© Gwenn Dubourthoumieu

© Gwenn Dubourthoumieu

Pesticides : limites et enjeux

Pesticides

Longtemps perçus comme une révolution agricole, les pesticides de synthèse dominent nos systèmes alimentaires mondiaux. Cependant, l’ampleur et les conséquences de leur utilisation fait débat à la lumière d’une crise alimentaire et environnementale qui s’aggrave dans le monde. 

 

Qu’est-ce qu’un pesticide ? Quels sont les enjeux et les limites des pesticides ? Un monde sans pesticides est-il possible ?

 

Découvrez dans ce dossier une sélection de décryptages, de ressources et de témoignages pour tout comprendre. 

+1000

pesticides utilisés dans le monde.

+80 %

↗ de l’utilisation des pesticides depuis 1990.

Décryptages – Articles

Aujourd’hui, les institutions européennes et françaises continuent de soutenir les fabricants de pesticides dans le but revendiqué d’améliorer la sécurité alimentaire mondiale, au moyen de produire plus. Or, contrairement aux idées reçues, ce paradigme montre aujourd’hui ses limites et ne nourrit pas le monde. Des alternatives durables qui font leur preuve existent, et ne sont plus une option si l’on veut atteindre les objectifs du développement durable.

41

pesticides interdis dans l’UE sont exportés vers d’autres pays.

385 millions

cas d’empoisonnements graves aux pesticides dans le monde.

Témoignages

De nombreux pesticides sont désormais interdis d’usage en Europe en raisons de leurs effets néfastes pour la santé et l’environnement. Pourtant, ces mêmes pesticides continuent d’être exportés d’Europe vers des pays du Sud. Sur le terrain, nos partenaires sont témoins des conséquences irréversibles de leur usage et sont en première ligne pour promouvoir un système agricole alternatif et durable.

© Patrick Piro

L’histoire de Mina

Maroc – Terre & Humanisme / FNSA

 

Sur sa petite parcelle située dans le village de Sidi Moussa El Medjoub (Maroc), Mina a longtemps pratiqué la culture intensive. Un maraîchage sous tension qu’elle devait continuellement arroser et pour lequel elle dépensait près de 4.000€ d’intrants chaque année. 

 

Et puis un jour, c’est le drame. L’un de ses frères décède subitement après avoir traité un champ de tomates aux pesticides. Cette tragédie a pour Mina l’effet d’un électrochoc.

 

Elle fait ce métier pour nourrir ceux qu’elle aime, pas pour les faire mourir. 

 

Aidé par le FNSA et l’association Terre et Humanisme, Mina se convertit à l’agroécologie. Rapidement, ses cultures sont plus résistantes, durables et saines. Depuis, Mina se mobilise pour encourager d’autres familles paysannes à se convertir, à leur tour, à l’agriculture paysanne.

© Ana Carolina de Lima

L’histoire de Joaquin

Bolivie – CIPCA

 

Joaquin et sa femme sont de petits paysans du Nord de la Bolivie. Alors, que la famille s’agrandit, la peur de ne pas avoir les moyens de subvenir aux moyens de ses enfants inquiète Joaquin. Il se laissent tenter par la monoculture intensive.

 

Très vite, c’est l’engrenage. Les prêts s’accumulent pour acheter la machinerie, les semences et les intrants nécessaires. À l’arrivée de la saison des pluies, tout se gâte. En quelques heures, toutes les récoltes sont détruites. La banque ne veut rien entendre. L’angoisse paralyse Joaquin. 

 

Pour cultiver du maïs et du riz, Joaquin et son épouse ont arraché tous les arbres qui protégeaient les sols du soleil. 

 

Aidé par la CIPCA, il trouve l’accompagnement dont il a besoin pour revenir à culture plus naturelle. Il découvre les avantages de l’agroforesterie et se tourne vers d’autres cultures, plus adaptées au climat. Peu à peu, Joaquin et sa famille renouent avec le “bien vivre”.

© Ophélie Chauvin

L’histoire d’Ibrahima

Mali – RHK

 

Ibrahima est paysan et agronome. Il vit dans la région enclavée de Kayes, au Mali. Pour lui, l’agriculture est à la fois une passion et un enjeu pour le développement. Très vite, il constate les méfaits de l’utilisation massive des intrants chimiques dans les cultures, bien souvent importés d’Europe. 

 

Les sols abimés n’étaient plus fertiles. L’eau était polluée. Les populations exposées aux intrants étaient en danger. Il fallait vite réagir. 

 

Ibrahima et les autres membres du RHK mettent en place des initiatives agroécologiques comme la valorisation des semences locales ou encore l’utilisation d’intrants biologiques. Ils organisent ensuite des « fermes-relaies » pour former d’autre paysans. Cette initiative a permis d’accompagner plus de 20 000 producteurs et productrices de la région.  

53 milliards

chiffre d’affaires du marché des pesticides, en 2020.

2.3 milliards

coûts cachés des pesticides payés par les citoyens de l’UE / an.

Ressources

pesticides : un modèle qui nous coûte cher (FR)
Mettre fin aux exportations de pesticides interdites dans l’UE (FR)

Pour aller plus loin

© Gwenn Dubourthoumieu

UN MODÈLE MOINS COÛTEUX, QUI PRODUIT UNE ALIMENTATION SAINE ET DIVERSIFIÉE, ET QUI S’ASSOCIE AUX ÉCOSYSTÈMES PLUTÔT QUE DE LES COMBATTRE, EXISTE. CE MODÈLE, QU’EST L’AGROÉCOLOGIE PAYSANNE ET SOLIDAIRE, PROPOSE UNE DIVERSITÉ D’AGRICULTURES, POUR SORTIR DE L’HOMOGÉNÉITÉ ET DE L’HÉGÉMONIE DE L’AGRO-INDUSTRIE.


Lorine Azoulai, chargée de plaidoyer souveraineté alimentaire. 

 

Quels sont les enjeux pour la souveraineté alimentaire, en France et dans le monde ?

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