© Jeoffrey Guillemard

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Pour la journée des luttes paysannes, immersion au Chiapas #JeudiPhoto

Publié le 20.04.2023

Dans la région du Chiapas au Mexique, la communauté paysanne de San Francisco Teopisca se mobilise pour défendre leur droit de vivre dignement sur la terre de leurs ancêtres dans un contexte de recrudescence des violences et du crime organisé.

Chiapas, Mexique © Jeoffrey Guillemard

17 février 2023. Nous sommes au cœur des montagnes du Chiapas au Mexique, à San Francisco Teopisca. Dans ce petit village d’à peine 220 habitants, quelques chalets en bois se hissent au milieu d’une terre sablonneuse et d’une végétation timide, mais verdoyante. Dans ce décor, s’avance une dame âgée, vêtue d’une robe à fleurs rose et d’un tablier en vichy. Elle a le dos voûté sous le poids des bûches qu’elle a fraîchement coupé et qu’elle transporte de façon traditionnelle, à même le haut de sa tête, par un système de cordage. Sa hache, qu’elle n’a pas peur d’agripper, lui fait office de canne. Pour le photographe Jeoffrey Guillemard, cette photo décrit la joie et la fierté de la communauté à pouvoir vivre paisiblement et en auto-gestion sur leurs terres.

En conflit avec l’État pendant plusieurs années, la communauté a récupéré ses terres nourricières en 2012 grâce au soutien du Conseil National Indigène (CNI). Depuis, elle pratique l’auto-gestion et se répartit les tâches. Les femmes jouent un rôle de premier plan : elles s’occupent de la boulangerie collective, du potager, de la cueillette des herbes médicinales ou encore du bois pour se chauffer. Avec l’appui de notre partenaire, Desmi, la communauté développe son économie et son agriculture dans le respect des droits humains et de l’environnement.

L’auto-gestion : un barrage contre le crime organisé

Dans un contexte de recrudescence des violences au Chiapas, la communauté de San Francisco Teopisca parvient, grâce à ce modèle, à lutter contre l’infiltration des cartels et des autorités corrompues. Plus les membres d’une communauté sont soudés et auto-suffisants, moins ils sont susceptibles de succomber à l’appât et à la pression du crime organisé pour survivre.

Trente ans après la révolte Zapatiste, les communautés du Chiapas luttent au quotidien pour défendre leur droit de vivre dignement sur la terre de leurs ancêtres. Elles peuvent compter sur le soutien de nos partenaires locaux — la Desmi, Frayba et Serapaz — qui agissent en faveur du développement, des droits humains et de la paix. Ces trois associations ont été fondées par Msg. Samuel Ruiz, figure de la théologie de la libération et grand défenseur des droits des peuples autochtones du Chiapas, dont le portrait continue d’être érigé comme un symbole.

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