Pérou : l’agriculture à l’épreuve des mines de cuivre #JeudiPhoto
Au sommet de la cordillère des Andes, la convoitise des industries minières impacte les communautés paysannes. Notre partenaire, le Centre Bartolomé de las Casas se mobilise à leurs côtés pour défendre leurs droits et protéger leurs cultures.
Nous sommes à plus de 4 000 m d’altitude dans la province de Cotabambas. Abritée sous une serre opaque, cette paysanne en habits traditionnels observe les boutures de sa culture maraîchère. Elle a le regard paisible. Et pourtant… Derrière cette serre, les terres fertiles riches en cuivre attisent la convoitise des industries minières. Pour de nombreuses communautés paysannes, l’agriculture est devenue un défi du quotidien.
Une région prisée pour son métal rouge
En 2016, la société chinoise MMG a pris possession du village de Las Bambas pour y exploiter la plus grande mine de cuivre du pays. Les habitants ont été expropriés de leurs 9 700 hectares de verdure et délocalisés à Nueva Fuerabamba : un village flambant neuf composé de maisons impersonnels alignées le long d’avenues bitumées.
Depuis que la mine a vu le jour, les communautés andines voient leurs droits bafoués et leur mode de vie traditionnel bouleversé. La société avait initialement prévu un minéroduc pour transporter le cuivre. Mais elle y a finalement renoncé dans une stratégie de réduction des coûts. Les populations se retrouvent confrontées au spectacle quotidien de centaines de camions qui défilent en soulevant d’immenses nuages de poussières qui souillent les cultures. Dans les hameaux voisins, les communautés paysannes sont contraintes de se lever aux aurores pour rejoindre à pied des parcelles de terre épargnées par la pollution.
Soutenir les communautés grâce à l’agroécologie
La photographe Catalina Martin-Chico est allée à la rencontre des communautés de Cotabambas pour témoigner de leurs difficultés et des actions qu’elles mènent avec le soutien de nos partenaires. Le Centre Bartolomé de las Casas (CBC) aide les communautés à protéger leurs récoltes grâce à la construction de serres. Pour les aider à adapter leurs cultures, l’association forme les paysans à la culture maraîchère et aux techniques agroécologiques.
Face à la mine, l’agriculture en altitude, où peu de choses poussent, ne doit plus être synonyme de pauvreté, mais d’espoir.
Adrian, membre du Centre Bartolomé de Las Casas.
Le CBC forme également des leaders paysans — dont certains ont été élus maires dans la région— pour renforcer leur voix et favoriser une gouvernance locale.
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