Alain Pinoges

Alain Pinoges

Journée de l’océan : au Sénégal les pêcheurs protègent leurs ressources #JeudiPhoto

Publié le 08.06.2022| Mis à jour le 01.07.2022

Dans le monde, 31 % des stocks de poissons sont surexploités par la surpêche. À l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, zoom sur les communautés de pêcheurs au Sénégal, déterminées à protéger leurs bancs de poissons : une ressource vitale en Afrique de l’Ouest. 

© Alain Pinoges
Saint-Louis, Sénégal. © Alain Pinoges

Sénégal, Saint-Louis. Dans le quartier de pêcheurs de Guet Ndar, des milliers de pirogues traditionnelles s’alignent chaque jour le long des côtes. Ce jour-là, la pêche a été fructueuse. Le sable fin est recouvert d’un abondant tapis d’écailles argentées, pour le plus grand bonheur des mareyeuses venues s’approvisionner. Dans ce quartier densément peuplé, le secteur de la pêche artisanale et familiale rythme le quotidien de la population.

La surpêche vide les fonds marins

Le Sénégal est bordé par 700 km de côtes riches en ressources halieutiques. Le poisson est la principale source de protéine dans le pays. La pêche artisanale nourrit la population sénégalaise, et aussi celles des pays voisins comme le Bénin, le Burkina Faso et le Mali. Mais, depuis quelques années, la surpêche pratiquée, notamment par les chalutiers étrangers, vide et dégrade les fonds marins. Les pêcheurs locaux doivent voguer de plus en plus loin pour jeter leurs filets, qui n’en ressortent que plus vides.

D’après la FAO, plus d’un tiers des réserves de poissons dans le monde est menacé par la surpêche. Les espèces sont prélevées de leur environnement plus rapidement qu’elles n’ont le temps de se reproduire.

Agir pour restaurer les ressources halieutiques

Pour maintenir leur moyen de subsistance, les pêcheurs se sont mobilisés pour protéger leurs ressources halieutiques, avec le soutien de l’Association Ouest-Africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale (ADEPA). Cette organisation, que nous soutenons, promeut une pêche artisanale et durable afin de mieux contribuer au développement socio-économique de la région.

Grâce à leurs actions de plaidoyer, les pêcheurs locaux ont influencé les politiques publiques de la pêche. Ils ont initié des zones marines protégées, où il est interdit de pêcher. À peine huit mois plus tard, les pêcheurs pouvaient observer, à nouveau, les bancs de poissons gigoter et pêcher des langoustes de 2 kg.

Les richesses de la mer sont un bien commun. Elles nous ont été léguées par nos parents et nous avons le devoir de les transmettre à nos enfants.

Karim Sall, pêcheur local.

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