Effondrement du Rana Plaza, 10 ans après #JeudiPhoto

Publié le 27.04.2023| Mis à jour le 28.04.2023

Il y a dix ans, l’usine du Rana Plaza au Bangladesh s’effondrait faisant plus de 1130 victimes. Devenu le symbole tragique de la violation des droits humains par l’industrie de la fast-fashion, cet événement marque un tournant dans la lutte contre l’impunité des multinationales. Dix ans plus tard, où on est-t-on du devoir de vigilance des entreprises ?

Bangladesh, Dhaka, 26 avril 2013 © Ismaïl Ferdous / Agence VU’

26 avril 2013. Nous sommes dans la banlieue de Dhaka, au Bangladesh. Deux jours après l’effondrement du Rana Plaza, des centaines de personnes se sont réunies sur les lieux du drame. Devant l’objectif d’Ismaïl Ferdous, elles brandissent avec colère et tristesse, la photo d’un proche disparu sous les décombres. Ces visages, sont ceux de milliers d’ouvriers — femmes, hommes et même enfants— victimes d’une industrie qui s’enrichit au détriment des droits humains.

Le Rana Plaza, bâtiment insalubre de huit étages, abritait plusieurs usines textiles sous-traitées par des grandes marques d’habillement occidentales. La veille du drame — qui a fait plus de 1130 victimes et 2000 blessés — des employé.e.s avaient pourtant signalé des fissures dans les murs. Mais, face à la pression du licenciement, elles ont été contraintes de venir travailler malgré une menace évidente pour leur sécurité. À travers sa série, Le coût de la mode (2013), puis, Après le Rana Plaza (2015), le photographe Ismaïl Ferdous, nominé au Prix Photo Terre Solidaire, engage un travail documentaire et plaidoyer pour dénoncer les conséquences de la fast-fashion au Bangladesh, son pays d’origine. Il donne une voix aux victimes et à leurs familles qui essaient de se reconstruire malgré de lourdes séquelles psychologiques et physiques.

Dix ans plus tard : qu’est-ce qui a changé ?

Depuis l’onde de choc internationale suscitée par cette catastrophe, des progrès ont été amorcés pour engager la responsabilité des multinationales. Grâce à la mobilisation d’ONGs, dont le CCFD-Terre Solidaire, la France devient pionnière en promulguant en 2017 la loi sur le devoir de vigilance. Aussi appelée “loi Rana Plaza“, celle-ci oblige les entreprises-mères à garantir le respect des droits humains et de l’environnement tout au long de leur chaîne de valeur. Pourtant, de nombreuses entreprises continuent d’enfreindre leurs obligations de vigilance en toute impunité.

Le CCFD-Terre Solidaire, membre du Collectif Éthique sur l’Étiquette, continue de se mobiliser. Elle veille, avec ses alliées, à la bonne application de la loi française et poursuit son travail de plaidoyer en faveur de l’adoption d’une directive sur le devoir de vigilance au niveau européen et d’un traité internationale.

Ophélie Chauvin -

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