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  • Rapport : controverses de la politique française envers le Tchad

    Le Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation (CSAPR), partenaire du CCFD-Terre Solidaire, publie à la mi-avril un rapport qui revient sur dix années de politique française et européenne au Tchad. Signé par Roland Marchal, chercheur spécialiste de l’Afrique, rattaché au Centre national de recherche scientifique (CNRS) et à l’Institut d’études politiques (Sciences-Po Paris), ce document devrait renouveler le débat sur la politique africaine de la France.

    (suite…)

  • Appel à signature : Tournons la page pour l’alternance démocratique en Afrique

    Une centaine d’associations et intellectuels d’Afrique rejoints par des Européens, dont le CCFD-Terre solidaire, lancent un appel à un large rassemblement pour tourner la page des régimes autoritaires et construire les conditions d’une véritable démocratie en Afrique. Toutes les associations, syndicats, personnalités ou simples citoyens d’Afrique, d’Europe peuvent rejoindre la mobilisation “faire vivre l’alternance politique dans les pays africains”. Voici le texte de l’appel :

    (suite…)

  • Les dirigeants français et africains présents au Sommet Afrique – France

    Paris, le 31 mai 2010

    Sommet Afrique – France
    Une action pour rappeler les attentes des populations des Grands Lacs

    Depuis ce matin, les dirigeants français et africains présents au Sommet Afrique – France ont échangé sur les grands enjeux liés à la gouvernance mondiale, la paix et la sécurité. Les ONG CCFD-Terre Solidaire, COSI, Oxfam France et Secours Catholique-Caritas France, à l’initiative de la campagne « 15 ans de guerre – tout un avenir à reconstruire » [1], soulignent le décalage entre des débats théoriques ainsi que des approches purement économiques et la réalité des attentes des populations des Grands Lacs.

    La voix et les attentes des populations qui subissent au quotidien viols, pillages, déplacements forcés et assassinats n’ont pas été réellement prises en compte.

    A Nice, les messages des populations des Grands Lacs seront portés par des colombes symboliques
    Mardi 1er juin à 10h30
    Esplanade entre le Musée d’art moderne de Nice et le théâtre national
    Promenade des Arts
    (suivre entrée Musée Mamac – à 2mn du centre Acropolis)
    Tramway : arrêt Garibaldi

    Des porte-parole des associations seront présents sur place.

    Contacts presse
    CCFD-Terre Solidaire – Véronique de La Martinière : 06 07 77 05 80
    Oxfam France – Magali Rubino : 06 30 46 66 04

    Un sommet au service de la paix, pas du business !

    [1] Campagne lancée le 31 mars 2010 par Oxfam France, le CCFD-Terre Solidaire, le Secours Catholique-Caritas France, le Cosi-promouvoir les droits, ainsi que les organisations congolaises CNONGD, RODHECIC, la Commission épiscopale Justice et Paix, et le réseau d’ONG européenne Eurac, pour mobiliser le grand public et interpeller les autorités françaises pour qu’elles s’attaquent aux causes structurelles du conflit et mettent fin à l’insécurité, à la pauvreté, au pillage des ressources et à la corruption généralisée.

     

    grandslacsnice.jpg

    Nice, 1er juin 2010

  • 50 ans d’ingérence et de mépris ça suffit!

    Cet appel n’est pas du CCFD-Terre Solidaire mais à l’initiative d’un collectif d’organisations africaines :

    • Disons NON à la participation de nos armées au défilé du 14 juillet 2010 en France !
    • NON aux accords de réadmission des expulsés !
    • NON aux accords de pillage de l’Afrique dits de partenariat économique (APE) !
    • Soutenons la marche de la dignité des sans-papiers de Paris à Nice !

    « Naan lara an sara » Si nous nous couchons, nous sommes morts
    Joseph Ki Zerbo

    (suite…)

  • Sommet Afrique-France, les projets économiques ne suffiront pas à construire la paix dans les grands Lacs.

    Paris, le 28 mai 2010

    Ce lundi 31 mai après-midi, Nicolas Sarkozy a prévu de tenir une réunion à huis clos avec ses homologues Chefs d’Etat africains sur le thème « Renforcer ensemble la paix et la sécurité ». En outre, en marge d’un 25e sommet Afrique- France d’un autre âge, la France a également prévu de réunir quelques uns de ses partenaires de la région des Grands Lacs autour de la coopération économique entre leurs pays. Pour les organisations, le CCFD-Terre Solidaire, le COSI, Oxfam France, le Secours Catholique, cette réunion doit offrir une chance pour la paix dans la région des Grands Lacs.

    Ces organisations, qui mènent la campagne « 15 ans de guerre – tout un avenir à reconstruire [1]», reconnaissent que la coopération régionale constitue la clé d’une résolution durable des conflits des Grands Lacs car l’instabilité qui sévit encore dans l’Est de la RDC a des causes et des conséquences régionales. Elles appellent cependant Nicolas Sarkozy à aller plus loin que l’élaboration de « projets concrets de coopération transfrontalière pour apporter aux populations les dividendes de la paix » que le Président avait annoncés lors de ses vœux au corps diplomatique en janvier dernier.

    Pour les ONG, des projets de développement macro-économique ne restaurent pas nécessairement la paix entre d’anciens ennemis, pas plus qu’ils ne sont automatiquement synonymes d’améliorations concrètes de la vie des populations. « Au-delà des intérêts des entrepreneurs français, ce sont ceux des populations africaines qui doivent être abordés lors de cette rencontre si on veut qu’une paix durable s’installe enfin dans la région des Grands Lacs » souligne Jean-François Ploquin du Cosi.

    Face à la militarisation de l’exploitation et du commerce des minerais congolais qui nourrit le conflit dans les deux provinces du Kivu, « la France doit pousser les Etats de la région à sanctionner leurs ressortissants et opérateurs économiques dont la responsabilité est avérée et à affirmer un soutien politique au plus haut niveau en faveur d’un mécanisme de certification régionale des minerais [2] », recommande Zobel Behalal du CCFD-Terre Solidaire.

    Dans cette région densément peuplée, où l’accès à la terre croise d’importants enjeux économiques, identitaires et politiques, les ONG insistent sur la nécessaire prise en compte de la question foncière : « Le retour amorcé et attendu des réfugiés et déplacés risque, si rien n’est fait, d’engendrer de nouveaux conflits. Le sommet de Nice doit favoriser la conclusion d’accords politiques transparents, équitables et opérationnels entre les pays, et soutenir la décentralisation de la gestion foncière et la sécurisation des petits producteurs agricoles» ajoute Nicolas Vercken d’Oxfam France.

    La France doit en particulier proposer aux dirigeants de la région des Grands Lacs les moyens d’une mise en œuvre du Pacte sur la Sécurité, la stabilité et le développement adopté en 2006 dans le cadre de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs [3]. Selon les ONG, il ne s’agit pas de révolutionner la politique de la région, mais de tenir les Etats concernés et leurs dirigeants comptables des engagements qu’ils ont déjà pris entre eux, vis-à-vis de la communauté internationale et de leurs populations.

    Ce pacte appelle à l’inviolabilité des frontières, exige des Etats le respect intégral du droit international humanitaire et érige en règle absolue la protection des femmes, des enfants et autres civils pendant les conflits. Malheureusement, deux ans après son entrée en vigueur, force est de constater que la situation sécuritaire à l’Est de la RDC est toujours plus qu’instable.

    « Nice offre aujourd’hui l’opportunité de mettre le doigt sur ces dysfonctionnements pour les comprendre et créer les bases  de  l’adoption si nécessaire de nouveaux mécanismes pour un respect total du pacte. Il est temps d’aborder les éléments structurels qui empêchent l’avènement de la paix et d’œuvrer pour que la démocratie, la décentralisation et l’Etat de droit progressent dans chacun des pays de la région» conclut Yves Lefort du Secours Catholique – Caritas France.

    Contacts presse
    CCFD-Terre Solidaire – Véronique de La Martinière : 01 44 82 80 64 –  06 07 77 05 80
    Cosi Promouvoir et Défendre les Droits/Réseau France Afrique Centrale – Alexandra Barjon – 09 6211 69 32 Oxfam France – Magali Rubino : 01 56 98 24 45 – 06 30 46 66 04
    Secours catholique : Anne Bonnefont : 01 45 49 74 93 – 06 07 12 46 36

    Notes aux rédactions 
    1. Campagne lancée le 31 mars 2010 par Oxfam France, le CCFD-Terre Solidaire, le Secours Catholique-Caritas France, le Cosi-promouvoir les droits, ainsi que les organisations congolaises CNONGD, RODHECIC, la Commission épiscopale Justice et Paix, et le réseau d’ong européenne Eurac, pour mobiliser le grand public et interpeller les autorités françaises  pour qu’elles s’attaquent aux causes structurelles du conflit et mettent fin à l’insécurité, à la pauvreté, au pillage des ressources et à la corruption généralisée.

    2. Presque 2 millions de déplacés sont toujours dans l’incapacité de rentrer chez eux, du fait du conflit en cours et de la violence contre les civils. Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) estime que plus de 162 000 personnes ont été déplacées à l’Est du pays de janvier à avril 2010, suite aux opérations militaires. Selon l’ONU, on estime à 160 le nombre de femmes qui sont violées chaque semaine dans les provinces des Kivu, principalement par des hommes armés.

    3. Le 15 avril dernier, des experts des dix pays membres de la CIRGL réunis à Bujumbura ont proposé que « chaque colis de minerais en circulation dans les Grands Lacs devra s’accompagner d’un certificat établi par la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). » Les chefs d’Etats des pays des Grands Lacs devront entériner cette proposition au cours d’un sommet prévu en novembre 2010 à Kinshasa.

    4. Pacte sur la sécurité, la stabilité et le développement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs : il a été signé le 15 décembre 2006 par les chefs d’Etat et de gouvernement de 11 pays, à savoir l’Angola, le Burundi, la Centrafrique, le Congo, la RDC, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie et la Zambie. Il est entré en vigueur en 2008. En s’appuyant sur les précédents échecs, le pacte appelle à l’inviolabilité des frontières, exige des Etats le respect intégral du droit international humanitaire, érige en règle absolue la protection des femmes, des enfants et autres civils pendant les conflits. http://www.cirgl.org/documents_fr/declarations%20-etpacts/pacte.pdf

     

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  • Nommer Monsieur Dov Zerah à la tête de l’AFD, n’est pas sans poser questions

    Paris, le 21 mai 2010

    Le choix que vient d’opérer le Président de la République de nommer Monsieur Dov Zerah à la tête de l’Agence française de développement (AFD), n’est pas sans poser questions, son parcours étant  notamment lié aux  réseaux de la Françafrique.

    Peut-on encore espérer le respect par la France des engagements pris par Nicolas Sarkozy d’un vrai renouvellement de la politique de la France avec l’Afrique ?

    A la veille du Sommet France-Afrique de Nice, le CCFD-Terre Solidaire rappelle qu’une vraie coopération ne peut passer que par le respect de la souveraineté économique et politique des États africains et l’implication des sociétés civiles.

  • Forum citoyen France-Afrique

    Dans le cadre du contre-sommet France-Afrique avant et pendant le sommet des chefs d’états africains à Nice les 31 mai et 1et juin : départ pour Nice le dimanche ! Nice accueillera les 31 mai et 1er juin prochains le 25e Sommet des chefs d’État de France et d’Afrique. Se positionnant en alternative citoyenne à ce sommet qui voudrait légitimer des chefs d’état très contestés, pour préserver des intérêts économiques français, Survie et un grand nombre d’associations organisent ce Forum citoyen France-Afrique afin de donner la parole aux sociétés civiles françaises et africaines.

    (suite…)

  • Pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente

    -* en faveur d’une politique de coopération avec l’Afrique respectant :

      • l’état de droit et les aspirations démocratiques,
      • les droits économiques, sociaux et culturels des peuples,
      • de la souveraineté économique, politique et militaire des États reconnus par leur population,
      • les dynamiques régionales et continentales africaines;
      • en faveur d’un contrôle parlementaire et citoyen de la politique française en Afrique afin qu’elle ne puisse plus être confisquée par une minorité d’acteurs politiques et économiques. Nous demandons que soit mise en place une commission parlementaire chargée de réaliser un bilan des politiques françaises en Afrique en auditionnant experts, responsables politiques, économiques et associatifs;
      • pour que la France défende plus activement les intérêts africains au sein des institutions internationales.

      (suite…)

    • Faire toute la lumière sur les “erreurs”

      Le jeudi 25 février dernier le président Nicolas Sarkozy s’est rendu au Rwanda. C’était la première visite d’un chef de l’Etat français depuis 1994, date du génocide des Tutsis et du massacre des Hutus qui s’y opposèrent.

      (suite…)

    • Mission parlementaire France-Afrique :
      Un sursaut salutaire à confirmer.

      C’est le mercredi 9 juillet que devait être publié le « Rapport de la mission d’information parlementaire sur la politique de la France en Afrique ». Les députés ont refusé de le valider. Les travaux de la mission sont prolongés de six mois. Membre de la plate-forme citoyenne France-Afrique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement se félicite de la richesse de ce débat parlementaire, jusqu’au sein même de la majorité. Avec la dizaine d’autres ONG membres de cette plate-forme, le CCFD-Terre solidaire souhaite qu’il émerge de ce travail :
      • un regard critique sur le passé des relations entre la France et l’Afrique,
      • des propositions concrètes,
      • une attention particulière aux revendications des sociétés civiles africaines.
      Lisez le communiqué de la plate-forme citoyenne France-Afrique

      Documents joints

      Lisez le communiqué de la plate-forme citoyenne France-Afrique
    • Propos du secrétaire d’Etat français à la coopération

      Le profit est-il la seule ambition de la France en Afrique ?

      La réponse est positive, si l’on en croit les récentes déclarations du secrétaire d’Etat à la coopération Alain Joyandet.

      Avec les autres ONG membres de la plate-forme citoyenne France-Afrique, le Comité catholique contre la faim et pour le développement s’insurge du cynisme de l’exécutif français.

      Il avertit : le CCFD-Terre solidaire et autres ONG françaises et africaines ne baisseront pas les bras.

      Lisez le communiqué de la plate-forme citoyenne France-Afrique

      Documents joints

      Lisez le communiqué de la plate-forme citoyenne France-Afrique
    • Françafrique : à quand la rupture ?

      Tribune publiée dans Libération 

      Au Tchad, la France vient encore de manquer une occasion d’entamer la rupture promise avec la Françafrique. Le «soutien sans faille» apporté par Paris a surtout encouragé Idriss Déby à bâillonner durablement l’opposition et à saboter le fragile processus de dialogue démocratique. Nicolas Sarkozy saura-t-il tirer les leçons de ce nouvel échec pour amorcer entre la France et l’Afrique «une relation nouvelle, assainie, décomplexée, équilibrée, débarrassée des scories du passé», comme il l’a promis en mai 2006 à Cotonou (Bénin) ? Son deuxième voyage au sud du Sahara lui en offre une opportunité. La dernière, sans doute.

      Car, seulement neuf mois après l’élection présidentielle, la liste des compromissions avec «les dictatures, les pays dirigés par des régimes corrompus», que l’UMP s’est pourtant engagée à ne plus soutenir, est déjà longue. Les quelques avancées sur le plan judiciaire, dans l’affaire du juge Borrel assassiné à Djibouti et dans celle des présumés génocidaires rwandais présents sur le territoire français, ne peuvent compenser le mépris affiché à Dakar, en juillet 2007, envers «l’homme africain», à qui jamais il ne viendrait «à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin». Les honneurs réservés aux Bongo, Kadhafi, Sassou-Nguesso, Biya et consorts en disent long sur la promesse de «refonder la politique africaine de la France sur des relations transparentes et officielles entre pays démocratiques». Que dire de l’impunité dont jouissent ces dirigeants sur le sol français, après le classement sans suite d’une enquête pour recel qui démontrait pourtant l’origine douteuse du patrimoine colossal de plusieurs d’entre eux ? Las ! la justice et le sort des populations africaines semblent ne pas peser bien lourd face à l’épouvantail de la concurrence chinoise et américaine agité par Paris et au poids démesuré des intérêts économiques de groupes comme Bolloré, Total ou Areva dans la diplomatie élyséenne.

      Englué dans ce qu’il qualifiait naguère de «réseaux d’un autre temps», Nicolas Sarkozy est aussi de plus en plus isolé. Car l’opinion publique est lasse que la France piétine en Afrique les valeurs qu’elle prétend incarner. La nécessité d’une réforme profonde de ces relations est aujourd’hui comprise et voulue par de plus en plus de conseillers politiques ministériels, de fonctionnaires du Trésor, de diplomates, sans oublier les députés membres de la mission d’information parlementaire sur les relations franco-africaines, créée en septembre dernier. En janvier, Jean-Marie Bockel lui-même exhortait le chef de l’Etat à «aller plus loin dans la démarche de rupture» avec la Françafrique. En somme, les conditions de cette «rupture» semblent réunies. L’Elysée saura-t-il en profiter ?

      En publiant un Livre blanc pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente, les associations de la Plateforme citoyenne France-Afrique ont souhaité apporter des analyses et des propositions concrètes au débat. Lassées des discours incantatoires, elles attendent du président de la République des actes forts :

      – mettre fin au domaine réservé que s’est arrogé l’Elysée dans les relations franco-africaines, en permettant un contrôle parlementaire effectif, notamment sur les accords de défense et de coopération militaire signés avec les Etats africains ;

      – rompre effectivement avec les dictatures, diplomatiquement mais aussi symboliquement, par la saisie de leurs biens et avoirs mal acquis en France ;

      – cesser de recourir à l’argumentaire de la stabilité politique et de l’absence d’alternative, en soutenant massivement les processus démocratiques associant l’ensemble des forces politiques et de société civile ;

      – en cas d’intervention militaire, obtenir ex ante un mandat clair d’une instance multilatérale, mais aussi du Parlement français, à l’image de ce que fait l’Allemagne ;

      – européaniser la politique française en Afrique et conditionner la coopération au renforcement démocratique, dans l’esprit des accords de Cotonou ;

      – annuler les dettes africaines dites «odieuses», qui résultent d’un soutien passé de la France à des régimes dictatoriaux et dont la population n’a jamais bénéficié ;

      – obtenir des entreprises françaises la publication détaillée de ce qu’elles versent aux gouvernements africains et promouvoir expressément l’adhésion des pays africains à l’initiative de transparence des industries extractives.

      Il y a un an, plusieurs centaines d’associations et syndicats africains écrivaient au candidat Sarkozy : «Vous avez une occasion historique d’engager votre pays dans un nouveau contrat de génération avec les peuples de nos pays.» Il serait temps de la saisir.

       

      Les associations de la Plateforme citoyenne France-Afrique
      Grégoire Niaudet, chargé de projet Afrique au Secours catholique-Caritas France
      Olivier Thimonier, secrétaire général de Survie
      Jean Merckaert, chargé de mission financement du développement au CCFD

       

    • Politique en Afrique, que la France passe aux actes

      Dans un discours prononcé depuis le Cap, en Afrique du Sud, Nicolas Sarkozy a semble-t-il engagé la rupture avec la Françafrique.

      (suite…)

    • Lettre ouverte au Président de la République

      Alors que l’état d’urgence est décrété au Tchad, que la tension reste vive, que l’on est toujours sans nouvelles de la plupart des opposants disparus depuis deux semaines et que la France assure M. Déby de son « soutien sans faille », le CCFD et le Secours catholique adressent un courrier au Présisent de la République française. Ils appellent la France à soutenir activement un processus politique négocié entre toutes les parties pour une paix durable.
      Monsieur le Président, Depuis plusieurs années, le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement et le Secours Catholique soutiennent de façon active les militants des Droits de l’Homme et les acteurs de la société civile au Tchad, qui appellent avec courage à s’engager dans une négociation politique pour une paix globale au Tchad. En complément à ces soutiens et en qualité d’organisations françaises, nous sommes en contact régulier avec l’Ambassade de France au Tchad et le Ministère des Affaires Etrangères. A plusieurs reprises en 2005, 2006 et 2007, nous avons alerté les autorités françaises que tous les ingrédients étaient réunis pour que ce pays sombre une nouvelle fois dans la violence armée :
      • une crise institutionnelle marquée par la monopolisation et « l’ethnicisation » du pouvoir, couplée à une absence d’espace démocratique, et la fragilisation du régime par des dissensions internes ;
      • une violence omniprésente dans la vie des Tchadiens amplifiée par l’activité de nombreuses rébellions armées ;
      • des violations quotidiennes de droits humains et une restriction renforcée des libertés de la presse depuis la fin 2007 ;
      • une situation sociale catastrophique, malgré la mise en production des champs de pétrole. Les recettes de l’exploitation pétrolière ne sont de facto pas utilisées pour le développement socio-économique du pays.
      Nos interlocuteurs au sein de votre administration partageaient ces constats mais gardaient paradoxalement une analyse réductrice de la situation politique: « le régime Déby dans le contexte actuel est le seul à garantir la stabilité du pays et de la sous-région, d’où notre soutien sans faille au pouvoir en place ». La politique française se restreint donc à un choix entre intervenir ou ne pas intervenir en cas de menace armée. Comment déboucher, avec un tel état d’esprit sur des résultats constructifs à moyen et long terme ? Vous le savez, la solution durable à cette crise tchadienne n’est pas militaire mais politique. Elle ne peut se faire que par un dialogue entre tous les acteurs impliqués dans ce conflit : le Président Deby bien sûr, les partis politiques alliés à son régime, l’opposition démocratique, la société civile, les principales factions rebelles armées. La communauté internationale, au premier rang de laquelle la France, doit évidemment accompagner cette recherche de la paix, essentielle à la stabilité régionale. Depuis plusieurs années, le Comité tchadien de Suivi de l’Appel à la Paix et à la Réconciliation (CSAPR) promeut avec courage et conviction un processus global de négociation pour la paix. Cette initiative est soutenue par le Secrétariat Général des Nations-Unies, la diplomatie allemande et le milieu associatif français, allemand, et nord-américain (Fondation Kennedy). La France a toujours affiché son scepticisme voire son opposition à appuyer un tel schéma. Nous tenons néanmoins à souligner le rôle positif joué par la France dans ses efforts pour stabiliser l’Est du pays. Nous avons apprécié que la France se soit engagée dans la promotion du dialogue inter-tchadien impulsé par la Commission Européenne. Ces négociations politiques ont permis la signature d’un accord entre les principaux mouvements politiques le 13 août 2007. Cet acte marque le début d’un processus de dialogue politique entre les acteurs tchadiens. Nous analysions alors cet engagement de la France comme une évolution significative de son analyse politique et de sa stratégie dans ce pays en faveur d’un réel dialogue comme solution durable à la crise récurrente du Tchad. Malheureusement, depuis la signature de cet accord, beaucoup de difficultés ont ralenti le processus en cours. Ni la France, ni l’UE n’ont réitéré publiquement leur soutien à ce processus qui donnait l’espoir formidable d’une rupture avec les pratiques passées. Ce silence et ce manque de soutien formel ont refroidi l’enthousiasme des acteurs politiques et de la société civile. L’absence d’espace de dialogue espéré a renforcé les « politico-armés » dans leur analyse belliqueuse : seules les armes peuvent être porteuses de changement. Il était donc prévisible que les principaux mouvements de rebellions armés réoccupent le terrain politico-militaire, peu de temps avant le déploiement de l’Eufor. Même si elles reçoivent probablement un soutien du Soudan, leur mobilisation est liée principalement à des enjeux de politique interne au Tchad et elle s’exprime par les armes par défaut puisqu’aucun espace de négociation viable n’a été aménagé. Nous sommes persuadés que la reprise des combats n’aurait pas eu lieu si les différents acteurs avaient eu la perspective d’un processus négocié de sortie de crise crédible qui donnerait voix à toutes les forces sociales et politiques du pays. La confusion dans la communication publique des autorités françaises sur leur engagement au Tchad nous semble être le signal des contradictions préoccupantes entre les principes proclamés et le “soutien sans faille” assuré à Monsieur Déby. – alors que la France affirme vouloir placer les droits de l’homme au cœur de sa diplomatie, elle reste trop frileuse pour dénoncer l’utilisation de cette crise par le chef de l’Etat tchadien afin de renforcer son pouvoir et museler ses opposants de manière anti-démocratique. – par ailleurs, tout en se retranchant derrière l’application stricte d’un accord de coopération militaire, les autorités françaises peinent à rendre compte avec clarté de l’engagement exact des militaires françaises dans les événements de ces derniers jours. Monsieur le Président, nous sommes donc inquiets sur l’analyse que la France fait aujourd’hui de la situation tchadienne et sur son positionnement. La France soulignait, dans d’autres contextes de conflit (en République de Côte d’Ivoire, et en République Centrafricaine), que la seule solution est politique et passe par un dialogue national ouvert laissant à tous les acteurs la place de s’exprimer et de construire les conditions d’un processus de sortie de crise. Au Tchad, La France et l’Union européenne peuvent jouer un rôle de médiateur, et la force Eufor peut sécuriser ce processus de dialogue. Nous regrettons que l’affaire de l’Arche de Zoé soit venue brouiller un message clair que vous auriez pu porter, à l’occasion de cette crise tchadienne, sur une nouvelle politique de la France vis-à-vis de l’Afrique. Au contraire, il nous semble que les autorités françaises sont en train de se décrédibiliser auprès de ses partenaires européens et auprès de la partie importante de l’opinion publique française qui reste attentive à la politique de la France en Afrique. De plus, une telle stratégie ne peut que renforcer le sentiment anti-français exprimé par la population tchadienne. Par votre intermédiaire, Monsieur le Président, nous demandons à la France qu’elle s’engage de manière visible aux côtés des Nations-Unies, de l’Union Africaine et de l’Union européenne, dans un véritable soutien à un processus de paix au Tchad. Ce processus doit être basé sur un dialogue politique entre tous les acteurs tchadiens avec une implication de la société civile de ce pays. Cette approche est l’unique solution durable pour résoudre les crises récurrentes de ce pays et permettre à la France de retrouver son rôle de pays des droits de l’homme. Nous restons bien sûr à votre disposition pour poursuivre cet échange avec vous. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.   Antoine Malafosse Délégué général du CCFD  Pierre Lévéné Secrétaire général du Secours catholique   Télécharger la lettre

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