Publié le 03.06.2009 Mis à jour le 28.02.2013
Certains dirigeants des pays du Sud font l’objet de soupçons d’enrichissement personnel à la suite de détournements de fonds publics, mais n’ont jamais vu leurs avoirs gelés par une décision de justice, ni à la suite d’une décision politique.
Nombre d’entre eux sont encore au pouvoir. Cet état des lieux est succinct. Bien sûr, nous ne prétendons pas à l’exhaustivité, et plusieurs pays dont nous abordions la situation dans cette partie font aujourd’hui l’objet de procédures et sont donc évoqués plus haut – c’est le cas des dirigeants de trois pays d’Afrique centrale en cause devant la justice française. Nous sommes particulièrement encouragés par ce constat que notre simple inventaire initial ait pu contribuer à faire progresser la justice.
Des citoyens de certains pays se sont émus que nous n’abordions pas la situation de leur pays dans notre étude publiée en 2007. De forts soupçons existent en effet sur des biens mal acquis dans les pays du Golfe, du Maghreb, à Taïwan, au Tchad, au Togo, au Centrafrique... C’est une critique que nous acceptons volontiers, d’autant que nous savons que les citoyens de ces pays qui s’intéressent de trop près au sujet s’exposent dangereusement. Nous encourageons donc militants associatifs, journalistes, étudiants, chercheurs, juristes, à dresser l’inventaire des fortunes mal acquises. L’expérience montre que l’exercice peut s’avérer salutaire.