Bombardements à Gaza © We are not numbers
Notre partenaire Reefat Alareer, de We are not numbers, tué à Gaza
Il était poète, professeur de littérature anglaise, spécialiste de Shakespeare. Il s’appelait Reefat Alareer, il a été tué le 6 décembre 2023 dans la maison de sa sœur avec la famille de celle-ci. Il avait six enfants. Reefat Alareer était surnommé « La voix de Gaza ». Sa seule arme était ses mots.
Après la guerre de 2014, Reefat avait cofondé, avec d’autres journalistes et auteurs, l’organisation We are not numbers, « Nous ne sommes pas des chiffres », soutenu par le CCFD-Terre Solidaire. Leur objectif était de sortir de l’anonymat les victimes de la guerre, et la vie quotidienne des habitants de Gaza sous blocus.
We are not numbers a fait émerger des jeunes auteurs et activistes partageant la réalité de la vie à Gaza, en arabe et en anglais. Depuis 2019, le CCFD-Terre Solidaire soutenait leur travail et notamment le site Internet de We are not numbers.
Refaat était très écouté par les journalistes internationaux sur la situation à Gaza.
Refaat fait partie des plus de 100 journalistes tués par l’armée israélienne depuis le début du conflit, ce qui ferait partie d’une stratégie délibérée de réduire au silence les lanceurs d’alerte.
23 000
Plus de 100
Depuis la fin de la trêve le 1er décembre, tout le sud de la bande de Gaza est envahi, et nos partenaires déplacés. Beaucoup dorment désormais sous tente et sont plongés dans un chaos indescriptible.
Plusieurs articles font la lumière sur la volonté de l’armée israélienne de faire un grand nombre de morts civiles. D’après un de ses collègues, Reefat Alareer avait reçu ces derniers jours un message de l’armée israélienne le menaçant.
Notre appel à un cessez-le-feu
A ce jour, plus de 23.000 personnes ont été tuées. Le nombre de personnes restées sous les décombres reste inconnu.
Nous réitérons à nouveau notre appel à un cessez-le-feu immédiat :
« Le Conseil de sécurité des Nations unies, le secrétaire général des Nations unies et tous les dirigeants mondiaux influents doivent prendre des mesures immédiates pour garantir l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu. C’est notre seule option pour éviter de nouvelles pertes civiles et une catastrophe humanitaire. Tout autre résultat sera à jamais une tache sur notre conscience collective.
Les civils ne sont pas une monnaie d’échange. Les familles doivent avoir la possibilité d’enterrer et de pleurer leurs morts. Le cycle de la violence contre des civils innocents doit cesser. »
Peu avant sa mort Reefat Alareer avait écrit ce poème sur Twitter
Si je dois mourir,
Tu dois vivre
Pour raconter mon histoire
Pour vendre mes affaires,
Pour acheter un morceau de tissus
Et une ficelle
(faites le blanc avec une longue queue)
Pour qu’un enfant quelque part à Gaza
En regardant le ciel dans les yeux
En attendant son papa qui est parti en flèche…
Et qui n’a dit adieu à personne
Pas même à sa chair
Pas même à lui-même
Voie le cerf-volant, mon cerf-volant que tu as fabriqué,
S’envoler vers le ciel
Et pense un instant qu’un ange est là
Ramenant l’amour.
Si je dois mourir,
que cela amène de l’espoir,
que cela soit un conte
Pour vous mobiliser, vous pouvez :
Signer l’appel au cessez le feu
Merci pour eux
POUR SE MOBILISER :
avec le CCFD - TERRE SOLIDAIRE
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