur 10 vivent encore avec moins de 2 dollars par jour et près d’un quart d’entre eux sont considérés comme « Intouchables » ou « Dalits ».
Dans ce deuxième pays le plus peuplé au monde, le CCFD-Terre solidaire concentre son soutien vers les populations Dalits et vers les associations impliquées dans la promotion du rôle des femmes. Citons notamment l’IRDS ou « Integrated rural development society » qui chapeaute depuis 2001 une « Fédération pour le droit des Dalits à la terre » regroupant seize ONG et mouvements.De Karur à Villupuram, de Chengalpet à Mahaballipuram, Antoine Malafosse rencontrera plusieurs responsables d’associations de lutte pour la reconnaissance des droits des Dalits, tel le père Yesumarian.
Les thèmes de travail portent sur l’accès à la terre, la gouvernance locale, l’émancipation des femmes, le plaidoyer national et international en faveur des droits dalits. -
Le NCDHR, lauréat 2007 du Prix des droits Humains RAFTO
Partenaire clé indien, National Campaign on Dalit Human Rights (NCDHR), avec qui le CCFD mène depuis des années des actions de plaidoyer et de lobbying au niveau international, en plus du soutien des projets et activités, vient d’être désigné comme lauréat du Prix Rafto des défenseurs des droits humains, par la Fondation Rafto de Norvège pour l’année 2007.
Le Prix Rafto recompense chaque année un défenseur des droits humains ou à une organisation. Le Prix 2007 a été attribué à NCDHR, ” pour son combat courageux de promotion des droits Dalits, et pour ses efforts pour mettre en lumière que la discrimination et l’oppression résultant des préjugés de castes est une violation grave des droits humains internationaux”.
La conscience sociale d’une societe
De plus, en attribuant ce prix, la Fondation Rafto rappelle que “cette année, l’Inde, la plus grande démocratie dans le monde, célèbre le 60e anniversaire de l’indépendance. La constitution de ce pays déclare clairement que la discrimination fondée sur la religion, le sexe ou la caste est interdite, cependant les Dalits continuent de souffrir de discrimination systématique dans tous les secteurs de la société indienne. Le Dr Ambedkar, Dalit et architecte de la constitution indienne, a lui-même concédé que “les droits ne sont pas protégés par la loi, mais par la conscience sociale et morale d’une société… “.La Fondation invite le gouvernement indien “à mettre fin aux violations systématiques des droits humains, infligés aux Dalits et autres groupes marginalisés”.
Le role de L’Union européenne
La Fondation estime que “L’Union européenne a un rôle important à jouer dans l’élimination de la discrimination de caste. L’UE doit utiliser tous les forums des Nations unies et les autres forums pour accroître urgemment la conscience de cette question et pour mettre en oeuvre des actions appropriées. … afin de mettre fin à cette forme de discrimination. L’UE devrait s’engager politiquement au plus haut niveau pour obliger les gouvernements d’Asie du Sud à mettre fin à cette discrimination. La question devrait être mise à l’ordre du jour avec une haute priorité dans tous les dialogues concernant la politique ou les droits humains entre leaders de ces pays, et en particulier lors du sommet UE-Inde.”Le Prix Rafto est décerné le 4 novembre au Théâtre national de Bergen, en Norvège.
En savoir plus :
la fondation Rafto : www.rafto.no
NCDHR : www.ncdhr.org.in/
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Ruth Manorama, Inde
Militante de la cause des femmes dalit (Intouchables), Ruth Manorama a reçu le Right Livelihood Award.
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Ayyavu Killivalavan, Inde
Plus d’un an après le tsunami de décembre 2005, les Dalits ont difficilement accès à la réhabilitation