État Karenni, Birmanie © Mauk Kham Wah

État Karenni, Birmanie © Mauk Kham Wah

Coup d’état en Birmanie : résister, encore et toujours #Jeudiphoto

Publié le 09.02.2023| Mis à jour le 15.02.2023

Deux ans après le renversement de la démocratie en Birmanie, la junte militaire annonce la tenue de “pseudo-élections” pour légitimer son pouvoir dictatorial. Malgré l’escalade de la répression, la résistance de la population birmane pour la liberté ne faiblit pas.

© Mauk Kham Wah

Nous sommes dans l’État Karenni (Kayah) au Sud-est de la Birmanie, où vit en majorité l’ethnie catholique Karenni. Les yeux fermés et les mains tournées vers le ciel, des jeunes fidèles s’unissent dans la prière. Deux silhouettes, celle d’un homme en costume noir et celle d’une femme en robe blanche de dentelle, viennent encadrer ce tableau d’unité et de foi. Nul doute, nous sommes à un mariage. Il est difficile d’imaginer que les jeunes mariés scellent leur amour sous le fracas des bombes qui s’abattent à l’extérieur des murs jaunes de l’église. Ces bombes, ce sont celles d’une démocratie piétinée, d’une jeunesse “sacrifiée”, de minorités persécutées.

C’est plutôt commun dans l’État Karenni. La guerre d’un côté, le mariage de l’autre.

Mauk Kham Wah, photographe.

Deux ans après le renversement du gouvernement d’Aung San Suu Kyi en Birmanie, la terreur et la répression perpétrées par la junte militaire s’intensifient. Depuis le 1er février 2021, on compte plus de 2 810 personnes tuées, 1.3 million de personnes déplacées internes et 28 000 habitations brûlées. Dans une stratégie assumée pour démanteler la société civile, affaiblir le mouvement pro-démocratie et la résistance armée, la junte multiplie les actes de barbarie, contrôle l’information et l’acheminement des denrées alimentaires.

Cette image du photographe birman exilé Mauk Kham Wah, reflète la résilience d’une minorité réprimée depuis des décennies par la junte, et déterminée à continuer à vivre malgré l’escalade de la terreur. Elle montre aussi le visage d’une jeunesse brimée. Dans un contexte d’effondrement du système scolaire et de crise économique, les plus jeunes n’ont plus accès à l’éducation et les aînés n’ont souvent d’autres perspectives que l’exil, la lutte armée ou la résistance quotidienne.

Jeunes, artistes, activistes, intellectuels, politiciens, fonctionnaires de toutes origines ethniques et religieuses poursuivent avec courage et détermination leur lutte pour libérer leur pays du joug de la dictature. Une exposition, que nous soutenons, sur les grilles de la Marie du 14e à Paris, met à l’honneur leur résistance sous le regard de photographes birmans engagés.

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