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  • « En Colombie, la compensation carbone ne sauve pas la forêt ! » (interview)

    Coordinateur du programme « Forêts et Biodiversité » au sein de Censat Agua Viva-Amigos de la Tierra, partenaire du CCFD-Terre Solidaire, Diego Cardona dénonce l’échec des programmes de compensation carbone en Colombie.

    © Canva / photo d’illustration

    En 2011, la Colombie a initié des programmes de compensation carbone. Quel bilan en tirez-vous ?

    Diego Cardona : Ces programmes ont été lancés avec la promesse de préserver l’environnement. Or, en dix ans, l’ensemble de la faune et de la flore a drastiquement diminué. Le gouvernement affirme avoir obtenu des résultats positifs, mais les chiffres ne correspondent pas à ceux des organisations internationales indépendantes.

    La déforestation en Amazonie colombienne continue, et les causes restent les mêmes. Il y a d’abord la création de pâturages pour l’élevage extensif de bétail et, fait nouveau, une spéculation foncière autour de ces terres. Il y a ensuite les monocultures de palmiers (pour l’huile), de canne à sucre et d’eucalyptus. La création d’infrastructures, comme des routes, pour l’exploitation du pétrole, et des minerais est aussi inquiétante.

    Le gouvernement admet que cela génère une déforestation massive, mais continue de délivrer des licences d’exploitation et des permis de construire !

    La fin de la guerre civile a-t-elle favorisé la déforestation de massifs jusqu’alors protégés, car difficilement accessibles ?

    La création d’infrastructures, comme des routes, pour l’exploitation du pétrole et des minerais est inquiétante. Le gouvernement admet que cela génère une déforestation massive, mais continue de délivrer des licences d’exploitation et des permis de construire !

    Les anciennes zones de conflits sont effectivement impactées par la déforestation. Mais nous récusons l’idée que la guerre civile a permis de préserver la nature ; ce serait oublier qu’elle a fait d’énormes ravages, notamment au point de vue humain. Si la déforestation a augmenté depuis la fin du conflit, c’est parce que le gouvernement n’apporte aucune solution pour assurer une présence dans ces territoires.

    Pire, aujourd’hui, il y a des cartels qui construisent des routes pour extraire le pétrole, développer l’élevage ou les monocultures. Quant à la culture de la coca, présentée par l’État comme une cause de déforestation massive, les chiffres démontrent qu’elle est loin d’être aussi dévastatrice que l’élevage, par exemple.

    Comment accompagnez-vous les populations impliquées dans les programmes de compensation carbone ?

    Nous travaillons sur trois fronts. D’abord, des recherches sur ce que recouvre vraiment la compensation carbone. Car si le discours « nous allons payer pour conserver la forêt » ou « nous allons planter des arbres » sonne bien, les conséquences sont parfois terribles pour les populations.

    Ces études nous permettent ensuite de communiquer sur les conflits générés par ces programmes, et relayer la manière dont ils affectent la vie, les territoires et les droits des personnes. Enfin, nous travaillons avec certains peuples qui ont signé des accords ou sont sur le point de le faire. Nous respectons leur décision, maisRetour ligne automatique
    nous tâchons d’éclaircir les contenus des contrats pour leur éviter de se retrouver dans des situations qui peuvent influer lourdement sur leur existence.

    Quels sont les problèmes les plus fréquents rencontrés par ces communautés ?

    Ils concernent généralement les accords dans le cadre du marché de compensation dit « volontaire », ou privé. Il y a beaucoup de tromperies, notamment sur les sommes destinées à indemniser les populations pour protéger la forêt. Peu de gens savent ce qu’ils ont réellement signé ou quels sont leurs droits et obligations. Comme au Brésil ou au Pérou, il est très fréquent que les contrats impliquent la sanctuarisation des territoires à préserver, empêchant les peuples indigènes de chasser, d’abattre un arbre pour construire une maison ou de déboiser une parcelle pour l’agriculture de subsistance. L’autre problème est lié à la marchandisation de la forêt, qui ne prend pas en compte sa dimension culturelle et spirituelle pour les peuples. D’où l’importance de répéter que la compensation carbone est une fausse solution.

    Non seulement les entreprises continuent de détruire l’environnement, mais, surtout, ces programmes ne s’appuient pas sur les vrais remèdes que sont la gestion forestière et le respect des territoires des communautés locales qui protègent la terre et les forêts.

    Propos recueillis par Jean-Claude Gerez

  • Brésil : les Indiens Huni Kuin face à leur destin

    Tout près de la frontière péruvienne, les Indiens Huni Kuin du Brésil luttent pour préserver leur mode de vie et leur culture. En cherchant des alternatives au programme de compensation carbone.

    Siã s’est arrêté net. Inquiet, le cacique du peuple Huni Kuin scrute la forêt épaisse. Soudain, plusieurs bruits sourds se succèdent à quelques dizaines de mètres, suivis d’éclats de voix. « Ce sont les employés du grand propriétaire terrien voisin, murmure l’homme de 43 ans au physique fluet. Ils marquent les arbres à coups de hache pour revenir les abattre demain. Ils sont sûrement armés. C’est dangereux de continuer. Il vaut mieux faire demi-tour. »

    Sur le chemin du retour vers son village de Formiga, Siã fait une halte devant une demi-douzaine d’arbres centenaires récemment abattus. « Ces arbres sont le symbole du danger que court mon peuple et du caractère illégal de la déforestation. Car ces terres appartiennent à l’État brésilien. Nous en avons demandé l’homologation comme terres indigènes, et il est donc interdit de déboiser. Pourtant, les fazendeiros, avec l’aide des politiciens locaux, se sont installés ici. Ils élèvent du bétail et veulent nous chasser. En détruisant la forêt, ils anéantissent notre source de nourriture, mais aussi nos plantes médicinales et notre spiritualité. »

    Le mot clé de notre démarche est l’autonomie pour pouvoir vivre sans aide ni contrainte extérieures.

    Cacique Ninawa

    Une destruction contre laquelle les HuniKuin se battent pour assurer leur survie.

    Bienvenue dans l’État de l’Acre, à l’extrémité nord-ouest de l’Amazonie brésilienne, à la frontière avec le Pérou, dans la région de Feijó. « 16 450 Indiens Huni Kuin vivent dans 17 aldeias (« villages ») répartis sur 11 territoires qui couvrent à peu près 400 000 hectares. À cela, il faut rajouter un territoire d’environ 100 000 hectares, pour lequel nous avons fait une demande d’homologation en 2002, sans réponse à ce jour », explique Ninawa Huni Kuin, président de la Fédération des peuples Huni Kuin de l’État de l’Acre (Fephac).

    Créée en 2006, l’organisation entend renforcer la cohésion et la tradition de ce peuple millénaire. « Nous veillons à sauvegarder et cultiver notre langue et nos coutumes, souligne ce charismatique quadragénaire, élu à l’âge de 28 ans à la tête de la Fephac. Le mot clé de notre démarche est “l’autonomie” pour pouvoir vivre sans aide ni contrainte extérieure. Nous luttons aussi pour l’intégrité de notre territoire. »

    Avec la déforestation, le gibier a beaucoup diminué et souvent les hommes rentrent bredouilles. Ici le cacique Ninawa. © Jean Claude Gerez

    Insécurité alimentaire

    Le village de Formiga, en bordure de la rivière Envira, se situe au cœur de ces terres non homologuées. Des dizaines de familles Huni Kuin y vivaient jusque dans les années 1960 avant de devoir s’exiler pour fuir l’invasion violente de leurs terres par des seringueros, les exploitants de caoutchouc. « À notre retour, à partir de 1998, les seringueros avaient cédé la place à de petits agriculteurs, explique Busã, 40 ans, l’un des habitants du village. Au nom de la réforme agraire, ils avaient reçu de modestes parcelles de terre de la part de politiciens locaux. Avec une condition : les paysans devaient revendre ces terres, après quelques années, à ces mêmes politiciens pour un prix modique. Ils ont ensuite regroupé ces petites exploitations, rasé la forêt et créé des pâturages pour faire de l’élevage extensif de bétail. » Un processus qui s’est accéléré dès le milieu des années 2000.

    Conséquence ? « Chaque année, les fazendeiros [grands propriétaires terriens] grignotent la forêt, assure Busã. Pendant longtemps, des hommes armés nous interdisaient même de traverser les fermes pour aller chasser. Ils posaient des pièges destinés à nous blesser. Aujourd’hui, c’est plus calme. Mais avec la déforestation, il y a beaucoup moins de gibier. Il y a encore cinq ans, on partait chasser avec la certitude de ramener un pécari, un agouti ou un tatou, atteste Busã. Actuellement, on peut passer une journée ou une nuit en forêt et rentrer bredouille. »

    Côté pêche, la situation n’était pas brillante non plus. « Mais c’est mieux cette année, se réjouit l’un des habitants de l’aldeia, en lançant sa tarafa, un filet circulaire. La présence de nombreux botos (dauphins d’Amazonie) laisse même penser qu’il y aura du poisson pendant trois ou quatre ans. »

    Le présage est d’autant plus réjouissant que les 22 familles du village de Formigane (sur)vivent que grâce à la vente d’artisanat et de bananes et, pour certaines, avec de maigres allocations familiales.

    Elles souffrent depuis plusieurs années de carences en protéines.

    Car les rendements de l’agriculture de subsistance (manioc, banane, maïs) sont faibles. « À force de planter sur les mêmes terres sans pouvoir les laisser se reposer, les récoltes sont moindres, souligne Ninawa. Surtout parce que nous ne voulons déboiser que le strict minimum et maintenir sur pied ce qui nous reste de cette forêt, qui est aussi notre pharmacie et le berceau de notre spiritualité. »

    Les rendements de l’agriculture de subsistance (manioc, bananes, maïs) sont faibles. Ici, les femmes coupent le manioc. © Jean Claude Gerez

    La législation tue les Indiens

    Pour s’en convaincre, il suffit de suivre le pajé (sorcier-guérisseur) et son épouse. Maquillés, le visage coiffé de la Coka traditionnelle en plumes d’aras, les presque octogénaires se meuvent avec souplesse dans l’épaisseur de la forêt primaire. Ils s’arrêtent parfois pour détacher quelques feuilles d’une branche en chuchotant.

    « Nous nous excusons auprès de la nature de lui faire mal et lui expliquons l’usage médicinal ou spirituel de notre cueillette », précise l’épouse du pajé. Le tout sous le regard attentif de Bixku, 38 ans, le « barde ». Lui s’est fixé comme mission de « transmettre le patrimoine oral des Huni Kuin, en particulier les chants que je glane auprès des anciens. C’est essentiel pour garantir la survie de notre culture ». Pour cela, il peut compter sur la jeune génération de Formiga qui se réunit tous les soirs, ou presque, dans la grande maison commune qui trône au milieu du village. Parmi eux, il y a Zianka, 23 ans.

    « Nous voulons préserver ce qui nous reste de forêt qui est le berceau de notre humanité. »

    Ninawa

    S’interrompant régulièrement pour inhaler du « raoé », mélange de tabac à priser et de cendres, il aime accompagner à la guitare « ces chants qui évoquent les légendes de mon peuple et notre rapport aux esprits de la forêt ».

    « La transmission de la culture et de la spiritua- lité Huni Kuin se fait aussi en classe », souligne Juba, 37 ans, enseignant et responsable de l’école construite en 2018 par l’État de l’Acre. Le professeur de langue portugaise, l’un des deux seuls fonctionnaires publics du village, y reçoit en demi-journée quelque 80 enfants, de 6 à 12 ans, dont ceux des villages Huni Kui voisins.

    Enfin y recevait, puisque l’école est fermée depuis mars 2020 pour cause de pandémie. « C’est préjudiciable pour l’apprentissage des enfants, souffle l’enseignant, par ailleurs très critique sur le contenu des programmes imposés. Rien dans les livres d’histoire ne parle des massacres des Indiens à l’époque de la colonisation ou des conditions d’esclavage auxquelles ils ont été soumis lors de l’apogée du caoutchouc. »

    Et pour Juba, les injustices continuent. « Aujourd’hui, les indigènes ne sont plus tués avec sauvagerie. C’est la loi qui les assassine. » Et notamment l’absence d’application de la Constitution du 5 octobre 1988.

    « Il suffit pourtant d’appliquer l’article 231 de la Constitution du 1988, peste Lindomar Padilha, membre du Conseil indigéniste missionnaire (Cimi), partenaire du CCFD-Terre Solidaire qui accompagne les Huni Kuin dans leurs revendications pour la démarcation de leurs terres. Il stipule que toutes les terres indigènes devaient être démarquées dans un délai de cinq ans. » Or, d’après un recensement du Cimi, sur les 1 296 terres indigènes que compte le pays, 530 terres n’ont toujours pas été régularisées.

    « La question de la terre est centrale pour la survie de mon peuple », insiste Ninawa Huni Kuin.

    Le sorcier-guérisseur et sa femme (ici sur la photo) cueillent des feuilles à usage médicinal ou spirituel. © Jean-Claude Gerez

    Refusant la « fausse bonne solution » du programme REDD (Le mécanisme « REDD [réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation forestière] attribue une valeur financière au carbone stocké dans les forêts.) de compensation carbone développé depuis plusieurs années dans l’État de l’Acre, le président de la Fephac assure que les Huni Kuin qui vivent au bord de la rivière Envira n’ont que trois solutions. « Attendre une hypothétique homologation des terres, mais c’est peu probable avec le gouvernement actuel de Jair Bolsonaro » ; affronter les propriétaires terriens voisins pour freiner la déforestation. « Nous sommes d’une nature pacifique, souligne Ninawa. De toute façon, le combat serait inégal avec nos arcs et nos vieux fusils. »

    Dernière solution ? Rechercher des fonds pour acquérir des terres attenantes qui appartiennent à un propriétaire foncier de São Paulo, la capitale économique. « Grâce au financement d’une organisation liée à l’Union européenne, nous possédons depuis peu 340 hectares de terres recouvertes de forêt primaire. »

    Une première étape : Ninawa cherche désormais à récolter quelque 100 000 euros pour acheter les 500 hectares mitoyens, également à la vente. Avec la conviction profonde que « sauver la forêt est un devoir pour tous. Car les Huni Kuin et l’humanité tout entière ont besoin de la nature pour survivre ».

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    Nous sommes au nord de la Bolivie, dans la région de la Chiquitania, de grandes étendues de savane tropicale près de Santa Cruz, à la frontière avec le Brésil.

    Ici la terre appartient à de grands propriétaires qui brûlent, rasent et défrichent impitoyablement la forêt, la transformant en plaines infinies pour y placer des milliers de têtes de bétail ou pour cultiver du soja, du maïs ou du riz.

    Les surfaces cultivées dépassent parfois les 15 000 hectares !

    Et pour convaincre les paysans locaux d’exploiter ces surfaces gigantesques, ils leur vantent les bienfaits de la production intensive, seule stratégie, d’après eux, pour sortir de la pauvreté.

    Seferino et sa femme Margoth, soucieux de donner un avenir à leurs enfants, se sont laissés tentés par la culture de maïs et de riz.

    Mais rapidement, ils se sont retrouvés fortement endettés.

    Il faut acheter les semences. Puis les engrais. Et également les pesticides. Sans oublier les machines nécessaires à l’exploitation de telles surfaces.

    Il faut investir constamment pour espérer produire.

    Et vient la saison des pluies…

    Les terres dans cette région sont très basses. Et en période de crues et de pluie, elles sont inondées, c’est de plus en plus fréquent avec le changement climatique. Toutes les récoltes sont alors définitivement perdues.

    Régulièrement Seferino se retrouve démuni, sans revenu. Mais il continue.

    Criblé de dettes, il n’a pas d’échappatoire. Il doit produire, encore et encore. Il perd le sommeil. Et commence à se demander si ce futur si prometteur n’était pas un mirage.

    Et doucement, une prise de conscience s’opère. En regardant autour de lui, Seferino constate que la déforestation et la surexploitation de la terre rendent les sols cultivables stériles.

    La terre devient stérile

    Auparavant les arbres de la forêt protégeaient les sols du rayonnement solaire, extrêmement puissants dans cette partie du globe, ils fournissaient un habitat pour les oiseaux. Désormais, sans ombre, donc sans protection, les sols brûlent et rien ne pousse naturellement.

    Seferino, qui rêvait d’un avenir meilleur pour ses enfants, réalise qu’il est en train de faire mourir la terre qui doit les nourrir.

    Pour sortir de ce cercle vicieux, il décide alors de se rapprocher de CIPCA.

    Cette organisation soutenue par le CCFD-Terre Solidaire accompagne les paysans à travers des systèmes agroforestiers qui, contrairement à la monoculture, leur permettent de dégager une vraie source de revenus tout en respectant l’environnement.

    Ils apportent à Seferino l’accompagnement technique et les conseils dont il a besoin pour redonner vie aux sols, faire face aux inondations, préserver les plantes des maladies…

    Toute la famille suit les formations de CIPCA et petit à petit ils transforment leur exploitation en une parcelle dédiée à la permaculture.

    Formation à la culture et à la production du cacao, proposée à la communauté San Juan del Uruc, en Bolivie, par CIPCA. Pétales de fleurs fuchsia au pied d'un tronc d'arbre. ©Jose Huertas/CCFD-Terre Solidaire
    Formation à la culture et à la production du cacao, proposée à la communauté San Juan del Uruc, en Bolivie, par CIPCA. Pétales de fleurs fuchsia au pied d’un tronc d’arbre. ©Jose Huertas/CCFD-Terre Solidaire

    La vie revient sur la parcelle

    Ils abandonnent le riz et le maïs pour se consacrer à la culture du cacao, de la carambole, du pomelo, de la banane, du pacay, de l’aji, de la mandarine… Ils produisent aussi du miel, du café, du fromage et du chocolat. Autant de produits qu’ils consomment et qu’ils vendent sur place et sur les marchés locaux.

    À présent, leur exploitation détonne de verdure, du vrombissement des insectes et de fertilité, comparée aux parcelles voisines complètement désertifiées.

    Son secret : l’agroforesterie préserve les arbres et donc permet de se protéger des rayons du soleil et de contrôler le taux d’humidité. Les sols absorbent l’eau et se mélangent aux substances organiques des arbres ce qui permet de nourrir la terre naturellement et de la rendre particulièrement fertile.

    Mais surtout Seferino a renoué avec le « buen vivir », des indigènes de la région ; c’est-à-dire vivre en autonomie, en harmonie avec la nature, sans soucis pour l’avenir.

    Auparavant, il était criblé de dettes contractées auprès des banques pour acheter semences et intrants chimiques. Maintenant il gagne suffisamment d’argent pour faire vivre toute sa famille. Il a retrouvé le sommeil et s’endort sans dette et sans peur du lendemain.
    Son fils Efraín a rejoint l’organisation CIPCA pour aider, à son tour, d’autres paysans piégés dans la monoculture. Il veut transmettre ces processus agroforestiers qui permettent d’augmenter les volumes de production et de sortir de la pauvreté.

    De la productivité oui, mais pour le bien de tous. Une productivité douce pour la forêt et source de revenus pour les paysans qui ainsi peuvent manger à leur faim, se soigner, vivre dignement et garantir l’éducation de leurs enfants.

    Le combat est loin d’être gagné, mais chaque jour CIPCA prouve qu’il est possible d’améliorer la vie des populations en développant des alternatives agricoles basées sur la solidarité, le respect de la nature et des êtres humains.

    Cette histoire vous touche ? Rejoignez notre combat en faveur de l’agroéocologie

    J’agis

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