Migrations : à Nouadhibou entre désillusions et solidarité

Publié le 15.12.2022| Mis à jour le 08.03.2023

Il y a un an, le 17 décembre 2021, 15 jeunes migrants ont trouvé la mort dans un naufrage à Nouadhibou. Entre rêves et désillusions, les trajectoires de nombreuses personnes exilées continuent de se croiser dans cette ville mauritanienne. L’association Daniel-Brottier, que nous soutenons, est en première ligne pour porter assistance à ces personnes prises au piège dans ce carrefour migratoire sans issues.

Portrait d’Emmanuel. Nouadhibou (Mauritanie) © Roberta Valerio

NOUADHIBOU : UN CARREFOUR SANS FIN

Avec son bonnet bleu et ses habits colorés, Emmanuel se distingue au milieu de ce paysage monochrome. Avec soin, il arrose cette plante isolée qui, comme lui, tente d’éclore et de trouver sa place au milieu de ce désert mauritanien inhospitalier. Derrière lui, se hisse le dôme d’une petite chapelle discrète. C’est ici, qu’il a trouvé un peu de répit au cours de son périple migratoire. Le père Pachel Florian Mbabe, figure de proue de l’Association Daniel-Brottier à Nouadhibou, l’a accueilli et lui a confié un petit boulot de jardinier.

Du haut de ses 15 ans, ce jeune guinéen a déjà un parcours de vie qu’on aurait souhaité qu’il ne connaisse jamais. Sans le dire à personne, sauf à sa mère, il quitte seul son pays pour tenter de rejoindre l’Europe. Dans le bus pour Dakar, il est abandonné sur le bord de la route. À la frontière mauritanienne, il n’est pas épargné par la violence. À plusieurs reprises, il tente de traverser le désert mais, il est rattrapé en vain et sans ménagements par les garde-frontières. Désormais à Nouadhibou, il est submergé par la sensation d’être pris au piège dans un carrefour sans issues.

Du haut de ses 15 ans, Emmanuel fait preuve d’un courage et d’une détermination sans limites pour atteindre son rêve d’un avenir meilleur. Il compte bien poursuivre sa route — à pied ou en bateau, il ne sait pas encore — malgré les dangers et les difficultés qui l’attendent.

TERRE OU MER, UNE TRAVERSÉE QUI TUE

À Nouadhibou, capitale économique mauritanienne, la population compte plus de 50 000 personnes migrantes. Située à 50 km de la frontière avec le Maroc, la ville côtière est devenue un des principaux points de passage pour rejoindre l’Europe par la traversée du Sahara ou de la Méditerranée. Mais le renforcement des contrôles aux frontières contraint les personnes exilées à emprunter des routes toujours plus dangereuses pour repartir.

Depuis 2014, l’Association Daniel-Brottier est l’une des rares structures mobilisée pour accueillir et aider les personnes en exil pigées à Nouadhibou. Elle les sensibilise aux dangers de la route migratoire.

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