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  • Journée de la Terre : les Wampis protègent leur Amazonie nourricière #JeudiPhoto

    À l’occasion de la journée internationale de la Terre nourricière, portons notre regard sur la détermination du peuple Wampis à protéger leur forêt amazonienne. Au Nord du Pérou, ce peuple indigène s’est constitué en Nation pour se défendre face aux convoitises des industries extractives.

    © Jacob Balzani Lööv
    Un pêcheur Wampis le long du Santiago, Amazonie. © Jacob Balzani Lööv

    Nous sommes au Nord de l’Amazonie péruvienne, à 1 500 kilomètres de la capitale de Lima. Le soleil se couche sur la rivière Santiago et offre ses derniers rayons de lumière. Ce pêcheur en profite pour ramener du poisson avant que l’obscurité humide ne gagne l’épaisse forêt. En équilibre sur sa barque, il lance son filet d’une poigne maîtrisée. Une incroyable sensation de quiétude et de sérénité nous emporte.

    Ce pêcheur est issu du peuple indigène Wampis. Comme lui, ils sont environ 15 000 indiens et indiennes à vivre au cœur d’une forêt primaire, impénétrable et nourricière. Leur territoire s’étend sur près d’1,3 million d’hectares, bordés par les rives idylliques du Santiago et du Morona. Depuis six millénaires, ce peuple vit en harmonie avec l’Amazonie et s’emploie à préserver leur berceau de nature. Les Wampis se nourrissent grâce à la pêche, la chasse et l’agriculture familiale et se soignent grâce aux vertus des plantes médicinales. Leurs traditions ancestrales et leur culture révèlent leur lien profond et spirituel à la nature.

    Mais depuis quelques années, leurs terres “sacrées” sont menacées par le dérèglement climatique et la convoitise des politiciens et des industriels, obnubilés par les richesses en or ou en pétrole. Les activités extractives, bien souvent illégales, favorisent la déforestation et polluent leurs rivières.

    Pas question pour les Wampis de laisser la quête du profit des multinationales détruire leurs moyens de subsistance et leurs traditions millénaires. Fruit d’un long processus, le peuple Wampis se constitue en un Gouvernement Territorial Autonome de la Nation Wampis (GTANW) pour défendre leurs droits et protéger leurs terres. Le 28 novembre 2015, Wrayz Pérez Ramirez, devient le premier Président Wampis. Au Pérou, nos partenaires locaux, dont Forum Solidaridad Péru et CooperAcción, se mobilisent pour les soutenir et leur apporter une aide juridique.

    En 2021, la compagnie pétrolière nationale, Petroperu, a annoncé poursuivre ses activités extractives sur une parcelle de leur territoire. En cette journée de la Terre nourricière, nos pensées s’adressent à ce peuple qui poursuit sa lutte pour protéger “le poumon de la planète” : source de vie de tout un peuple, mais aussi de toute l’humanité. Soutenons-les.

    Aidez les Wampis à sauver l’Amazonie ! Je signe la pétition

    Pour aller plus loin :

    Et vous, quelle est votre relation avec la forêt ? Je fait le quizz

    Lire aussi :

    Pour sauver l’Amazonie, le peuple Wampis se constitue en nation (vidéo)

    Invasion au coeur des territoires indigènes Wampis (notes de voyages)

  • Pétition : au Pérou aidez les Wampis à sauver l’Amazonie

  • Au Pérou, protéger l’Amazonie

    L’Amazonie couvre la plus grande partie du territoire péruvien. Elle est l’objet de convoitises pour ses nombreuses ressources naturelles. Martin Willaume, chargé de mission Amérique latine au CCFD-Terre Solidaire, nous détaille les menaces qui pèsent sur l’Amazonie au Pérou.

    ©Martin WILLAUME/CCFD-Terre Solidaire

    Un immense territoire menacé

    L’Amazonie, moins connue que les montagnes des Andes, représente plus de 60% du territoire péruvien. Ce territoire immense, plus grand que la France, attise depuis longtemps la convoitise des entreprises pour l’exploitation de ses ressources naturelles : bois, pétrole, or, eau… La situation est critique pour l’ensemble de l’Amazonie et on approche du point de bascule.

    La forêt amazonienne n’aura bientôt plus les capacités de se renouveler et pourrait devenir une savane sous la pression des dérèglements climatiques et de la déforestation.

    Martin Willaume, chargé de mission Amérique latine

    L’agro-industrie contribue largement à cette dégradation de l’environnement. L’huile de palme s’est par exemple répandue de façon exponentielle ces dernières années car c’est un élément essentiel pour l’industrie agroalimentaire. Cette monoculture intensive a des conséquences très graves : elle appauvrit les sols, assèche les sources d’eau, pollue les fleuves et tue les poissons avec le rejet de pesticides.

    La Pastorale de la Terre de Yurimaguas protège l’Amazonie

    Pour faire face aux menaces qui pèsent sur l’Amazonie péruvienne, notre partenaire la Pastorale de la Terre de Yurimaguas agit sur 3 volets :

    1. Accompagner les communautés indigènes pour qu’elles connaissent leurs droits et puissent se défendre. Le Pérou bénéficie de plusieurs lois et a signé des conventions internationales qui l’engagent à défendre les peuples indigènes, mais ces textes sont peu appliqués.
    2. Constater les impacts des plantations de palmiers à huile et documenter, avec des photos, les cas de pollution et de dégradation des cours d’eau. C’est un travail très minutieux qui permet de faire pression sur les entreprises et surtout sur les autorités locales et l’État.
    3. Promouvoir une vision durable de l’Amazonie et apporter des propositions concrètes : agroforesterie, agroécologie, écotourisme… Au-delà d’un soutien ponctuel à plusieurs projets, notre partenaire accompagne les communautés pour faire du plaidoyer, afin de modifier les politiques locales et d’obtenir des changements de plus grande ampleur.

    Aller plus loin :

    Quiz : Quelle est votre relation avec la forêt?
    Journée Internationale des Forêts : les indiens Huni Kuin défendent l’Amazonie

  • Marée noire au Pérou pour la pêche artisanale #JeudiPhoto

    Depuis plus de deux semaines, le Pérou fait face à une véritable tragédie environnementale. Sur des centaines de kilomètres carrés au nord du pays, une importante marée noire a enseveli tout un écosystème protégé. Portons notre regard sur le désarroi et la résilience des communautés qui vivent de la pêche artisanale, désormais privées de leurs moyens de subsistance.

    Pilar Oliviares / Reuters
    Ancon, Peru, 21 janvier 20222. © Olivia Pilares/Reuters

    Dimanche 16 janvier 2022. Aux premières heures du matin, les habitants de Ventanilla, au nord du Pérou sont interpellés par une forte odeur de carburant, qui propulsée par les brises du vent s’imprègne jusque dans les foyers. En arrivant sur les côtes, les pêcheurs découvrent un panorama effroyable : des centaines de poissons et d’oiseaux ensevelis sous d’épaisses nappes de pétrole jonchent les rivages.

    “La tâche noire”

    La lumière du soleil ne parvient plus à traverser l’épais film noir qui recouvre l’eau, asphyxiant toute la flore marine. La zone côtière est devenue la “Mancha Negra”, (la “tâche noire”), comme l’appellent désormais les locaux.

    La veille, près de 12 000 barils de pétrole se sont déversés dans la mer lors du déchargement d’un pétrolier vers la raffinerie de La Pampilla, du groupe espagnol REPSOL. L’entreprise rejette la cause de l’accident sur la forte houle causée par l’éruption volcanique aux îles Tonga.

    Emportée par les courants, la marée noire s’est propagée sur près de 140 km au nord de la raffinerie, contaminant deux réserves protégées, 24 plages et 3 districts.

    600 familles de pêcheurs touchées

    À Ancon, à une vingtaine de kilomètres de Ventanilla, la photographe Pilar Oliviares a été témoin du désespoir des pêcheurs locaux. Embarqués le long des eaux noircies, quelques jours après la catastrophe, deux pêcheurs inspectent les poissons qu’ils ont pêchés : les risques qu’ils soient contaminés sont majeurs…

    Ce n’est pas moins de 600 familles de pêcheurs artisans qui voient, la peur au ventre, leur activité et leur économie paralysées par la marée noire qui a laissé leurs îlots de pêche en “zone morte”.

    La catastrophe impose l’épreuve du temps : l’assainissement et la régénération des zones maritimes prendront des années.

    Agir pour que la responsabilité de l’entreprise soit engagée

    La société civile, dont quatre de nos partenaires (CAAP, Forum Solidaridad Perú, CooperAcción et CEAS), se mobilise aux côtés des communautés affectées. Elle pointe la responsabilité de l’entreprise, qui a minimisé l’ampleur de la catastrophe, et demande au gouvernement d’approuver de toute urgence l’Accord Escazú.

    Les dispositions prévues par ce traité environnemental latino-américain visent à garantir le droit d’accès à l’information et à la justice environnementale, et à renforcer la participation des citoyens aux processus décisionnels en matière d’environnement. Sa ratification permettrait la mise en place d’un cadre règlementaire nécessaire pour répondre de manière structurelle à ces crises environnementales.

    « Nous espérons que les membres du Congrès, qui ont condamné la marée noire, seront cohérents avec leurs déclarations et voteront en faveur de l’approbation de l’Accord d’Escazu ».

    CooperAcción, partenaire du CCFD-Terre Solidaire.

    Pour en savoir plus sur l’Accord Escazú : Journée de la terre 2021 : un espoir pour la défense de l’environnement en Amérique Latine.

    À lire aussi : Pollution de Chevron en Équateur : obtenir justice face aux multinationales

  • « Les premiers à avoir critiqué le productivisme, ce sont les pays du Sud ! »

    Dans “Retour sur terre. 35 propositions”, ouvrage cosigné avec d’autres penseurs, l’anthropologue et essayiste franco péruvien Xavier Ricard Lanata prône une métamorphose des modes de vie des plus riches pour « organiser le ralentissement général » et la course folle du capitalisme. Rencontre.

    (suite…)
  • Evasion au coeur des territoires indigènes Wampis

    C’est au cœur d’une forêt dense bordée par le Rio Santiago, que vit le peuple indigène Wampis, au nord de l’Amazonie péruvienne. Ricardo Jiménez, président de Forum Pérou Solidarité, (partenaire du CCFD-Terre Solidaire), a sillonné ces rives idylliques menacées par la pollution, en compagnie de Wrays Pérez, le Chef du Gouvernement Territorial Autonome de la Nation Wampis (GTANW). Il nous livre ses impressions de voyage et nous invite à réfléchir au lien qui nous unit à la nature. À travers sa prose, évadons-nous un court instant, le long des rivières amérindiennes.

    © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez

    Une forêt à la beauté féroce

    Six longues heures de montées et de descentes, de brusques zigzags sur une route étroite, mal dessinée, parfois incroyablement détériorée, agrémentée à l’occasion par le franchissement de ravins et de ruisseaux. La camionnette qui nous emmène prend des allures d’une montagne russe, un vrai défi pour le corps habitué à la géométrie plane des villes.

    Nous nous enfonçons de plus en plus dans les entrailles végétales de la forêt, un tunnel ombreux et brillant, empli de tous les verts qu’on n’a pas encore imaginés. Nous avançons au milieu de l’élégante et sereine quiétude des arbres irrépressibles, incommensurables ; à coups de lumière des cieux ouverts et limpides, à coups d’ombre des murs humides des lianes millénaires.

    ” Thérapeutique, silencieux, régénérant, un oubli vert et magique m’imprègne.”

    Nous nous enfonçons de plus en plus dans les entrailles végétales de la forêt, un tunnel ombreux et brillant, empli de tous les verts qu’on n’a pas encore imaginés.

    © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez

    Nous avançons au milieu de l’élégante et sereine quiétude des arbres irrépressibles, incommensurables ; à coups de lumière des cieux ouverts et limpides, à coups d’ombre des murs humides des lianes millénaires.

    De temps à autre, quelques maisons, l’ébauche d’un village. Des enfants, filles et garçons, des hommes chargés de paquets, des femmes portant une machette. Des vêtements colorés. Des regards curieux ou méfiants, indifférents, souriants, insondables ; des yeux comme des lumières d’étoiles.

    Thérapeutique, silencieux, régénérant, un oubli vert et magique m’imprègne.

    UNE TRAVERSÉE ANIMÉE PAR LES RÉCITS DU “PAMUK”

    Tout autant que la route de Nieva, long est le voyage en bateau sur la rivière Kanus (Santiago) jusqu’à Alianza Progreso, la communauté où doit se tenir le congrès de la jeunesse Wampís. Quatre ou cinq heures sur une rivière qui serpente en un capricieux labyrinthe de bras et de dérivations.

    L’eau qui constitue la plus grande partie de mon corps se retrouve dans la rivière, se redécouvre dans la rivière, se connaît dans la rivière. Le poète martyr péruvien Javier Heraud avait raison : nous sommes fleuve.

    Le Pamuk, (Président du gouvernement) Wampís, Wrays Pérez, me raconte sa vie et me parle du territoire.

    ” Nous sommes fleuve” 

    © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez

    Géographie et biographie se fondent et se pétrissent en une seule histoire, née avec la planète, à l’instant amoureux et perdu où fut conçue la cordillère Kampagkias, ” espagnolisée en Kampagkis “.

    Le Pamuk, (Président du gouvernement) Wampís, Wrays Pérez, me raconte sa vie et me parle du territoire.

    Du Kampagkias est né le peuple Wampís, du peuple Wampís est née la famille de Wrays et de cette famille lui-même est né. Son père était un étranger qui s’éprit du Kampagkias et du peuple Wampís ; il se fit Wampís, il parlait, mangeait, chantait et respirait en Wampís.

    Les bateaux passent sur la rivière Kanus comme les avions dans le ciel de l’Europe

    Wrays me montre l’endroit lointain où il est né, au pied des insondables messages blancs des pierres calcaires du Kampagkias. Il se souvient :

    ” Dès que j’ai eu cinq ans, je suis venu ici pour aller à la première école qu’on ait fondée. Je savais déjà lire, parce que mon papa m’avait montré, avec un alphabet de bois qu’il m’avait fabriqué “.

    Nous passons près du lieu où était alors sa maison, maintenant la forêt a repris tout le terrain. De temps à autre passent des embarcations de toute taille, et de toutes petites pirogues vont dans tous les sens. De sa voix ferme et profonde, avec des intonations chantantes et amusées, le Pamuk me dit :

    ” Les bateaux passent sur la rivière Kanus comme les avions dans le ciel de l’Europe “.

    © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez

    DROIT ET MÉMOIRE : SOURCES D’UNE GOUVERNANCE AUTONOME

    Wrays a vécu six mois à Madrid où il suivait une formation en Droits Humains. C’est à cette expérience qu’il puise la source fondamentale du Droit International à l’Autonomie des Peuples Indigènes. Un droit qui jaillit de l’existence ancestrale même de ces Peuples.

    Nous l’avons gouverné et conservé pendant six mille ans

    L’autre source, c’est la mémoire de l’organisation et du gouvernement autonome ancestral des Peuples Indigènes.

    ” Tu vois “, dit-il, joyeux et emphatique, en montrant de son bras étendu tout le paysage visible. ” Voilà la preuve que nous les Peuples Indigènes, nous avons su nous gouverner de manière autonome. Si nous ne l’avions pas su, rien de cela n’existerait. Nous l’avons gouverné et conservé pendant six mille ans “.

    Droit International du présent et Mémoire ancestrale du passé, deux sources convergentes, qui concourent à nouveau, comme deux cours d’eaux vivifiants, à l’établissement du Gouvernement Territorial Autonome : ” qui surgit comme une récupération de nos propres modes d’organisation, face à des siècles d’échec des modes d’organisation qu’on nous a imposés de l’extérieur “.

    Nous aimons le Pérou, mais le Pérou ne nous aime pas. Que faut-il alors que nous fassions ?

    Pour le confirmer, il me raconte l’oubli, les duperies, le mépris et l’incompréhension, les nécessités non satisfaites, la destruction du trésor que nous voyons et que nous respirons.

    ” Nous aimons le Pérou “, dit-il, triste et pensif.

    ” Mais le Pérou ne nous aime pas. Que faut-il alors que nous fassions ? “.

    © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez
    © Micaela Guillén Ramirez
    © Micaela Guillén Ramirez

    LE GOUVERNEMENT TERRITORIAL AUTONOME DE LA NATION WAMPIS

    Nous pénétrons dans une gorge qui nous écarte de la rivière et nous arrêtons sur une rive, dans l’un de ces petits ports typiques que possède chaque maison du bord du fleuve.

    ” C’est ma maison. Entre, tu vas connaître “, me dit-il.

    Il y a là une embarcation beaucoup plus grande, de conception moderne. Elle est verte, avec un grand logo du GTAWN, le Gouvernement Territorial Autonome de la Nation Wampís, dont Wrays est le président.

    Nous marchons avec précaution sur la boue formée par les pluies récentes et nous parvenons à la maison du Pamuk, une maloka sur pilotis, typique de la forêt amazonienne.

    Nous entrons et il me montre ses meubles en bois local, solide, aux teintes difficiles à définir ; sa radio avec laquelle il parle à tout le territoire Wampís et au-delà ; sa source d’énergie par panneaux solaires ; sa cuisine encore en construction, avec un toit conçu pour récupérer une eau de pluie que l’on rendra potable ; en construction aussi, sa production piscicole.

    LA FORÊT : SOURCE DE VIE

    Je ne peux m’empêcher de penser qu’il construit sa maison avec le même amour, le même sens des responsabilités et de la prévision qu’il apporte à la construction du gouvernement autonome de son peuple.

    ” Je vais te donner notre vaccin anti-Covid “, me dit-il. ” Tu sais que nous avons fait de la forêt notre pharmacie, une fois encore, devant la situation d’abandon où nous laisse le gouvernement “.

    © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez

    Je bois plusieurs petits verres d’un concentré très fort de racines végétales de chuchuhuasi, avec du yonke (eau-de-vie) et du miel. Je mange aussi un ” suri ” avec du sel, un ver qui se développe dans les pousses des arbres de la forêt péruvienne, tandis que le Pamuk me répète que c’est une source de protéines nécessaires pour tuer les virus.

    Tu sais que nous avons fait de la forêt notre pharmacie

    Nous retournons au bateau pour continuer notre route. Sous une pluie à certains moments torrentielle. De petites étoiles crépitent et fendent un instant la nappe de la rivière.

    Je conserve dans ma peau et dans mon cœur cette sensation de protection absolue, malgré les intempéries. Je la reçois comme un signe inéluctable de régénération, face au monde fatigué, qui s’écroule, et d’où je viens.

    © Ricardo Jimenez
    La nation Wampis veille sur l’Amazonie © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez
    La nation Wampis veille sur l’Amazonie © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez
    Le “Pamuk” © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez
    La nation Wampis veille sur l’Amazonie © Ricardo Jimenez
    © Jean-Claude Gérez
    Fleuve Santiago © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez
    La nation Wampis veille sur l’Amazonie © Jean-Claude Gérez
    © Micaela Guillén Ramirez
    Fleuve Santiago © Micaela Guillén Ramirez
    © Jean-Claude Gérez
    La nation Wampis veille sur l’Amazonie © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez
    La nation Wampis veille sur l’Amazonie © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez
    La nation Wampis veille sur l’Amazonie © Jean-Claude Gérez
    © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez
    © Ricardo Jimenez
    © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez
    © Micaela Guillén Ramirez
    © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez
    © Jean-Claude Gérez

    Texte de Ricardo Jimenez traduit en français par Daniel Hangouët (CCFD-Terre Solidaire).Publié originalement par Forum Solidaridad Perú, le 3 décembre 2020.

    Pour aller plus loin

    © Jean-Claude Gérez

    Quelques mots sur l’auteur

    Ricardo Jiménez est le Directeur de l’association Forum Pérou Solidarité. Il s’est rendu au Congrès de la jeunesse Wampis, à 900 kilomètres de Lima.

    Dans le cadre de la campagne “Rivières vivantes, propres et libres”, du Groupe National de Protection des Rivières, auquel participent quatre associations partenaires du CCFD-Terre Solidaire, une proposition pour la défense des Rivières Santiago et Morona a été soumise aux participants, ainsi qu’aux autorités du Gouvernement Territorial Autonome de la Nation Wampis. Celle-ci a été approuvée à l’unanimité.

     

     

     

    Retrouvez le témoignage de Wrayz Pérez Ramirez, premier président Wampis

    Face aux dérèglements climatiques et aux convoitises économiques, le peuple wampis, au Nord du Pérou, en Amazonie, s’est constitué en nation.

    Avec un double objectif : défendre ses droits de peuple indigène et protéger la forêt source de vie.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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