Publié le 12.02.2021 Mis à jour le 12.02.2021
La France finance-t-elle davantage l’agroécologie ou l’agro-industrie dans les pays en développement ? En s’appuyant sur une nouvelle étude coproduite avec plusieurs organisations, Valentin Brochard, chargé de plaidoyer Souveraineté Alimentaire au CCFD-Terre Solidaire, dénonce l’incohérence entre les discours et les actions de la France.
La France prône officiellement une agriculture différente, plus durable, plus respectueuse de l’environnement et des producteurs. Elle vante les bienfaits de l’agroécologie et a pris de nombreux engagements pour soutenir cette solution.
Mais qu’en est-il réellement ?
Le CCFD-Terre Solidaire, Action Contre La Faim et Oxfam ont analysé 10 ans de financements agricoles français à l’international. Et les résultats, publiés début février, sont consternants.
A travers l’Aide publique au développement, la France finance davantage l’agro-industrie que l’agroécologie. En plus d’un problème de cohérence politique, nous avons été frappés par un grave manque de transparence dans les données financières françaises publiquement disponibles.
Voici quelques chiffres marquants présents dans le rapport :
Pour Valentin Brochard, chargé de plaidoyer Souveraineté Alimentaire au CCFD-Terre Solidaire, « il est urgent que la France se donne les moyens de mettre en cohérence ses investissements agricoles à l’étranger avec ses priorités de développement. Depuis 10 ans, notre pays détruit d’une main ce qu’il construit de l’autre. Cette ambivalence inacceptable est contreproductive pour les pays en développement et fait le jeu de la hausse de l’insécurité alimentaire depuis cinq ans. Il est grand temps d’y remédier. »
Lire aussi : La France finance une pincée d’agroécologie (rapport)
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