Inde : l’éducation, un enjeu crucial pour le pays le plus peuplé du monde 

Publié le 24.01.2024

A l’occasion de la journée de l’éducation, nous vous emmenons en Inde, le pays le plus peuplé du monde, où l’éducation représente un défi hors du commun. Si l’éducation est obligatoire, c’est un défi de scolariser un nombre toujours croissant d’enfants. Sur les bords de la rivière Kosi, dans l’état du Bihar, notre partenaire Paridhi se mobilise pour permettre aux enfants des communautés les plus marginalisées d’apprendre à lire, écrire et compter.

L’Onu l’a annoncé mi-avril. Avec 1,417 milliard d’habitants, l’Inde est désormais le pays le plus peuplé au monde. Comparé à la Chine, que l’Inde dépasse désormais, la population se caractérise par sa jeunesse : 40 % de la population a moins de 25 ans.

Des inégalités face à l’analphabétisme

A l’échelle du pays tout entier, plus de 300 millions de personnes sont analphabètes, avec des variations très importantes entre les différents états, les campagnes et les villes, les hommes et les femmes, les plus âgés étant aussi les plus concernés. 

L’état du Karnataka dans le sud de l’Inde se targue ainsi d’un taux d’alphabétisme de presque 100%, quand l’État du Bihar au nord ne dépasse pas 70%.  

Dans cet état, la situation est critique pour les populations qui vivent entre les rives de la rivière Kosi. Parmi la communauté Musahar qui vit là, seulement 3% savent lire, et le chiffre tombe à 1% pour les femmes.  Il n’y a pas d’école gouvernementale et pas de centre pour les enfants en bas âge entre les digues. Les enfants aident leur famille à cultiver la terre et à élever les buffles, et sont souvent gardés par leurs grands-parents. Quand ils ont accès aux écoles situées sur les rives, les enfants doivent parfois y aller à la nage pendant la saison des pluies. 

Pour les habitants de la rivière Kosi, l’analphabétisme pèse sur les perspectives d’avenir des adultes. Alors qu’il leur est de plus en plus difficile de vivre de leurs terres, la majorité des hommes partent travailler dans d’autres régions comme travailleurs agricoles ou les chantiers de construction. Sans instruction, ils font les taches plus dures, et se retrouvent démunis quand ils sont confrontés à des employeurs malhonnêtes, sans pouvoir défendre leurs droits. 

La première des demandes : l’éducation

Dans toutes les communautés que nous avons rencontrées, l’accès à l’éducation pour les enfants est la première des demandes que formulent les communautés. Alors même que la malnutrition est visible, que l’accès aux soins de bases est problématique, la priorité pour les femmes est clairement l’éducation, seule chance selon elles d’un avenir meilleur pour leurs enfants.  

Ceci a poussé notre partenaire PARIDHI à soutenir la création de 8 centres d’éducation alternatifs entre les digues qui accueillent les enfants de 4 à 14 ans. Au sein de ces centres, les enfants apprennent les bases, notamment à lire et à compter. Ils suivent des cours d’anglais, de hindi et de mathématiques.  

Les conditions restent précaires. Les centres communautaires sont construits en bambou et en paille, comme les maisons. L’un des centres d’éducation a déjà été détruit une fois par une tempête avec des vents de plus de 80 km/h. Pendant la mousson, les enfants ont du mal à rejoindre les centres. L’un de professeurs nous montre la peau d’un serpent visible dans la charpente de l’école.  

Mais ces centres sont aussi la fierté des communautés. Le soir, des formations sont organisées aussi pour les adultes. L’un des sujets de préoccupation est notamment d’arriver à s’organiser pour obtenir la création d’écoles gouvernementales pour les enfants qui vivent entre les digues. 

Pour les jeunes qui veulent poursuivre leurs études, les défis sont nombreux. Chaque année, des millions de jeunes arrivent sur le marché du travail en Inde sans que celui-ci ne propose suffisamment de postes.  La concurrence entre jeunes diplômés est rude. Partout sur les murs des villes et les écrans fleurissent les publicités valorisant des formations privées. Et les familles de la classe moyenne s’endettent parfois lourdement pour offrir des études à leurs enfants.  

Dans la ville de Supaul, Paridhi a créé la première bibliothèque publique, et met à disposition des étudiants des livres, et des ordinateurs. Fidèle à sa préoccupation de créer du lien entre les habitants de la rivière Kosi, certains sont devenus volontaires locaux et mènent des opérations de nettoyage des rives. 

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