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Guerre en Ukraine : les bombes de la faim #JeudiPhoto

mars 31st, 2022 by

Un mois après l’invasion des chars russes, la guerre en Ukraine continue de faire rage. De l’autre côté de l’hémisphère, de nouvelles victimes sont touchées. Portons notre regard sur une crise alimentaire aggravée qui s’étend à travers le monde.

Rassemblement en soutien à l’Ukraine, Place de l’Hôtel de Ville à Paris. © Ophélie Chauvin

“Invasion” “Assauts” “Bombes” “Exil” “Morts” “Guerre” “Crise humanitaire” “Pénuries”.

Les images et les nouvelles préoccupantes de l’Ukraine bombardée continuent de faire la une de nos médias et d’investir nos conversations quotidiennes. Depuis plus d’un mois, nous regardons avec effroi le chaos provoqué par l’invasion des chars russes.

Mais, à quelques centaines de kilomètres de ce terrain de guerre, le retentissement des obus impacte d’autres victimes. Au Liban, au Maroc, en Égypte ou encore dans l’Afrique Subsaharienne, les populations voient leurs sacs de blé vides…

Les conséquences de la guerre dans “le grenier céréalier de l’Europe” amplifient une crise alimentaire. Celle-ci était déjà préoccupante et nourrie par une accumulation de facteurs (dérèglement climatique, conflits, crise sanitaire…). À présent les pénuries de blé, causées par le conflit, font flamber les prix des denrées alimentaires et risque de provoquer l’effondrement du système alimentaire mondial. C’est près d’une cinquantaine de pays qui dépendent à plus de 30 % des exportations du blé russe et ukrainien.

Désormais, pour reprendre les mots d’Antonio Guterres, c’est le présage d’un “ouragan de famines” dans de nombreux pays qui inquiète la communauté internationale. Face à cette guerre, nous nous accrochons toutes et tous à l’espoir d’une résolution pour empêcher d’autres dommages irréparables. Ouvrons également grand les yeux sur l’aggravation de l’insécurité alimentaire qui témoigne de la nécessité de réformer, sans plus attendre, nos systèmes alimentaires et agricoles.

Nous n’avons que 6 à 7 mois pour agir au niveau des institutions internationales et éviter ce qui pourrait être une des pires crises alimentaires de l’ère moderne.

Valentin Brochard, chargé de plaidoyer souveraineté alimentaire.

Aujourd’hui, près d’une 1 personne sur 3 n’a pas accès à une alimentation saine et durable. Mobilisons-nous aux côtés de toutes celles et ceux qui agissent à travers le monde pour que, demain, nous puissions vivre dans un monde sans faim et en paix.

Lire aussi :

Pour aller plus loin :

Regards Croisés : des partenaires de Méso-Amérique en région Rhône-Alpes

mars 29th, 2022 by

« Nos choix alimentaires, quels impacts pour vivre dignement ICI et LA-BAS ?»du 20 juin au 7 juillet 2022

C’est sur la question de l’alimentation, et plus précisément sur “les impacts de nos choix alimentaires, ici et là-bas”, que les bénévoles de la région impliqués sur le projet de “Regards-Croisés” ont décidé de travailler depuis plusieurs années.

Un “regard-croisés” avec des partenaires de Méso-Amérique

Dans cette perspective, le groupe échange sur cette thématique avec des partenaires du CCFD – Terre Solidaire de Méso-Amérique :

  • DESMI au Mexique (Chiapas)

La mission de DESMI est de promouvoir l’économie solidaire, l’agriculture durable, le travail collectif et le commerce alternatif, dans la perspective de l’équité de genre, avec des communautés indigènes et paysannes des ethnies tsotsil, tseltal, ch’ol et métisses des zones nord, sud et montagneuses du Chiapas. DESMI contribue à la sécurité et souveraineté alimentaire des communautés, pour renforcer l’autonomie des peuples, construire des relations de respect, solidarité et équité entre les personnes et avec la Terre Mère.

  • SERJUS au Guatemala (Ixcan)

SERJUS travaille pour promouvoir la reconnaissance et le respect des formes traditionnelles d’exercice du pouvoir, favorisant la participation des peuples indigènes comme des acteurs socio-politiques. L’objectif général de SERJUS est d’améliorer les conditions de vie des communautés et de promouvoir leur participation à la construction démocratique et citoyenne.

Des motivations fortes

Ce qui motive les bénévoles impliqués dans cette dynamique de Regards Croisés est lié à la spécificité du CCFD-Terre Solidaire.

L’ONG travaille avec des partenaires du monde entier dans une relation d’égal à égal, et non pas dans une relation stricte de donateurs généreux à bénéficiaires pauvres qui doit rendre des comptes. Le réseau du CCFD-Terre Solidaire met ainsi en lien des acteurs de développement du monde entier.

Le projet de Regards Croisés avec les partenaires de Méso-Amérique n’est pas dans la dynamique d’un appel aux dons : il s’agit d’échanger des pratiques, de croiser les regards sur des problématiques que nous partageons. Chacun explique ses difficultés, ses interrogations, ses réussites dans la thématique choisie, dans une interpellation commune.

La thématique de l’alimentation (production, transformation, distribution) a été choisie en accord avec le chargé de mission Méso-Amérique, en lien avec les partenaires. Les échanges sont riches dans cette relation entre acteurs engagés dans des initiatives d’avenir, ici et là-bas, parties prenantes de la transformation sociale de nos sociétés. Le projet de Regards Croisés agit comme un facilitateur de rencontres authentiques, une opportunité de dialogue entre acteurs d’ici et d’ailleurs.

Accueillir DESMI et SERJUS en région Rhône-Alpes

Du 20 juin au 07 juillet, 4 partenaires de MésoAmérique viendront rencontrer des acteurs rhônalpins qui agissent sur les questions d’alimentation. Ils rencontreront des acteurs de la société civile, des syndicats et des élus ; visiteront des fermes, des ateliers de transformations, des marchés,…

Ces acteurs travaillent sur les thématiques de production biologique, de maintien de l’activité agricole familiale sur les territoires ruraux, sur le « vivre au pays » qui génère des emplois dans des filières agricoles riches de savoir-faire, au sein d’entreprises familiales ou de petit format.

Nous avons confirmation de la venue de :

  • 2 partenaires du Chiapas (sud Mexique) : Maria Estella et Faustino membres de l’association DESMI
  • 2 partenaires de l’Ixcan (nord-Guatemala) : Sandra et Joaquin, membres de l’association SERJUS

Leur périple les mènera dans l’Ain, en Haute-Savoie, et en Ardèche, en milieu de parcours ils participeront également au Forum International pour le Bien Vivre à Grenoble.

Participer à cette immersion

Rencontrer les partenaires lors d’événements grand public :

  • Vendredi 24 juin – 20h – Annemasse (Haute-Savoie)
  • Lundi 27 juin – 20h – Bourg-en-Bresse
  • Lundi 27 juin – 20h – Annecy (Haute-Savoie)
  • Mardi 28 juin au vendredi 1er juillet : animation d’ateliers dans le cadre du Forum International pour le Bien Vivre à Grenoble (Isère)
  • Mercredi 6 juillet – Boucieu-le-Roi (Ardèche) : soirée de clôture de l’immersion – possibilité de dormir sur place

Pour l’ensemble de ces événements vous recevrez plus d’informations via les prochaines lettres d’informations régionales (inscription par mail à communication_ra@ccfd-terresolidaire.org).

Accompagner les partenaires tout au long de leur périple :

  • Nous recherchons des personnes pour prendre des photos ou filmer les différents moments de l’immersion
  • Nous recherchons également des personnes pour assurer la traduction (espagnol – français) lors des moments informels (repas, soirées). Ce qui permettra aux interprètes de prendre des moments de repos.

Soutenir financièrement le projet

Le budget d’environ 23 000 € couvre les frais suivants :

  • Frais de transports (internationaux, nationaux, régionaux) – 33%
  • Frais d’interprétariat – 30%
  • Frais d’hébergement et de nourriture – 26%
  • Frais de valorisation du projet – 11%

Ce budget est financé à 85% par différents acteurs institutionnels.

Pour les 15% restants (environ 3500€), nous comptons également sur la générosité du public !

Merci de nous soutenir financièrement en faisant un don sur cette page : cliquer ici.

Et la suite en 2023 ?

L’objectif 2023 est d’organiser l’immersion en Méso-Amérique avec les mêmes objectifs, avec un groupe motivé, issu des rencontres lors des immersions en France. Une expérience riche qui marque l’esprit, tout le contraire d’un voyage touristique qui montre les décors en masquant les réalités d’un pays. Nos partenaires auront à leur tour le choix dans les opportunités de rencontres.

Pour en savoir plus

Le groupe est composé de bénévoles de la région Rhône-Alpes : André Briquet, Benoît Lecomte, Jacques Crouzet, Marie-Hélène Barberot, Marie-Laurence Maurice, Marie-Noëlle Broyer, Pauline Guilhon, Pierre Giroux, Pierre Perdrix, Renée Gaude.

Contact : Johan Charvet : j.charvet@ccfd-terresolidaire.org

Des rencontres autrement avec Floriane, sur Reims

mars 28th, 2022 by

Comme Cidinha (Brésil) ne pouvait venir en France, certains temps du programme ont été adaptés. Floriane Louvet, chargée de mission Cône Sud, a été en soutien 2 jours sur la 1ère semaine d’accueil en Champagne-Ardenne.

Dés son arrivée, nous emmenons Floriane pour un enregistrement à RCF-Reims-Ardennes. Lors de son interview (qui servira aussi pour RCF Cœur de Champagne, dans l’émission Solidarités), Floriane explique en quoi consiste son travail de chargée de mission au Brésil et Amérique du Sud, et les 3 axes qu’elle souhaite présenter : respect des droits fondamentaux, lutte contre le patriarcat et justice économique. Mission réussie avec brio, tout en respectant le temps donné, 9 minutes !

Rencontre ensuite avec des jeunes pros de l’aumônerie. Lors du repas partagé, chacune, chacun prend le temps de se découvrir. Puis sur fond de musique brésilienne, chacune, chacun est invité-e à regarder, choisir une photo, une citation et à expliquer son choix dans un climat d’écoute et respect. Après ces échanges, Floriane nous raconte 2 belles rencontres qui l’ont touchées au Brésil : celle de femmes, noires, pauvres, luttant pour que la mort d’un de leurs enfants par la police ne reste pas impunie, celle des femmes de la battucada d’un quartier difficile de Fortaleza. De très beaux témoignages du combat des femmes.

L’atelier “Fait mains” (groupe de femmes aux doigts agiles) de la Maison de Quartier Billard (Reims) nous reçoit. Après un temps de présentation mutuelle, d’écoute, Floriane propose des photos exclusivement féminines et chacune en choisit une ;  entre 2 rangées de tricot ou crochet, chacune s’exprime de façon pudique et fait le lien entre ce qu’elle vit ici et ce qui se vit au Brésil et ailleurs… Puis Floriane explique à l’aide d’une vidéo le projet de la battucada de femmes qui vivent dans des conditions matérielles difficiles mais qui sont heureuses de se retrouver autour d’une activité festive et créative. Cela fait écho aux personnes qui nous reçoivent et qui livrent de beaux témoignages dans la bienveillance. Merci à toutes pour ce temps partagé.

Dernier temps d’intervention de Floriane sous forme de conférence, le soir à la salle des Minimes (à nouveau sur Reims)… soigneusement préparée et documentée pour présenter notre partenaire FASE au Brésil autour de plusieurs thèmes :

  • La lutte « politique » pour renforcer les actions de la société civile face à un gouvernement qui détricote les droits sociaux
  • La vitalité des partenaires, des associations pour plus de justices économique et sociale, avec l’implantation de Banco Palmas : certaines aides sociales sont versées dans une monnaie parallèle uniquement acceptée dans des quartiers « périphériques ». Cela développe le commerce et les petits métiers, la vie du quartier.
  • Les initiatives pour diminuer l’insécurité alimentaire : dans le Nord-Este, région semi-aride, des citernes d’eau ont été construites, dans un premier temps elles assuraient les besoins en eau de la famille puis pour les jardins familiaux dont les femmes s’occupent. L’agro-écologie assure revenu, formation, rencontre et émancipation des femmes, illustrée également en vidéo.

Bravo à Floriane pour avoir permis et vécu ces moments uniques, interpellants !

OBRIGADA ! (de Sylvie)

Réfugiés ukrainiens : 5 questions autour de la protection temporaire

mars 25th, 2022 by

Qu’est ce que la directive de protection temporaire? Pourquoi a-t-elle été activée pour les personnes venant d’Ukraine? Quels défis représentent la mise en place de cette protection pour les Etats Européens?

Sophie Duval, chargée de plaidoyer migration, répond à nos questions.

© Ophélie Chauvin
Rassemblement en soutien au peuple ukrainien, Paris, 17 mars 2022. © Ophélie Chauvin

Qu’est-ce que la directive de protection temporaire ?

Créée en 2001 par l’Union européenne, la directive de protection temporaire a été pensée dans le contexte de l’après-guerre au Kosovo et en ex-Yougoslavie. Elle permet aux Etats membres de l’Union européenne d’attribuer rapidement une protection à des personnes dans un contexte de déplacements forcés de grande ampleur vers l’UE.

La création de ce système « parallèle » de protection permet à ces personnes d’accéder aux droits fondamentaux liés au droit d’asile (hébergement, soins, éducation, formation professionnelle, travail) sans venir perturber le fonctionnement des dispositifs nationaux d’asile existants.

Pourquoi a-t-elle été activée pour la première fois le 4 mars 2022 ?

Suite à l’agression de l’Ukraine par la Russie le 24 février, plus d’un million de personnes a été contraint de quitter le pays en seulement sept jours. Face à cette situation critique, la présidence française du Conseil de l’UE a demandé à la Commission européenne de rédiger une proposition d’activation de la directive, finalement établie le 3 mars, puis adoptée par les ministres de l’Intérieur de l’UE le lendemain.

Depuis 2001, la directive n’avait jamais encore été activée, que ce soit dans le cas de conflits armés en Syrie, en Afghanistan, en Libye ou en Ethiopie, malgré les demandes répétées d’organisations de la société civile.

Qui sont les personnes pouvant en bénéficier ?

La directive de protection temporaire établit des règles minimales de protection et les bénéficiaires, que les Etats membres peuvent décider de compléter au niveau national. Le texte du Conseil de l’UE concerne les personnes :

  • ayant quitté l’Ukraine à partir du 24 février 2022 et qui sont de nationalité ukrainienne ; étrangères résidant de manière permanente en Ukraine qui ne peuvent pas retourner de « manière sure et durable » dans leur pays d’origine ;
  • les personnes bénéficiant du statut de réfugié en Ukraine et personnes apatrides ;
  • les membres des familles de ces personnes.

Sont ainsi exclues de la protection temporaire :

  • les personnes ayant quitté l’Ukraine avant le 24 février 2022 ;
  • les personnes étrangères résidant de manière permanente en Ukraine qui peuvent retourner de « manière sure et durable » dans leur pays d’origine ;
  • les personnes ne disposant pas de résidence permanente en Ukraine, incluant les personnes en situation administrative irrégulière.

    Les Etats membres peuvent toutefois décider d’inclure ces personnes dans leur dispositif national de protection temporaire.

Quels défis s’ouvrent désormais aux Etats européens ?

Le premier défi est avant tout opérationnel : les Etats européens vont devoir garantir l’accès à un ensemble de droits pour les personnes protégées, à la fois dans l’urgence et dans la durée.

Pourtant, dans bon nombre de pays, peu d’investissements publics massifs ont été engagés dans ces systèmes de protection ces dernières années.

L’enjeu est donc de garantir un accès aux droits pour les personnes fuyant l’Ukraine, tout en continuant de faire fonctionner les systèmes nationaux d’asile pour les autres personnes nécessitant une protection internationale, sans que cela ne provoque des mesures discriminatoires.

L’activation de la protection temporaire dans l’UE représente un défi en termes de coordination entre Etats membres pour assurer l’accès effectif à ces droits dans l’ensemble des pays, et éventuellement la mise en place d’un mécanisme de répartition, pour relocaliser des personnes réfugiées depuis des pays hors UE (notamment la Moldavie) ou entre pays européens.

Comment l’Union européenne pourrait-elle s’en inspirer pour l’avenir ?

La décision unanime du Conseil de l’UE sur la protection temporaire démontre que des barrières, que l’on pensait infranchissables il y a encore quelques semaines, ont cédé face à une situation exceptionnelle. Cette volonté politique historique prouve que la solidarité européenne peut être le maitre-mot pour garantir un accès aux droits fondamentaux aux personnes cherchant une protection dans l’UE.  

A l’heure des négociations sur un nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile, les Etats membres gagneraient à capitaliser sur cet élan de solidarité notamment sur les points suivants : un accueil coordonné, digne et respectueux des droits fondamentaux est possible, tout en accordant le droit aux personnes de choisir leur pays d’accueil et en levant les barrières de « filtrage » aux frontières extérieures et intérieures de l’UE. 

Pour en savoir plus autour de notre action sur les migrations

Au Pérou, protéger l’Amazonie

mars 25th, 2022 by

L’Amazonie couvre la plus grande partie du territoire péruvien. Elle est l’objet de convoitises pour ses nombreuses ressources naturelles. Martin Willaume, chargé de mission Amérique latine au CCFD-Terre Solidaire, nous détaille les menaces qui pèsent sur l’Amazonie au Pérou.

©Martin WILLAUME/CCFD-Terre Solidaire

Un immense territoire menacé

L’Amazonie, moins connue que les montagnes des Andes, représente plus de 60% du territoire péruvien. Ce territoire immense, plus grand que la France, attise depuis longtemps la convoitise des entreprises pour l’exploitation de ses ressources naturelles : bois, pétrole, or, eau… La situation est critique pour l’ensemble de l’Amazonie et on approche du point de bascule.

La forêt amazonienne n’aura bientôt plus les capacités de se renouveler et pourrait devenir une savane sous la pression des dérèglements climatiques et de la déforestation.

Martin Willaume, chargé de mission Amérique latine

L’agro-industrie contribue largement à cette dégradation de l’environnement. L’huile de palme s’est par exemple répandue de façon exponentielle ces dernières années car c’est un élément essentiel pour l’industrie agroalimentaire. Cette monoculture intensive a des conséquences très graves : elle appauvrit les sols, assèche les sources d’eau, pollue les fleuves et tue les poissons avec le rejet de pesticides.

La Pastorale de la Terre de Yurimaguas protège l’Amazonie

Pour faire face aux menaces qui pèsent sur l’Amazonie péruvienne, notre partenaire la Pastorale de la Terre de Yurimaguas agit sur 3 volets :

  1. Accompagner les communautés indigènes pour qu’elles connaissent leurs droits et puissent se défendre. Le Pérou bénéficie de plusieurs lois et a signé des conventions internationales qui l’engagent à défendre les peuples indigènes, mais ces textes sont peu appliqués.
  2. Constater les impacts des plantations de palmiers à huile et documenter, avec des photos, les cas de pollution et de dégradation des cours d’eau. C’est un travail très minutieux qui permet de faire pression sur les entreprises et surtout sur les autorités locales et l’État.
  3. Promouvoir une vision durable de l’Amazonie et apporter des propositions concrètes : agroforesterie, agroécologie, écotourisme… Au-delà d’un soutien ponctuel à plusieurs projets, notre partenaire accompagne les communautés pour faire du plaidoyer, afin de modifier les politiques locales et d’obtenir des changements de plus grande ampleur.

Aller plus loin :

Retour sur la marche écospirituelle dans les Alpes-Maritimes

mars 24th, 2022 by

Une très belle marche éco-spirituelle a été organisée par l’équipe Écologie Intégrale du Diocèse de Nice, animée par Thi Nhung Tran Dumaine.

L’équipe s’est inspirée de la fiche “ballade éco-spirituelle du livret d’animation de carême du CCFD-Terre Solidaire. 

Ce samedi 19 mars nous nous sommes retrouvé-e-s à une quarantaine de personnes devant l’abbaye Notre Dame de la Paix, à Castagniers. Nous sommes parti-e-s sur les chemins surplombant la plaine du Var par un temps parfait : ni pluie, ni soleil !

Nous avons effectué 4 étapes :

être à l’écoute de notre corps et de la nature qui nous entoure,  éprouver notre interdépendance avec tous les êtres, 

changer de vision, voir le monde avec des yeux neufs, 

retrouver notre puissance d’agir

et s’engager dans une action juste.

Crédit Photo – Marie Isnard

A chaque étape, nous avons médité, chanté, discuté et écouté des textes : Laudato Si, témoignages etc…  2h de ressourcement à la fois physique, sensoriel, fraternel et spirituel… C’est une belle expérience !

Crédit Photo – Marie Isnard

A notre retour à l’Abbaye, les sœurs cisterciennes, qui fabriquent de délicieux chocolats, nous ont offert un merveilleux chocolat chaud et des brioches ! Celles et ceux qui le désiraient ont pu conclure ce bel après-midi par les vêpres.

Journée Internationale des Forêts : les indiens Huni Kuin défendent l’Amazonie #JeudiPhoto

mars 24th, 2022 by

À l’occasion de la Journée Internationale des forêts, portons notre regard sur la déforestation de l’Amazonie qui s’accélère. Au Brésil, les peuples indigènes Huni Kuin se mobilisent pour protéger leurs traditions et leur source de vie.

© Jean-Claude Gérez
Indien Huni Kuin. Village Formiga, Amazonie brésilienne. © Jean-Claude Gérez

Nous sommes dans l’État de l’Acre, à l’extrême nord-ouest de l’Amazonie brésilienne. Au cœur de la dense et verdoyante forêt tropicale, les peuples Huni Kuin vivent en harmonie avec la nature. L’Amazonie est leur source de nourriture, leur pharmacie et l’habitat de leurs traditions millénaires.

Juba est l’un d’entre eux. Il vit dans le village de Formiga bordé par la rivière Envira. Orné de sa coiffe traditionnelle en plumes colorés, il pose devant la caméra de Jean-Claude Gérez. Son air grave traduit ses inquiétudes face aux menaces pour la survie de son peuple. Aux abords de son village, les “fazendeiros” (grands propriétaires terriens) s’accaparent leurs terres et déboisent sans scrupules la forêt pour y élever du bétail. À cause de la déforestation, le gibier est de plus en plus difficile à chasser ; les plantes médicinales de plus en plus difficiles à cueillir.

Mais la résistance s’installe. Tous les soirs, anciens et jeunes du village se réunissent pour chanter les légendes de leur peuple et l’ode à la nature. Les peuples Huni Kuin de l’État de l’Acre peuvent compter sur la CIMI, partenaire du CCFD-Terre Solidaire, qui se mobilise pour régulariser les terres indigènes et protéger les traditions de ce peuple millénaire.

La déforestation de l’Amazonie brésilienne s’est terriblement accrue avec la présidence de Jair Bolsonaro. Derrière ses fausses promesses, la politique qu’il mène favorise l’expansion de l’agro-industrie et des activités extractives au détriment de la protection des écosystèmes et des peuples qui y habitent. En à peine un an, le “poumon vert” de la planète a perdu près de 13 000km2 de sa surface boisées. Soit, l’équivalent du Liban.

À l’occasion de la Journée Internationale des Forêts, nos pensées s’adressent à toutes les personnes qui se mobilisent, malgré les violences auxquels elles s’exposent, pour protéger nos écosystèmes forestiers : source de vie.

Pour aller plus loin :

Et pour vous, que symbolise la forêt ? Faites le quizz

En Bosnie, l’histoire de Milica qui protège la nature

mars 23rd, 2022 by

Milica est une jeune militante engagée pour le climat et la préservation de l’environnement en Bosnie. Elle a rejoint le Centre pour l’environnement bosnien soutenu par le CCFD-Terre Solidaire

Vous y croyez, vous, qu’un paysage puisse orienter le cours d’une vie ?  

Milica a grandi dans les montagnes de Prijedor, au nord de la Bosnie-Herzégovine. Petite dernière d’une famille de quatre enfants, elle passe ses journées dehors. Elle brave la neige l’hiver, les coups de soleil l’été et dès qu’elle le peut, elle fonce vers le cours d’eau le plus proche pour observer la vie qui s’y déroule. Parfois c’est plutôt les rochers qui l’intéressent, pour y grimper et contempler d’en haut, ces étendues vertes qu’offre à voir la Bosnie.  

Dans son village, tout le monde possède un potager. Ses voisins ont leur propre élevage et bien souvent, on peut voir chèvres et poules se balader dans les jardins entre les meules de foin. 

Ce mode de vie, en lien avec la nature, développe l’intérêt de Milica pour l’environnement.  Malheureusement, au fil des années, elle réalise amèrement, que pour que la nature révèle sa beauté, il faut encore savoir la regarder. Hélas, l’avidité de certains leur brouille la vue. Comme partout dans le monde, cette nature si sacrée devient menacée. Les rivières de Bosnie deviennent prisées par les compagnies d’électricité.  

A 12 ans, premier acte : Milica décide de ne plus manger de viande. Une décision qui étonne ses parents. Être végétarienne n’est pas encore compris dans son pays, encore moins dans les zones rurales, mais peu importe, c’est pour elle le premier pas dans sa lutte contre l’agro-industrie. De toute façon, il n’y a pas que la viande dans la vie ! Milica cuisine des plats végétariens comme le Sataras, un ragout de poivrons, tomates, oignons…puis elle raffole des champignons.  

A 17 ans, direction Banja Luka pour les études. Milica rejoint ce qu’elle appellera plus tard sa bulle : des groupes de personnes, engagées comme elle pour le climat. Rapidement elle s’engage avec le CZZS : le centre pour l’environnement bosnien. Elle finit par y travailler en 2020. C’est l’aboutissement de ses années d’étude et la concrétisation de son engagement ! Ses journées sont variées, à l’image de ses missions. Un jour elle va sur le terrain, discuter avec des agriculteurs de l’emploi de pesticides, un autre jour elle sensibilise les habitant.e.s au tri des déchets.

Mais il faut bien l’avouer, certains jours sont plus durs que d’autres. Tous ses interlocuteurs ne comprennent pas la nécessité de changer leurs pratiques. Comment admettre que ce que l’on fait depuis 50 ans n’est finalement pas bien ? Milica arrive à les comprendre et elle s’impose justement de continuer à dialoguer, surtout avec celles et ceux qui ne sont pas d’accord. 

Et puis, il y a des jours plus lumineux ! Comme ce jour où, avec les habitant.e.s de la ville de Bosanski Petrovac, ont réussi à faire fermer un incinérateur à déchet. Un sourire franc se dessine sur le visage de Milica quand elle y pense. 

Un beau souvenir…qui lui rappelle au quotidien que c’est à plusieurs que s’obtiennent les plus belles victoires ! 

Pour aller plus loin :

Deux conférences sur l’agroécologie pour faire face à l’urgence climatique et aux crises alimentaires

mars 23rd, 2022 by

A l’occasion de la venue en région Centre Val de Loire du 18 au 31 mars prochains d’un représentant de La Fédération des Paysans du Fouta Djallon (FPFD) de Guinée Conakry, partenaire soutenu par le CCFD-Terre Solidaire depuis 1995, les bénévoles de l’Indre et Loire organisent deux conférences sur l’agroécologie

L’organisation appuie les paysans, le développement des filières de production de pomme de terre, oignon, tomate, riz et maïs. Particulièrement touchée par les crises sanitaires et climatiques, générant des crises économiques et alimentaires, la Fédération a mis en place un modèle de développement durable unique, l’agroécologie, qui renforce l’autonomie et la résilience des exploitations familiales paysannes. 

M. Amadou Woory-Diallo, ingénieur à la Fédération des paysans du Fouta Djallon donnera 2 conférences :

à AMBOISE : le Mardi 29 Mars à 20H , salle Molière Avenue des Martyrs de la Résistance

à TOURS : le Mercredi 30 Mars à 20h , au centre social Pluriel(le)s, 2 Avenue du Général de Gaulle

Les deux soirées-conférences sont ouvertes à tout public et l’entrée est gratuite

Valorisons la parole citoyenne

mars 22nd, 2022 by

Le CCFD-Terre Solidaire PACA-Corse a participé le 12 mars 2022 au grand rassemblement Look Up* aux côtés d’autres associations marseillaises engagées pour un monde plus durable.  

Ce rassemblement, qui tire son nom du film Don’t Look Up** sorti en janvier 2022, vise à alerter et à replacer le climat et la justice sociale au cœur de la campagne présidentielle. A un mois des élections, le sujet est sous-représenté dans les programmes et dans les médias. D’où l’idée de la fresque sous l’ombrière, écrite en inversée et ne pouvant être lue qu’en regardant en l’air vers le miroir, pour appeler à ne plus regarder ailleurs.

Pourtant le nouveau rapport du GIEC, publié le 28 février 2022, fait un constat alarmant et lance une nouvelle alerte face au réchauffement climatique mais la couverture médiatique n’est pas à la hauteur des enjeux climatiques actuels.  

Le CCFD-Terre Solidaire était présent avec les autres associations sous l’ombrière du Vieux Port de Marseille lors de cet événement qui s’est voulu statique afin de favoriser les échanges et les prises de paroles.

Une équipe du CCFD-Terre solidaire a animé une participation citoyenne appelée « porteur de paroles ». Cette animation avait pour but de recueillir et de valoriser la parole citoyenne dans la rue. En vue de l’élection présidentielle, le CCFD-Terre Solidaire souhaitait proposer un temps de débat pour interroger notre rapport à la démocratie, à la citoyenneté, pour inciter chacun à s’engager.

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Ce sont les 5 thématiques que le CCFD – Terre Solidaire souhaite porter pour cette campagne d’élections : justice climatique, souveraineté alimentaire, justice économique, paix et vivre ensemble et migrations internationales.

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Le nombre de panneaux remplis par les passants pour exprimer leur avis

De manière concrète, il s’agissait de proposer dans l’espace public un lieu favorisant la création d’une forme populaire d’échanges entre personnes volontaires ne se connaissant pas par le biais de phrases écrites délibérément provocatrices, en grand format, afin de susciter le débat. Les phrases étaient en lien avec les combats du CCFD-Terre Solidaire : la justice climatique, la souveraineté alimentaire, la justice économique et sociale, paix et vivre ensemble et les migrations internationales.

Les passants étaient donc invités à y répondre s’ils le souhaitaient par l’échange avec un(e) animateur-trice, qui les sollicitait pour recueillir leur parole et l’exposer ensuite sur des panneaux à différents endroits de l’espace public.

L’animation a eu un réel succès, comme en témoigne une des phrases souvent entendues « Merci de nous donner la parole ! », ainsi que les phrases écrites par des citoyen-nes de tous âges « Il faut arrêter de polluer maintenant pour que j’ai un avenir » (Timothée – 10 ans), « Arrêtez de prendre la voiture ! Prenez le vélo comme papa » (Elena – 9 ans), « Peu importe le migrant… Peu importe que la cause soit économique ou la guerre, ce sont des êtres humains, POINT BARRE ! » (Patricia – 80 ans), « Les énergies Faux-cils rendent aveugles ! » (Mathilde – 30 ans), « Sensibiliser sans moraliser, c’est le premier pas vers le changement » (Ana et Guillaume – 27 ans), « Arrête de polluer, n’achète plus de plastique » (Elise – 8 ans), « L’amour est la solution » (Julia – 32 ans)…

Rendez-vous le 3 avril au Festival Festicités au parc Longchamp à Marseille pour continuer les échanges et interpeller les médias et les candidats.

Nous ne pouvons pas attendre encore 5 ans…

*Levez les yeux **Ne levez pas les yeux

LE VIVIER SOLIDAIRE : Tentons un pas en direction de l’autre.

mars 21st, 2022 by

Organiser avec les exilé.es et les migrant.es un évènement local « Joie de la rencontre » (Avril 2024)

Une proposition du groupe œcuménique « Vivier solidaire » composé de Mouvements de la Collégialité du CCFD-Terre Solidaire, de la Pastorale des migrants, du Secours Catholique et de la Fédération de l’entraide protestante.

Qu’est-ce qu’un évènement « Joie de la rencontre » ?

  • C’est un temps d’échange que vous pouvez-proposer autour de vous, dans les groupes auxquels vous participez, vos mouvements, vos paroisses, un dimanche ou un jour « ordinaire »
  • Son objectif est de permettre à chacune et à chacun de faire un petit pas en direction de l’Autre, cette étrangère, cet étranger qui est si près de moi.
  • C’est en échangeant, en parlant en confiance que chacune et chacun de nous peut aborder ses peurs, ses réticences, exprimer ce qui empêche de marcher vers l’autre.
  • Sur ce chemin de la rencontre nous sommes toutes et tous à des étapes différentes, et l’objectif est d’échanger sur nos questions, nos découvertes, nos joies.
  • La forme de cet évènement peut être très diverse, un temps organisé pour lui-même, ou un atelier intégré à un autre évènement.

Comment organiser un évènement « Joie de la rencontre » ?

  • Vous disposez d’une feuille « ressources » avec des textes, les documents visuels, des jeux, de documents … grâce au document ci-dessous.
  • Vous disposez d’un livret « Vivier solidaire » en bas de cet article où un certain nombre d’organisations marseillaises de la société civile sont répertoriées, et offrent des temps où vous pouvez participer à leurs activités

Quelle forme pour un évènement « Joie de la rencontre » ?

  • Un temps d’accueil
  • Un temps d’échange, de rencontre
  • Un temps commun en donnant la parole aux personnes concernées. Elles ont « des choses » à dire. Un temps de prise de décision.
  • Un temps de prière, si c’est possible
  • Un temps postérieur de compte-rendu pour pouvoir permettre au groupe Vivier solidaire de coordonner la démarche
  • La durée de cet évènement peut aller de 40 min à une demi-journée

Quels temps forts pour des évènements plus larges ?

  • 7 avril 2024 : forum des associations de MED 24
  • 29 septembre 2024, Journée 2024 de la Journée mondiale du migrant et du réfugié
  • Journées de novembre 2024 organisée par le Conseil diocésain de la solidarité

Contacts :

La Pastorale des Migrants, GIRAUD Anne, 06 25 03 45 77, pastoralemigrants13@gmail.com

Mouvements de la collégialité du CCFD-Terre Solidaire, KAYSER Jean, 06 47 79 24 42 / jean.kayser@neuf.fr, BOURGUIGNON Michèle, 06 98 48 15 15 / bourguignon.michele@gmail.com

Secours Catholique, Kerill Theurillat, kerill.theurillat@secours-catholique.org

Fédération de l’entraide protestante, Aurore Koenig, aurorekoning@yahoo.fr

CCFD-Terre Solidaire, Pierre Grandvuillemin, gdv.pierre@yahoo.fr ; Rosine Jauffret, rosinejauffret@yahoo.fr

Création d’un outil pédagogique

Le Vivier Solidaire a crée un outil pédagogique de sensibilisation à la thématique des migrations internationales dont le titre est : Si tu es concerné∙e par les migrations et l’exil, ouvre la fleur ! Vous trouverez ci-dessous les documents nécessaires pour le reproduire.

L’histoire 

Les mouvements de la collégialité du CCFD-Terre Solidaire se réunissent régulièrement dans le diocèse de Marseille sous deux formes : des réunions ordinaires dont le but est d’échanger sur ce qui se vit dans les mouvements (plan d’année, questions importantes pour chacun) et des réunions de chantier où un projet d’action commune se construit. Vivier Solidaire est le petit dernier d’une dizaine de projets sur les 20 dernières années. Ce groupe a été à l’initiative de plusieurs rencontres diocésaines sur l’accueil des étrangers dont :

  • Janvier 2013 : A tout âge, pour réussir sa vie, osons la rencontre !
    • Février 2017 : Avec l’Etranger, des peurs, des rencontres, un avenir ?
    • Hiver 2021-22 : Contribution au synode sur la synodalité

Ce projet a débuté lors d’une réunion ordinaire du groupe collégialité en mai 2021, puis juillet 2021. L’échange a commencé sur le vécu du Réseau hospitalité qui relançait la société civile sur les questions de l’accueil des étrangers, avec comme situation nouvelle celle de l’arrivée des mineurs isolés.  

L’échange nous permet d’affirmer :

  • Les chrétiens, et plus largement beaucoup de femmes et d’hommes de bonne volonté ont un regard méfiant ou même de peur vis à vis des étrangers, alors que la foi chrétienne et la vie « tout court » est d’abord une question d’ouverture à l’autre. Dans plusieurs de nos groupes nous sommes éclairés par une réflexion sur le mystère de « La Visitation »
  • C’est par du vécu ensemble qu’on arrive à modifier cet état de fait, pas seulement en argumentant, bien qu’il faille rectifier les idées fausses.
  • Les personnes engagées dans les organisations de solidarité avec les exilés et les migrants sont tellement en prise avec des problèmes vitaux qu’il leur est difficile de mettre des limites à leur engagement. Pourtant il y aurait mille possibilités d’y vivre des engagements ponctuels qui contribueraient grandement à leur efficacité et permettraient une rencontre vraie. D’autant plus que la situation à Marseille relative à l’accueil des migrants, y compris mineurs, revêt un caractère d’urgence.
  • Ces membres des organisations de solidarité vivent des dynamiques semblables que nous avons essayé de synthétiser dès l’automne suivant :

Pour ce projet-là deux choix :

  • Le mener désormais avec des partenaires : Secours Catholique et Pastorale des migrants (qui est membre de la collégialité), puis très rapidement l’Entraide protestante.
  • Ne pas vouloir créer une nouvelle structure, mais au contraire permettre au plus grand nombre de découvrir des organisations existantes religieuses ou laïques.

La forme choisie pour le lancement du projet : UN FORUM DES ASSOCIATIONS DE MARSEILLE DÉDIÉ À L’ENGAGEMENT AUPRÈS DES PERSONNES MIGRANTES, ET AUSSI UN TEMPS DE RENCONTRE ET DE FETE, suivi d’un MOIS SOLIDAIRE. Cette initiative a eu pour but de faire découvrir aux marseillaises et aux marseillais les actions des associations et collectifs engagés auprès des personnes migrantes avec ou sans papiers.

Ce forum a eu lieu le 12 mars 2022 au centre le Mistral (11 impasse Camille Flammarion 13001 Marseille). Environ 70 personnes se sont déplacées et chacune a pu visiter les stands des vingt structures (collectifs, associations, mouvements, services) présentes. Dans une salle voisine était projeté le film réalisé par la Pastorale des Migrants et l’Entraide de la Fédération protestante de France : « Accueillir en famille un mineur isolé »

Tout le monde est reparti avec le petit répertoire contenant des dates de réunions « portes ouvertes » proposées par chaque organisation présente. Chacun a pu, durant le « mois solidaire » participer à une action ou une rencontre de leur choix.

Le « mois solidaire » voulait favoriser l’engagement en faveur des personnes migrantes. La fleur ci-dessus résume les multiples manières de s’engager. Elle met en évidence les richesses du vécu fraternel permettant de gagner la bataille des idées. Toutes les structures présentes sont en demande. Chacune et chacun était invité à agir selon ses moyens et son temps disponible.

Bilan : Pendant le mois solidaire, des personnes se sont lancées dans des repas partagés ou des moments de culture partagés, mais le forum a eu surtout un autre effet : permettre à chacun des bénévoles des différentes structures de se rencontrer dans un cadre détendu, d’échanger sur les actions en cours, les problèmes rencontrés, et les réussites obtenues.

Radio RCF “vivier solidaire”:

Le 23 septembre 2022, Vivier solidaire était présent, avec un répertoire à jour, lors de la journée de rentrée de l’Eglise catholique de Marseille qui correspondait aussi à la Journée mondiale du migrant et du réfugié, et à la fête à l’occasion du cardinalat du Père Aveline.

Lors de l’année 2023, une proposition a été travaillée puis soumise en mai aux églises catholique et protestantes de Marseille. Plutôt que d’inviter les personnes à venir, le projet était de les rejoindre sur un temps qu’elles vivaient déjà : un « Dimanche joie de la rencontre », une invitation aux communautés chrétiennes, avec un contenu et une date proposés (le 16 janvier 2024).

Notre évêque nous a fait savoir en octobre 2023 qu’il ne croyait pas possible de mobiliser comme cela les paroisses et leurs responsables. Un des reproches était que, d’une certaine manière, nous délaissions nos responsabilités de laïcs avec le risque d’instrumentaliser l’Eglise. Nous avons donc repris notre travail pour proposer des « Journées joie de la rencontre » à la disposition de toutes les communautés qui le souhaiteraient.

Pour cela nous avons travaillé sur des ressources à offrir à chaque communauté volontaire pour organiser cette journée, une dynamique possible, une rencontre plus large possible (documents).

Enfin le 15 janvier 2024, notre évêque nous a sollicité pour participer à un « Conseil de la solidarité » qui déboucherait sur un temps commun en novembre 2024 lors de la « Journée mondiale des pauvres. »

La réflexion continue…

Marseille le 2/04/2024.

Messe des cendres à Nice avec le CCFD – Terre Solidaire

mars 21st, 2022 by

La messe des cendres fut célébrée par Mgr André Marceau, avec les pères Jean-Louis Giordan et Raymond Carandante, aumônier du CCFD-Terre Solidaire, ainsi que le diacre Alain Giustiniani. Le pasteur Christian Barbéry (EPUF Cagnes/ Vence) nous a fait l’amitié de sa présence.


La messe était préparée par les bénévoles du CCFD-Terre Solidaire et l’équipe diocésaine écologie, et animée par Pascale Bernard.


L’église Saint-Marc a par ailleurs accueilli tout au long de cette journée de mercredi de nombreuses personnes venues offrir leur prière et leur soutien au peuple ukrainien, sur des méditations proposées par le groupe Pax Christi de Nice.

Témoignages : être bénévole au CCFD-Terre Solidaire

mars 18th, 2022 by

Richard, Anne-Marie et Antonin sont bénévoles au CCFD-Terre Solidaire à Bordeaux. Ils nous partagent leur regard et ce qui les a poussé à s’engager à nos côtés.

Un manifeste pour refonder la politique de la France au Sahel

mars 18th, 2022 by

Le Sahel connait depuis plusieurs années une crise sécuritaire, politique, sociale, humanitaire et climatique. Jessica Pascal, chargée de mission partenariat Sahel explique pourquoi il est urgent pour la France de revoir sa stratégie dans cette région.

©Roberta VALERIO/CCFD-Terre Solidaire

Une région en crise

D’un point de vue géographique, le Sahel fait référence à l’espace sahélo-saharien qui s’étend du Sénégal au Soudan. Mais plus communément, on parle de la région du Sahel pour parler de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.

Le Sahel connaît depuis 2011 un regain d’insurrections armées, de violences, et de conflits intercommunautaires. Ceci a des conséquences graves sur les populations : déplacées de force, privées d’accès aux services de base et menacées par la faim. S’ajoute à cette situation l’instabilité politique, puisque le Mali, le Burkina et le Tchad ont tous connu un coup d’État ces deux dernières années.

Ainsi ce n’est pas seulement une crise sécuritaire que connaît la région, mais aussi une crise politique, sociale, humanitaire et climatique.

La France doit revoir sa stratégie

La stratégie de la France, militairement impliquée au Sahel, repose principalement sur les défis sécuritaires. Notre gouvernement doit revoir ses priorités.

  1. Être plus à l’écoute des revendications des populations sahéliennes, qui souhaitent reconstruire le lien avec leurs gouvernants, ont soif de justice et de transparence politique et économique.
  2. Mettre au cœur de sa politique au Sahel la protection des civils, la défense des droits humains, et la réduction des inégalités sociales.

Un manifeste pour alerter nos élus

Avec CARE France, Oxfam, Le Secours Catholique et Tournons la Page, le CCFD-Terre Solidaire a animé pendant cinq mois un cycle de conférences pour débattre – avec les chercheurs, les autorités françaises, la diaspora, les sociétés civiles sahéliennes et françaises – de l’action militaire, diplomatique, humanitaire et de l’aide au développement de la France au Sahel.

Aujourd’hui, nous sortons un manifeste que nous défendons auprès des principaux candidats à la présidentielle. Parce que nous voulons des engagements. L’engagement de nos futurs élus d’organiser un processus de consultation, à l’image de la Convention citoyenne pour le climat, devant déboucher sur une feuille de route pour refonder sa politique au Sahel.

C’est l’avenir de nos relations avec les pays de cette région, et plus largement avec l’Afrique, qui est en jeu.

Notre manifeste :