Savita Vijayakumar

Savita Vijayakumar

Savita, défenseuse des océans et du littoral

Publié le 02.08.2022| Mis à jour le 23.05.2023

Savita Vijayakumar est convaincue que la planète et ses océans seront sauvés par les femmes et les hommes qui l’habitent. A condition de les former, les informer et les motiver. Ce qu’elle s’emploie à faire, avec notre soutien.

Savita Vijayakumar
Portrait de Savita Vijayakumar, une jeune chercheuse indienne impliquée dans la défense océans et des populations littorales. Elle mêle recherches et actions sur le terrain

Rencontrer Savita Vijayakumar rassure sur l’avenir de la planète. Cette jeune scientifique indienne a un pied dans la recherche, l’autre dans l’engagement sur le terrain. Elle s’est spécialisée sur la défense des océans et de la pêche artisanale. « Je travaille sur les interactions entre la nature et l’activité humaine, en construisant des outils sur le champ de l’écologie politique. »

Pour lutter contre le changement climatique et la protection de cette planète, Savita estime qu’il ne suffit pas « uniquement de faire du bruit dans les rues par des manifestations. »

Il ne s’agit pas non plus seulement de protéger la nature. « Les parcs naturels me paraissent être une vision coloniale d’une nature vierge séparée de toute activité humaine. Les deux peuvent cohabiter. Il faut travailler avec les gens. » 

De Mumbai à Cambridge, en passant par les îles Andaman

Cohabiter, connaître son environnement, changer ses habitudes. Savita applique ce principe dans sa propre vie. Après des études de journalisme et de sciences politiques à l’université de Mumbai, elle commence à travailler, comme consultante, à l’évaluation de la performance des politiques indiennes. « Au bout de trois ans, en 2012, j’ai ressenti le besoin de comprendre la réalité du terrain. »

Changement radical. Elle part pour les îles Andaman et Nicobar, au milieu du Golfe du Bengale. Un écosystème unique et fragile, menacé par la disparition des coraux, la pollution des exploitations piscicoles et le phénomène climatique el niño. « Les biologistes observaient la dégradation de l’environnement. Mon rôle était de traduire leur travail en recommandations d’actions concrètes » explique-t-elle.

Après trois ans dans ces îles, nouvelle alternance entre la théorie et la réalité du terrain. Elle bénéficie d’une Bourse d’études pour suivre durant un an un Master de protection de la nature à l’université de Cambridge en Grande-Bretagne. 20 personnes venues de 20 pays y participent.

Former le monde de la pêche

De retour en Inde, en 2017, elle s’installe à Goa pour développer une activité de consultante. Elle a également conçu un programme de formation pour les professionnels qui travaillent sur les côtes indiennes, notamment dans l’industrie de la pêche. « Le programme « Youth for the coast » (jeunes de la côte), soutenu par le CCFD-Terre Solidaire, veut former les organisations de pêcheurs à leurs droits et aux défis environnementaux. »

Pour protéger la planète, Savita s’applique à construire des ponts entre les communautés. Entre les politiques, les scientifiques et le terrain. Mais aussi entre le monde occidental et le monde émergent. « Les conférences sur le climat, les COP, mettent trop l’accent sur la responsabilité des nations en développement. Alors que la première des priorités me semble être que le monde développé réduise ses consommations. Prenez la crevette. C’était un luxe en Europe, il y a deux décennies. Aujourd’hui, vous l’achetez chez Picard par sacs entiers bon marché. Ce n’est pas normal. »

Mais, face à l’ampleur du défi environnemental, Savita reste optimiste. « Je constate que de plus en plus de gens adaptent leurs modes de vie pour mieux préserver la planète. Non, décidément, je ne crois pas en l’apocalypse pour demain » affirme-t-elle dans un sourire.

Pierre Cochez

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