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Expulsion : les résidents des foyers de travailleurs migrants unissent leurs voix #JeudiPhoto

Publié le 04.05.2023

Dans le foyer de travailleurs migrants de Boulogne-Billancourt, plus de 118 résidents sont menacés d’expulsion. Avec le soutien de notre partenaire, le COPAF, ils unissent leurs voix pour défendre leurs droits et protester contre la dégradation de leurs conditions de vie.

17 novembre 2017 © Jacqueline, militante et membre du COPAF

17 novembre 2017, 12e arrondissement de Paris. Devant le siège du gestionnaire COALLIA, les résidents du Foyer de Travailleurs Migrants (FTM) de Boulogne-Billancourt protestent contre l’insalubrité et les conditions désastreuses de leurs hébergements. Au centre, vêtu d’un manteau beige, Bakary Cissokho, le Président du Comité des Résidents, scande leurs revendications au mégaphone. Celui-ci, porte l’insigne du COPAF (Collectif pour l’Avenir des Foyers), une association partenaire du CCFD-Terre Solidaire mobilisée depuis plus de 20 ans aux côtés des résidents pour défendre leurs droits et les aider à porter leurs voix. Les FTM ont vu le jour en France dans les années 1960 pour abriter une population de travailleurs-étrangers venus renforcer la main-d’œuvre. Les conditions de vie n’ont cessé de s’y dégrader tandis que les prix des loyers n’ont cessé d’augmenter.

En juillet 2016, suite à la fermeture des cuisines collectives, les résidents du foyer de Boulogne cessent de payer leurs redevances pour protester. Le maintien de ces espaces collectifs est vital pour ces résidents qui vivent bien souvent dans des chambres dégradées d’à peine 9m2. En décembre, ils sont victimes d’un incendie criminel qui a causé la mort d’un résident. L’auteur des faits n’a toujours pas été identifié. En 2018, COLLIA cède pour 1€ symbolique les locaux et sa dette au gérant ADOMA. Face à l’engagement de ce dernier d’engager des travaux, les résidents mettent fin à leur grève avec l’espoir de voir des améliorations. 

Cinq ans plus tard, les promesses n’ont pas été tenues. Outre l’absence de rénovations, ADOMA a assigné en justice 118 résidents pour exiger le remboursement de la dette générée par la grève de 2016-2017. Ils sont désormais menacés d’expulsion suite à la décision de justice rendue en mai 2022. Avec le soutien du COPAF, les résidents ont fait appel et continueront d’élever leurs voix tant que la menace d’expulsion et le poids la dette ne seront pas abrogées. Un appel aux dons a été lancé pour soutenir leurs frais judiciaires qui s’élèveraient à plus de 70 000 euros. Le CCFD-Terre Solidaire se mobilise à leurs côtés pour défendre leurs droits face à une injustice sans nom.

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