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Retrouvez nous dans les médias durant le Carême

mars 7th, 2022 by

Retrouvez sur cette page les émissions, articles et reportages consacrés à cette campagne sous le thème de l’écologie intégrale et l’action du CCFD-Terre Solidaire.

Le CCFD-Terre Solidaire lance sa campagne de Carême – RCF (12 min)

Le Chemin de croix, chemin de conversion – RCF (1h)

Un monde nouveau, le Chemin de croix revisité du CCFD-Terre Solidaire – RCF (1h)

La pause spirituelle – Panorama n°593 mars 2022

Tunisie : Abderrahman Hedhili, la défense des misérables – La Croix

La bataille de l’accès à l’eau – La Croix

Alimenter les sols pour nourrir les Hommes, l’agroécologie au Rwanda – RCF

Au secours de la baie de Monastir – La Croix

Tunisie : quand l’eau vient à manquer – Le Pèlerin n°7269 24 mars 2022

L’ouvrière qui voulait en découdre – La Croix

En Mauritanie, le défi de l’autosuffisance – La Vie n°3996 31 mars 2022

Tunisie : Rabah Ben Othmane, le rêve d’une ville propre et saine – La Croix

Visite du partenaire indien en Bourgogne Franche-Comté : 19 mars – 3 Avril 2022

mars 3rd, 2022 by

Le CCFD-Terre Solidaire va accueillir du 19 mars au 3 avril 2022 en Bourgogne/Franche-Comté un partenaire indien, le Dr Sricharan Behera, chercheur, au sein du collectif CSNR, partenaire Indien qui défend le droit des peuples Adivasis (ou Aborigènes) habitants traditionnels de la forêt.

Le CCFD-Terre Solidaire a choisi d’accueillir ce partenaire dans le Morvan et dans le Jura, deux territoires où la défense de la biodiversité, de la forêt et la préservation du patrimoine local sont importantes. De nombreux évènements seront organisés qui s’encadrent également dans le projet régional que mène le CCFD-Terre Solidaire en BFC sur le thème : “Pour un Bien Vivre dans chaque territoire”.

Au cours de ces 2 semaines, un programme diversifié et riche de rencontres et de visites auprès d’acteurs locaux est prévu avec également des temps ouverts au public dont:

  • 19 mars : 10h dans la salle des fêtes,  Place du Mousseau, 71190 Etang-sur-Arroux : conférence-débat
  • 20 mars : 9h30 Paroisse de Liernais – Messe – Accueil du partenaire (flyer)
  • 20 mars : 18h30 Auditorium de l’évêché, 1 place Cardinal Perraud à Autun – Soirée publique
  • 21 mars : 14h, visite et échange près d’Autun avec les représentants du Groupement Forestier pour la Sauvegarde des feuillus du Morvan
  • 24 mars : 13h30 à Saint Brisson dans les locaux du Parc Naturel du Morvan : visite et échange
  • 25 mars : 20h Hôtel de Gouvenain, rue des Odebert à Avallon : conférence-débat (télécharger l’affiche)
  • 26 mars : visite « découverte » de l’Abbaye de la Pierre Qui Vire » à Saint-Léger-Vauban dans l’Yonne
  • 26 mars : 16h, Salle de la Prairie, 3 Route de Grand Charmont, Montbéliard : Rendez-vous avec l’Inde : conférence débat (en savoir plus)
  • 1er avril : 20h Salle REX, 26 Rue Baronne Delort, 39300 Champagnole: conférence débat (télécharger l’affiche)

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Mali : quand pesticide rime avec agroécologie #JeudiPhoto

mars 3rd, 2022 by

A l’occasion du salon international de l’agriculture à Paris, nous portons notre regard sur les producteurs maraichers au sud du Mali, qui grâce à l’agroécologie, s’émancipent des pesticides toxiques exportés d’Europe.

© William Dupuy

Janvier 2016, région de Kayes (Mali), les horticulteurs fabriquent un pesticide bio © William Dupuy

Nous sommes au sud-ouest du Mali, dans les terres agricoles de la région de Kayes. Sous les douces températures du mois de janvier, le photographe William Dupuy capture le savoir-faire de ces jeunes horticulteurs qui fabriquent, à trois mains et à partir de peu de choses, leur propre pesticide. Confiants, ils manipulent leur mixture sans porter de gants ni de masque de protection. Pas besoin ! La qualité naturelle de leur pesticide bio est non toxique. Celui-ci est réalisé à base de noix pillées de neem. Surnommé la “pharmacie du village”, cet arbre aux multiples vertus recèle de substances bio-pesticides efficaces.

L’Agroécologie au Service de la Santé et de l’Environnement

Cette technique agroécologique, ils la tiennent des mères paysannes de leur village qui leur ont transmis leurs savoirs. Ces jeunes l’ont bien compris : leurs terres sont leurs richesses et leur avenir, et il faut savoir les protéger. Les conséquences de l’utilisation des pesticides toxiques, notamment exportés d’Europe, sont nombreuses pour l’environnement et la santé. Les produits phytosanitaires comme les herbicides et les insecticides peuvent avoir des effets néfastes sur la biodiversité et la santé humaine.

Notre partenaire local, le Réseau des Horticulteurs de Kayes (RHK), en a été témoin. C’est pourquoi, grâce à l’agroécologie, il développe des alternatives durables pour favoriser l’émancipation des producteurs locaux et l’accès à une alimentation saine. Par exemple, les insecticides naturels et les préparations organiques permettent de lutter efficacement contre les ravageurs sans compromettre la santé des agriculteurs ni celle des consommateurs.

Une Politique Européenne Incohérente

Alors que le salon international de l’agriculture se tient à Paris, les préoccupations autour des intrants chimiques ne doivent pas être asymétriques et hypocrites. Si la plupart des pesticides industriels ont été interdits en Europe à cause de leur toxicité, ils continuent pourtant d’être produits et exportés vers les pays émergents, notamment en Afrique. Les politiques européennes doivent être cohérentes et interdire l’export de ces produits nocifs pour protéger l’environnement et l’ensemble des populations à travers le monde.

Les résidus de pesticides et les produits phytopharmaceutiques posent de sérieux problèmes de santé publique et environnementale. Les études montrent une corrélation entre l’exposition aux pesticides et diverses maladies, y compris la maladie de Parkinson et des troubles endocriniens. L’utilisation massive des pesticides chimiques dans l’agriculture conventionnelle contribue à la contamination des sols et des cours d’eau, affectant ainsi les écosystèmes aquatiques et terrestres.

Vers une Agriculture plus agroécologique

Il est crucial de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et des droits humains. La réduction des pesticides et l’adoption de l’agriculture biologique sont des étapes essentielles pour préserver la santé humaine et la biodiversité. Des techniques comme le paillage et l’utilisation de prédateurs naturels contre les insectes ravageurs permettent de maintenir des rendements élevés tout en réduisant l’impact environnemental.

Des initiatives telles que le Grenelle de l’environnement et les politiques de réduction de l’usage des pesticides doivent être encouragées et renforcées. Les agriculteurs et agricultrices  peuvent recourir à des solutions alternatives aux pesticides, comme le contrôle biologique et les préparations à base de plantes, pour protéger leurs cultures des parasites et des maladies.

En conclusion, l’exemple des horticulteurs de Kayes illustre parfaitement comment l’agroécologie peut offrir une alternative viable et durable aux pratiques agricoles conventionnelles basées sur l’utilisation intensive de pesticides chimiques. Cette transition agroécologique vers des méthodes plus respectueuses de l’environnement et de la santé humaine est essentielle pour assurer un avenir plus sain et plus équitable pour tous. Elle est aussi indispensable à la sécurité et à la souveraineté alimentaire.

Chaque jeudi, nous vous proposons un arrêt sur image pour prendre conscience, autrement, d’une fracture de notre monde sur laquelle nous agissons collectivement.

Ecoutez le podcast :

Pour aller plus loin :

Entrée en Carême 2022 pour le CCFD-Terre Solidaire

mars 2nd, 2022 by

Ce mercredi commence le Carême qui est, comme chaque année, l’occasion pour le CCFD-Terre Solidaire de lancer sa campagne de collecte. Stéphane Duclos, responsable du Service Campagnes et Mobilisations, nous éclaire sur les origines de cette campagne historique et sur les événements de cette édition 2022.

©Catalina MARTÍN-CHICO/CCFD-Terre Solidaire

Une campagne historique du CCFD-Terre Solidaire

Tout commence en 1961 quand de nombreux catholiques se rassemblent avec la volonté d’éradiquer la faim dans le monde. Les évêques de France créent alors le CCFD qui organise une grande collecte nationale au moment du Carême pour répondre à ce défi.

Or, pour éliminer les causes de la faim, il faut transformer les choses en profondeur, agir à plusieurs niveaux (social, économique, politique) et s’inscrire dans la durée. C’est la façon d’agir du CCFD-Terre Solidaire.

Cette année le thème de notre campagne est l’écologie intégrale. Comme le dit le Pape François, les questions écologiques et les questions sociales sont indissociables et ne peuvent pas être traitées séparément.

Stéphane Duclos, responsable du Service Campagnes et Mobilisations

Cette campagne a pour but de mettre en avant les actions concrètes de nos partenaires, tout en appelant les chrétiens à donner davantage pour la Solidarité internationale.

Un vaste réseau de bénévoles

Des milliers de bénévoles du CCFD-Terre Solidaire se mobilisent, auprès des paroisses, des aumôneries, des établissements scolaires au moment du Carême. Ils organisent, entre autres, des conférences, des temps de prières, une balade éco-spirituelle ou encore un apéro solidarité après la messe.

Mais le plus important pour le CCFD-Terre Solidaire à Carême est la venue en France d’hommes et de femmes représentants d’organisations locales, dont nous soutenons les projets à travers le monde : nos partenaires.

Une quinzaine de partenaires viennent en France

Nos partenaires viennent du Mali, d’Indonésie, de Tunisie ou encore du Brésil et se rendront partout en France, pour témoigner des actions qu’ils mènent dans leurs pays.

Voici deux exemples:

  1. Gregorious Afioma de Sunspirit for Justice and Peace, une organisation indonésienne qui lutte contre les conséquences de certains projets touristiques ou miniers sur les populations locales et sur l’environnement. Gregrorious va notamment se rendre au Mans, alors que l’installation d’un entrepôt d’Amazon crée des tensions dans la région et il apportera son témoignage sur une situation similaire en Indonésie.
  2. Ibrahima Sarr du Réseau d’horticulteurs de la région de Kayes, dans le sud-ouest du Mali. Ibrahima va se rendre, entre autres, en Corrèze où il participera à des ateliers d’échange de savoir-faire avec des groupes de jeunes – rempotage, arrosage, maraichage, etc. – au cours desquels il leur parlera des pratiques agroécologiques au Mali.

Aller plus loin :

Journée départementale DD56 du 30 janvier 2022

mars 1st, 2022 by

Comme les années précédentes le CCFD-Terre Solidaire  du Morbihan a invité ses bénévoles et sympathisants à sa journée départementale le dernier dimanche de janvier à Baud.

Contrairement aux années précédentes les matinales n’ont pu se dérouler du fait des consignes sanitaires liées à la COVID. C’est donc l’après midi que s’est tenu l’unique débat.

Cette rencontre placée sous le thème de l’agroécologie – projet de vie ici et là bas- était animé par Bertrand Decoopman de la DD35, spécialiste régional pour cette thématique.

Les invités Jessica Pascal – chargée de mission CCFD-Terre Solidaire au Sahel- et Arnaud Robin, paysan producteur de lait à Questembert ont débattu pendant 2 heures devant plus de 100 personnes.

Un regard croisé car ici et là-bas nos destins sont liés.

 Jessica nous a développé le programme TAPSA, un  ambitieux programme mondial de “Transition vers une Agroécologie Paysanne au service de la Souveraineté Alimentaire”. Elle a également abordé les problématiques sécuritaires qui peuvent gêner les actions de nos partenaires dans les pays du Sahel. Jessica a également relayé les témoignages de nos partenaires au Sahel qui dans le respect de leurs terres nourrissent leurs familles et échangent les bons procédés respectueux de l’homme et de l’environnement, en préservant les ressources pour les générations futures.

De son coté Arnaud nous a parlé du quotidien dans son exploitation  à taille humaine, qui respecte le bocage et les pâtures, et fait vivre sa famille grâce au circuit court, il a abordé la problématique de l’agriculture intensive qui joue un grand rôle dans le dérèglement climatique, elle implique une réforme foncière.

Jessica, Arnaud et Bertrand ont ensuite répondu aux nombreuses questions de l’assemblée, très intéressée par le sujet.

Rendez-vous en 2023 pour une nouvelle journée du CCFD-Terre Solidaire.   

Rendez-vous avec l’Inde

mars 1st, 2022 by

Conférence Débat Samedi 26 mars 16H, Salle de la Prairie,
3 Route de Grand Charmont, Montbéliard

A l’occasion de la venue du Docteur Sricharan, ingénieur forestier de la région Odisha en Inde, la délégation Nord Franche Comté du CCFD-Terre Solidaire organise une conférence débat sur la situation indienne.

Deux thèmes seront abordés :

  • Comment être chrétien aujourd’hui dans l’Inde hindouiste et nationaliste de N. Modi ? Deux prêtres du diocèse de Belfort Montbéliard (Saran et Philipp) donneront leur témoignage sur place.
  • Comment les associations partenaires du CCFD-Terre Solidaire font vivre l’agroécologie et l’agroforesterie? En visio, Laura Bégu, chargée de mission en Inde fera une analyse de la situation et le Dr Sricharan présentera son association et son action.

La Conférence aura lieu Salle de la prairie (partenariat avec l’Église mennonite) 3 route de Grand Charmont à Montbéliard (près de la nouvelle sous-préfecture) le 26 mars 2022 de 16 à 19 heures. Un espace enfant est prévu et le passe sanitaire sera requis

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Souveraineté alimentaire : et si nous parlions international?

février 28th, 2022 by

Alors que le Salon international de l’Agriculture s’est ouvert ce week-end à Paris, la souveraineté alimentaire apparaît plus que jamais comme un objectif à atteindre pour la France. Mais la souveraineté alimentaire ne doit pas s’arrêter à nos frontières et doit être réalisée partout dans le monde.

Idée longtemps taboue en France la souveraineté alimentaire a été définie ainsi :

Le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans dumping vis à vis des pays tiers

Sommet Mondial de l’Alimentation de 2002

La pandémie de COVID-19 a révélé les limites de nos systèmes agricoles et une très forte interdépendance entre les pays du monde entier. Cela a mis en lumière la nécessité d’atteindre une souveraineté alimentaire, mais qui est encore souvent vue exclusivement de manière nationaliste.

En effet, la France ayant fait le constat d’une dépendance aux importations dommageable pour son économie, entend désormais atteindre sa souveraineté alimentaire tout en développant une agriculture d’exportation. C’est à dire infliger aux autres ce qu’elle veut combattre sur son sol. Par exemple, les exportations à prix “cassés” de blé et de lait français en Afrique de l’Ouest ont eu des effets dévastateurs sur les filières locales.

Or l’atteinte d’une souveraineté alimentaire en France passe impérativement par la promotion de la souveraineté alimentaire dans l’ensemble de nos pays partenaires.

Il faut donc remettre en question l’impact de notre politique agricole sur les pays tiers et impulser une dynamique internationale, en interrogeant le modèle libéral prédominant. Sans ces deux conditions, la souveraineté alimentaire durant le prochain quinquennat restera lettre morte.

Animer le Carême 2022

février 28th, 2022 by

Pour animer le carême 2022, retrouvez notre cahier d’animation liturgique avec des propositions pour les célébrations du mercredi des cendre et des cinq premiers dimanche de carême. Nous mettons également à disposition un livret spirituel, et un cahier d’animation à la solidarité internationale

Depuis plus de 60 ans nous soutenons des acteurs de terrain pour que chacun voie ses droits fondamentaux respectés : manger à sa faim, vivre de son travail, habiter dans un environnement sain, choisir là où construire sa vie… Cet engagement prend racine dans l’Evangile et la pensée sociale de l’Eglise. Les évêques de France ont confié la mission au CCFD-Terre Solidaire d’organiser l’action de solidarité internationale en appelant les chrétiens au partage pendant la période de carême, notamment lors de la collecte du 5 eme dimanche.

Nos outils d’animation

Le cahier liturgique :

Le livret spirituel :

Le cahier d’animation à la solidarité internationale

En complément du cahier d’animation, retrouvez toutes les informations pour organiser une ballade ecospirituelle

A retrouver également sur notre site :

Notre parcours spirituel en ligne :

Tous les samedi pendant le carême, retrouvez notre proposition de méditation à écouter, à lire et à contempler.

Méditation pour le mercredi des cendres

Méditation pour la première semaine de carême

ACCUEIL D’UN PARTENAIRE DURANT LE CARÊME 2022 : GREGORIUS AFIOMA

février 25th, 2022 by

Pendant le Carême 2022, le CCFD-Terre Solidaire des Pays de la Loire prévoit d’accueillir Gregorius AFIOMA directeur de l’ONG Indonésienne Sunspirit for Justice and Peace.

BAKU PEDULI : Un centre de tissage artisanal

L’association Sunspirit for Justice and Peace

Fondée en 2005 à Aceh après le tsunami de décembre 2004. Partenaire du CCFD-Terre Solidaire depuis 2009, elle intervient sur les îles de la Sonde orientale (Florès, Rinca, Komodo, Timor Occidental) pour accompagner la société civile dans la mise en place de projets de développement qui concourent à la justice sociale, la paix et la sauvegarde de l’environnement.

Ses missions principales

Formation et éducation populaire avec deux centre de formation sociale sur l’île de Flores:

  • Baku Peduli, centre de tissage artisanal (atelier et musée) près de Labuan Bajo qui soutient 70 artisanes et un réseau d’écotourisme. Usage de colorants naturels à base de plantes et d’arbres locaux, champ expérimental de culture de riz biologique. La production finance le fonctionnement du centre et nourrit les rassemblements communautaires.
  • Un centre d’activités d’éducation critique et de création artistique à Labuan Bajo. Bibliothèque communautaire, studio multimédia pour les jeunes. Avec la pandémie ce centre a été rapatrié à Baku Peduli et un nouveau centre a été créé sur l’île de Komodo pour que la lutte de la population s’organise.

Recherche et plaidoyer sur les questions d’accaparement des terres liés aux investissements touristiques sur les îles de Rinca et Komodo et aux méga-projets industriels sur l’île de Flores (géothermie, cimenterie).


Notre partenaire sera dans les Pays de la Loire du 19 mars au 3 avril 2022

L’accueil régional aura lieu le samedi 19 mars à Angers puis Gregorius voyagera dans toute la région. Chaque équipe locale organise des événements, conférence et soirée qui s’annoncent riches en découvertes et échanges.

Intervenant.e.s du Forum Festif pour un monde Autrement

février 25th, 2022 by

Retrouvez régulièrement une présentation d’un.e intervenant.e pour le Forum Festif pour un monde Autrement le 19 mars à Thuret (63)

Intervenant pour la Plénière d’ouverture: Les 60 ans du CCFD-Terre Solidaire et ses visions du monde Autrement

Militant au CCFD-Terre Solidaire depuis plus de 30 ans !
En responsabilité au niveau diocésain, régional, national et ancien président des commissions nationales du partenariat international ; et toujours actif localement.
La plénière d’ouverture « Les 60 ans du CCFD-Terre Solidaire et ses visions du monde Autrement ».
Je montrerai comment le CCFD-Terre Solidaire a su évoluer en fonction des contextes avec ses partenaires et les bénévoles de France. Et j’essaierai de proposer des pistes de réflexion pour vivre Autrement !

André BRIQUET

Intervenant pour la Plénière de clôture: A quoi sert une alternative par rapport au système dominant ?

Le Centre de Recherche et d’Action Sociales (CERAS) contribue aux recherches et débats sur les questions sociales et l’évolution de la société contemporaine. Il le fait en analysant les rapports entre culture, justice et action sociale, à la lumière de la foi chrétienne. Il soutient la réflexion de personnes et de groupes engagés au service de tout homme et femme dans la vie sociale.

Noé Kirch est doctorant en Économie Politique au CERAS. Affilié au Laboratoire TRIANGLE et à l’Université Lumière Lyon 2, ses recherches portent sur les apports de la philosophie pragmatiste de John Dewey à une nouvelle conception de l’économie et des sciences économiques, compatible avec les enjeux écologiques et sociaux actuels. Il mène en parallèle une enquête participative auprès du Mouvement Chrétien des Cadres et Dirigeants (MCC) où il s’intéresse aux effets de la conversion écologique sur l’engagement des membres de l’association dans la vie économique.

Intervenant.e.s pour la table ronde Dépenser et Epargner Autrement

La monnaie libre est un outil monétaire alternatif, citoyen, éthique et complètement décorrélé de l’euro, elle permet donc de se passer des banques. Elle existe depuis 5 ans et est utilisée par 4 500 personnes partout en France. Une expérimentation concrète et locale est en cours sur le Haut-Allier (Langeac / La Chomette / Brioude).

Cyril LIBERT, Plus d’infos sur http://ml43.fr

La maison D’À CÔTÉ est « un lieu de vie participatif à inventer ensemble ». Un projet rêvé et mis en œuvre par un collectif d’habitant.e.s basé à La Souterraine, en Creuse. Cette initiative nous invite à nous interroger sur de nouvelles façons d’épargner, de partager, de dépenser l’argent nécessaire pour faire vivre nos envies, nos projets.

Christelle Orange

Journée des ONG : en RDC, désamorcer les conflits liés à la terre #JeudiPhoto

février 24th, 2022 by

Cette semaine, à l’occasion de la journée internationale des ONG, portons notre regard sur les organisations partenaires que nous soutenons en RDC pour désamorcer les conflits liés à la terre.

© William Dupuy
Juillet 2021. Sud-Kivu, RDC. © William Dupuy

Dans l’Afrique des Grands Lacs, la majorité des populations vivent de l’agriculture familiale. Les terres se transmettent de génération en génération. Mais bien souvent, ces héritages s’effectuent de manière informelle, ce qui favorise la montée des tensions au sein des communautés paysannes qui se disputent des parcelles de terrain.

En RDC, les communautés du groupement de Lugendo, au Sud-Kivu n’y échappent pas. Pour aider les propriétaires terriens à sortir de l’impasse, un membre de l’organisation, Innovation et Formation pour le Développement et la Paix (IFPD), les accompagne pour les aider à délimiter leurs terres. Équipés d’outils de mesure, ils font le tour des propriétés. Puis ils se réunissent avec les chefs de villages et des villageois pour discuter de leurs différends. La dernière étape est de signer un contrat qui reconnaît les propriétés de chacun.

“Tous se mettent à chanter et à danser”

En raison d’un petit bout de chemin qui traverse deux parcelles de terre, deux propriétaires ne parviennent pas à se mettre d’accord. En témoin silencieux derrière son appareil photo, William Dupuy assiste à la montée des tensions en se demandant jusqu’où peuvent-elles aller. Il capture l’intensité de ce moment fatidique qui submerge les protagonistes.

William comprend vite que les haussements de ton font partie du jeu. Grâce à l’intervention du médiateur, des chefs de village et des femmes paysannes, qui jouent un rôle important pour ces terres, les deux propriétaires parviennent à un compromis. Le contrat est signé. Une fois les stylos posés, les tensions s’envolent et laissent place à une ambiance “bon enfant”, se souvient William. Tous se mettent à danser et à chanter, soulagés.  

La crise foncière constitue l’une des principales sources de violence et de la pauvreté à l’est de la RDC.

Innovation et Formation pour la Paix et le Développement (IFPD).

Au Sud-Kivu, plus de 2 000 conflits fonciers ont été enregistrés depuis 2013. L’absence de solutions apportées par l’État, comme la mise en place d’un cadastre –un registre public sur lequel sont inscrits les propriétés foncières–, renforce ces tensions. Il n’est pas rare que ces problèmes fonciers dégénèrent dans la plus grande violence et évoluent en conflits inter-ethniques.

Agir avec des populations sans autre soutien

Pour pallier au désengagement des états dans l’Afrique des Grands Lacs, le CCFD-Terre Solidaire se mobilise depuis de nombreuses années aux côtés de ses partenaires pour lutter contre l’insécurité foncière qui met en danger les populations et leur sécurité alimentaire.

À l’occasion de la journée internationale des ONG, nos pensées s’adressent à nos partenaires et à toutes celles et ceux qui soutiennent nos actions. Ensemble, continuons d’unir nos forces pour construire un monde plus solidaire.

Chaque jeudi, nous vous proposons un arrêt sur image pour prendre conscience, autrement, d’une fracture de notre monde sur laquelle nous agissons collectivement

Pour aller plus loin :

Sommet UE-Afrique : stop à une gestion sécuritaire des migrations

février 17th, 2022 by

Aujourd’hui s’ouvre à Bruxelles le sixième Sommet entre l’Union africaine et l’Union européenne. Sophie Duval, chargée de plaidoyer sur les migrations internationales au CCFD-Terre Solidaire, nous décrypte les enjeux migratoires qui seront discutés lors de cet événement.

©Roberta VALERIO/CCFD-Terre Solidaire
©Roberta VALERIO/CCFD-Terre Solidaire

Un sommet rapprochant Union européenne et Union africaine

La première édition du Sommet UE-Afrique a eu lieu au Caire en 2000. Il rassemble les chefs d’État et de Gouvernement de l’Union européenne et de l’Union africaine, qui compte aujourd’hui 55 États africains. Cette conférence organise le dialogue et les relations de coopération entre ces deux organisations et aborde des sujets aussi divers que la paix et la sécurité, la dette, la démocratie ou les migrations.

Les migrations : un sujet central

Dès le premier Sommet Afrique-Europe, les migrations ont été une thématique importante. En 2008 Nicolas Sarkozy organise, sous présidence française du Conseil de l’Union européenne, un sommet uniquement centrée sur les migrations et le développement.

Aujourd’hui, quatorze ans plus tard Emmanuel Macron propose un agenda très similaire à celui de Sarkozy. Il prône notamment une immigration dite choisie, c’est à dire de travailleurs qualifiés. Il force également les États africains à accepter leurs ressortissants expulsés et le déploiement de gardes-frontières européens via Frontex, tout en utilisant l’aide au développement comme un levier de négociation.

Un entêtement sécuritaire vain et dramatique 

Avec le collectif Des Ponts pas des murs nous dénonçons dans une tribune un « entêtement sécuritaire vain et dramatique » de la coopération euro-africaine en matière de migrations. En effet, le but de l’Union européenne dans ces négociations est clair : il s’agit d’empêcher les arrivées de personnes africaines en Europe. Nos partenaires en sont les premiers témoins : au Niger par exemple, ils nous disent que ce pays est devenu en quelques années un véritable « garde-frontière » de l’Union européenne. Le pays a modifié ses lois pour criminaliser les personnes migrantes et celles leur venant en aide, et imposer des contrôles aux frontières qui n’existaient pas auparavant.

Le but de l’Union européenne dans ces négociations est clair : il s’agit d’empêcher les arrivées de personnes africaines en Europe.

Sophie Duval, chargée de plaidoyer sur les migrations internationales

Cette politique a de graves conséquences : détentions arbitraires, tortures, refoulements, et donc une augmentation des disparitions et décès de personnes migrantes.
De plus, l’Union africaine souhaite mettre en œuvre la libre-circulation des personnes au sein de son espace mais cela est totalement remis en cause par les politiques imposées par l’Europe.

Nous en appelons donc à refonder la coopération entre l’Afrique et l’Europe sur la base de la défense des droits humains et de la dignité des personnes migrantes. La France, actuellement présidente du Conseil de l’Union européenne, a une responsabilité majeure dans ce rééquilibrage.

“Notre terre, notre vie” #JeudiPhoto

février 17th, 2022 by

Alors que s’ouvre aujourd’hui, jeudi 17 février, le sommet UE-Afrique à Bruxelles, portons notre regard sur les sociétés civiles ouest-africaines qui unissent leurs voix pour lutter contre l’accaparement de leurs ressources et la violation de leurs droits.

© Patrick Piro
Mars 2016, Bamako (Mali). © Patrick Piro

Nous sommes au Mali, dans le stade du 26-Mars à Bamako. Les participants de la 3e édition de la Caravane Ouest-Africaine, un mouvement social itinérant de grande ampleur, y font escale. Des centaines de voix s’élèvent pour dénoncer les injustices liées à l’accaparement des terres et des ressources en Afrique de l’Ouest par les multinationales et les élites nationales.

Au milieu de la clameur collective, le journaliste et photographe Patrick Piro, capture la lueur de détermination, mêlée d’une grande douceur, qui habille le regard de ces six jeunes filles. “Nous aussi, nous avons des droits”. Issues du prolétariat ouest-africain, une couche sociale fortement marginalisée, ces travailleuses domestiques ne veulent plus subir sans rien dire. En raison de l’accaparement des terres familiales, de nombreuses femmes, parfois très jeunes, sont contraintes de quitter leurs villages pour aller travailler comme aides-ménagères dans les villes où elles sont exploitées et exposées à de nombreuses violences.

Comme elles, près de 300 caravaniers sillonnent l’Afrique, de Ouagadougou à Dakar, en scandant le slogan “notre terre, notre vie”. Leur objectif : interpeller les pouvoirs publics, des pays concernés, pour d’obtenir des lois qui les protègent.

La Caravane est à l’initiative de notre partenaire, la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau (CGLTE). Celle-ci poursuit son combat pour que les sociétés civiles africaines soient au cœur des politiques économiques et sociales et cessent d’être ignorées dans les espaces de négociation.

Tout ce qui est fait pour l’Afrique sans le peuple africain n’est pas pour l’Afrique.

Sommet des Peuples Africains – 2022.

En amont du sixième Sommet UE-Afrique prévu le 17 et 18 février à Bruxelles, la CGLTE a participé à l’organisation du Sommet des Peuples Africains, qui s’est tenu le 14 février.

Ce sommet alternatif permet aux sociétés civiles d’exprimer leur mécontentement à l’égard de ce partenariat. Au cours des vingt dernières années, celui-ci n’a permis aucune avancée significative pour les communautés rurales africaines et renforce l’accaparement de leurs ressources en favorisant l’implantation des marchés européens.

Ce sommet s’est conclu par des revendications communes, que nous soutenons. Parmi elles :

  • soutenir et reconnaître l’agroécologie comme vecteur de souveraineté alimentaire et de préservation des écosystèmes,
  • protéger les terres et les ressources des projets d’acquisition à grande échelle,
  • et garantir aux populations une voix libre et l’accès à la justice.

Lire aussi :

Ecoutez le podcast :

Manche : résister contre une politique migratoire inhospitalière #Jeudi Photo

février 10th, 2022 by

À l’occasion de la sortie de deux rapports d’enquête mandatés par notre partenaire PSM (Plateforme de soutien aux Migrant.e.s), portons notre regard sur la violence de la politique migratoire exercée depuis deux décennies le long de la frontière franco-britannique. 

© Jérémy Paoloni
Grande Synthe © Jérémy Paoloni

Mardi 16 novembre 2021. Nous sommes dans le campement de Grande-Synthe, le long du littoral de la Manche, à une dizaine de kilomètres de la côte britannique.

Le soleil vient à peine de se lever que les personnes réfugiées dans le camp sont contraintes de plier bagage. L’évacuation, ordonnée par le Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a pris de court les 1 500 personnes migrantes qui y vivent. Elles ont à peine le temps de se réchauffer une dernière fois au coin d’un feu improvisé, qu’elles doivent quitter les lieux, sous le regard impassible des forces de l’ordre déployées en nombre ce jour-là, témoigne le photographe Jérémy Paoloni.

La scène qu’il a capturée illustre toute l’inhumanité de la politique migratoire mise en œuvre au quotidien depuis des décennies le long de la frontière franco-britannique : expulsion des lieux de vie, confiscation des affaires personnelles, criminalisation et invisibilisation des personnes migrantes…

« Ils arrivent le matin, ils crient pour nous réveiller, ils frappent les tentes, les arrachent, ils sautent sur les tentes pendant que les gens sont à l’intérieur ».

Témoigne Tariq, exilé.

Depuis la signature des accords du Touquet (2003), le Royaume-Uni et la France agissent de concert pour empêcher et dissuader les personnes migrantes d’atteindre le sol britannique.

Une seule stratégie prime : rendre les territoires du littoral aussi inhospitaliers que possible. Celle-ci se traduit par des maltraitances quotidiennes à l’égard des personnes migrantes mais aussi envers celles et ceux qui se mobilisent pour faire vivre l’accueil et la solidarité.

En réponse à la pression des États et aux drames à répétition, les associations mobilisées sur place refusent de sombrer dans le fatalisme.

Notre partenaire local, PSM, se mobilise pour confronter les autorités à leurs responsabilités et milite en faveur d’un dialogue citoyen pour imaginer, collectivement, une politique alternative respectueuse des droits des personnes migrantes.  

Chaque jeudi, nous vous proposons un arrêt sur image pour prendre conscience, autrement, d’une fracture de notre monde sur lequel, par l’action collective et le plaidoyer, nous agissons.

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