Supprimons le fardeau de la dette

La dette étouffe les pays en développement et les empêche d’investir dans des politiques pour subvenir aux besoins de leurs populations.

La dette étouffe les pays en développement

 

La dette est devenue insoutenable pour de nombreux pays en développement. Elle empêche ces pays d’investir dans des politiques publiques qui permettent de subvenir aux besoins de leurs populations et de faire face à l’urgence de la transition écologique.

 

Demander aux pays en développement le remboursement d’une dette insoutenable revient à condamner les populations à compromettre leurs droits humains les plus élémentaires en termes de santé, d’éducation et d’alimentation.

62 pays

consacrent plus de ressources aux demandes des créanciers qu’au secteur de la santé

50%

d’augmentation de l’endettement des pays en développement depuis 2011
G20

Suspendre la dette ne suffit pas

Le COVID-19 a accru les besoins d’investissements pour faire face aux conséquences de la pandémie. Déjà critique en 2020, le fardeau de la dette pour les pays du Sud s’est donc encore alourdi.

En 2020, les ministres des Finances du G20 avait annoncé un accord pour suspendre temporairement le paiement de la dette de 77 pays les plus pauvres.

Le paiement des 12 milliards de dollars de dettes des pays concernés avaient été reportés entre 2022 et 2024, avec des intérêts accumulés.

Cette année, les pays du Sud doivent donc rembourser une grosse somme de leur dette, alors que les conséquences de la pandémie, et maintenant de la guerre en Ukraine, se font encore cruellement ressentir.

L’initiative de restructuration lancée par le G20 fin 2020 est également trop limitée et trop compliquée pour faire face aux enjeux de l’insoutenabilité croissante des dettes des pays du Sud.

créancier privé

Le poids des créanciers privés

La dette des États est détenue par :

  • d’autres États (notamment les pays riches dont la Chine)
  • des institutions financières internationales (FMI, Banque mondiale)
  • des créanciers privés (des banques commerciales ou des fonds de pension)

Les créanciers privés détiennent maintenant 60 % de la dette des pays en développement. 

Or les créanciers privés ne sont pas obligés de participer aux initiatives du G20.

NOS DEMANDES

1. Annuler la dette des pays en développement

Il est primordial qu’une initiative internationale annule une partie conséquente de la dette des pays du Sud. Cette mesure est d’autant plus urgente que le monde fait face à une crise alimentaire sans précédent, précipitée par la guerre en Ukraine et le changement climatique. Or cette crise touche particulièrement les pays très endettés, à l’instar du Sri Lanka, de l’Éthiopie ou du Tchad.

2. Contraindre les créanciers privés

Compte-tenu du fait que les créanciers privés détiennent la majorité de la dette des pays en développement, il est indispensable qu’ils soient inclus dans toutes les initiatives concernant la dette. Et contraints de les respecter.

3. Établir un cadre onusien pour résoudre les crises de la dette 

Les négociations internationales sur les questions de dette ont lieu au G20 et dans d’autres instances où la voix des pays du Sud n’est pas prise en compte. Ainsi, nous appelons à la création à l’ONU d’un mécanisme international de restructuration des dettes, incluant les créanciers publics et privés.

Le CCFD-Terre Solidaire coordonne la Plateforme Française Dette & Développement. Elle regroupe 29 organisations et syndicats français agissant pour une solution juste et durable au problème de la dette des pays en développement.

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