Guinée FPFD Emilie Leroux

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Guinée : les paysans face au manque d’eau

Publié le 01.07.2022| Mis à jour le 10.04.2024

En Guinée le massif du Foutah Djallon est surnommé le «château d’eau d’Afrique de l’ouest». Mais la région connaît une cruelle pénurie d’eau depuis plusieurs années. Emilie Leroux, chargée de mission Afrique nous explique comment font les paysans pour faire face à ce manque d’eau.

©Emilie Leroux

Une pénurie d’eau qui nuit aux récoltes

Le massif du Foutah Djallon est appelé le château d’eau d’Afrique de l’ouest parce que de nombreux fleuves y prennent source. On y dénombre environ 8 000 petites zones humides qui stockent de l’eau à la saison des pluies.

Mais cette saison des pluies ne dure que 5 mois et les roches du massif ne sont pas perméables. Cela veut dire que les eaux ruissellent sans s’infiltrer et rejoignent les cours d’eau pour partir vers les côtes. L’eau ne reste donc pas au Foutah Djallon, ce qui a des conséquences terribles. Par exemple, en octobre dernier, des champs de riz n’ont pas été récoltés car les épis n’avaient pas de grains.

Le changement climatique n’est pas le seul coupable

Bien sûr, le changement climatique n’est pas étranger à cette situation. Les paysans constatent une augmentation des températures, ce qui entraîne notamment plus d’évaporation lors des arrosages. Ils remarquent aussi une saison des pluies plus courte et des pluies plus violentes.

Cependant le changement climatique n’est pas le seul coupable. De mauvaises pratiques comme l’agriculture sur brûlis, qui consiste à défricher par le feu, ou la coupe de bois pour la cuisine, accélèrent la dégradation de l’environnement. Or, sans végétation et sans arbre, la terre s’assèche encore plus et quand il pleut, l’eau ne s’infiltre pas.

Enfin, le manque d’eau s’explique aussi par une plus grande utilisation des ressources en eau. Le maraîchage en saison sèche s’est fortement développé, c’est positif car cela permet de cultiver des tomates, des aubergines, des choux et des oignons et de nourrir des milliers de familles. Mais cela doit se faire avec un usage responsable et économe de l’eau.

La FPFD aide les paysans à économiser l’eau

Contrairement aux idées reçues, les paysans sont ouverts au changement. Il faut seulement savoir les accompagner. C’est ce que fait la Fédération des Paysans du Foutah Djallon (FPFD), notre partenaire, en les formant à l’agroécologie. Elle vulgarise les techniques de culture et d’arrosage qui permettent d’économiser l’eau. Par exemple, le paillage qui consiste à mettre des végétaux secs au pied des plantations permet de réduire par deux l’arrosage.

Enfin la Fédération ambitionne de mobiliser au-delà des agriculteurs pour que tous les usagers des cours d’eau s’accordent pour gérer cette précieuse ressource. Les paysans savent qu’ils ne pourront relever seuls le défi de l’eau.

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