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En Cisjordanie, des villages Bédouins expulsés de force #JeudiPhoto

mai 26th, 2022 by

Début mai, la justice israélienne a autorisé la destruction de huit villages palestiniens de Masafer Yatta, en Cisjordanie. Cette décision menace de nombreuses communautés de Bédouins et constitue une violation du droit international. Portons notre regard sur leur combat pour protéger leurs terres et leur mode de vie.

2 octobre 2021 – Mussa Qawasma/REUTERS

Au Sud de la Cisjordanie occupée, les communautés palestiniennes de Masafer Yatta soutenues par de nombreuses organisations de défense des droits humains, unissent leurs voix face à l’armée israélienne venue les chasser de leurs terres. Cela fait plus de vingt ans que les habitants de cette zone désertique mènent un recours judiciaire pour empêcher leur expulsion.

Remplacés par une zone d’entraînement militaire

Mais le 4 mai dernier, la Haute Cour de Justice israélienne a rejeté leur demande et a autorisé l’éviction forcée de huit villages bédouins. À présent, l’armée peut se saisir de ces terres pour en faire une zone d’entraînement. Cette décision ouvre la voie à la plus importante opération d’expulsion de communautés palestiniennes depuis l’occupation en 1967. 

Désormais, plus de 1 200 Palestiniens et Palestiniennes, qui vivent principalement de l’élevage, craignent à tout moment de perdre leurs maisons et leurs moyens de subsistance. Dans certains villages, les opérations de démolition ont déjà commencé sans ménagement.

Les bulldozers détruisent les maisons

“La semaine dernière, j’ai vu et filmé les bulldozers écraser les maisons de neuf familles. C’était vraiment dur. Et maintenant, il y a des enfants qui dorment littéralement dans des tentes et des personnes âgées qui dorment sur le sol”, témoigne Basel Al-Adra, un journaliste et militant palestinien. Il a lui même été victime de violences alors qu’il couvrait l’éviction de son village d’A-Tuwani.

Une violation des conventions de Genève

En autorisant le transfert forcé des populations palestiniennes de Masafer Yatta, la Cour de Justice israélienne viole les fondements du Droit International Humanitaire et de la Convention de Genève. De nombreux États et organisations, dont les Nations unies, ont fermement dénoncé cette décision.

Pour lutter contre la spoliation de terres et l’expulsion violente de famille palestiniennes, le CCFD-Terre Solidaire appelle l’Union Européenne à cesser toutes relations commerciales avec les colonies israéliennes illégalement établies dans les territoires palestiniens occupés.

Pour aller plus loin :

Amin Matias Vasquez veut protéger la forêt dominicaine

mai 24th, 2022 by

En République dominicaine, Amin, 28 ans, veut faire prendre conscience à ces concitoyens que la déforestation est dangereuse. A l’heure du réchauffement climatique, la déforestation menace l’agriculture familiale.

©Jean-Claude Gérez/CCFD-Terre Solidaire

Amin Matias Vasquez vient d’un pays qui va mieux. Il le sait et cela se voit à son sourire confiant. Mais ce il sait aussi qu’il faut être vigilant. « Mes parents ont lutté contre la dictature qui sévissait à l’époque en république dominicaine. Ils travaillent maintenant dans des ONG. Aujourd’hui,  nous vivons en démocratie. Mais, nous devons lutter contre la corruption qui règne, car nous sortons de 16 ans d’un régime tenu par un même parti politique. »

Amin a 28 ans et vit à Santiago, l’ancienne capitale de l’île. Il est l’un des responsables du Centre Montalvo, fondé par les Jésuites en 1997 et qui porte le nom d’un des leurs, militant emblématique des années 1960.

Le Centre promeut l’agriculture familiale, la protection de la nature et notamment des forêts. Il veut aussi être aux côtés des migrants venus d’Haïti, pays voisin de la république dominicaine. L’écart de développement s’est creusé des deux côtés de la frontière.

Les arbres aident à contenir les eaux des cyclones

Pour les Dominicains, Haïti est l’exemple à ne pas suivre : le pays a été déforesté massivement. Partout dans le monde, moins d’arbres, c’est moins de CO2 absorbé et plus d’effets de serre. Mais, dans le cas d’Haïti et de la République dominicaine – les deux pays de cette île des Caraïbes – les arbres ont un autre intérêt : ils limitent, par leurs racines, les ravinements pendant la saison des cyclones. Les deux pays, densément peuplés, sont traversés par des chaînes montagneuses. En Haïti, les maisons de tôle s’agrippent aux pentes abruptes. Certaines sont emportées par les eaux chaque année.

Résister à la pression des mines d’or 

Amin ne veut pas de ça chez lui. Il anime les réseaux de jeunes membres du Centre, dans la capitale Santo Domingo, à Santiago, et le long de la frontière avec Haïti. Partout, il alerte sur la déforestation. Ici, le risque vient des mines d’or. La république dominicaine est un exemple de pays émergent qui axe son développement sur des industries extractives et des monocultures, au détriment de l’environnement et des exploitations familiales.

« Nous voulons résister à la pression des mines d’or » explique Amin. 120 sites miniers sont actifs dans le pays, dont la quatrième mine d’or la plus importante au monde, propriété de la multinationale canadienne Barrick Gold Corporation.

La déforestation gagne avec les monocultures et l’élevage extensif

Résultat, la province montagneuse de Dajabon, à la frontière avec Haïti, est menacée. « Les organisations religieuses, populaires et écologiques s’opposent au nouveau projet de mine d’or de  l’entreprise canadienne Unigold. Notamment parce qu’il peut provoquer une pollution au cyanure pour plusieurs centaines de cours d’eau » explique Amin.  Cette pollution pourrait altérer les ressources hydriques. Elles sont déjà en nette diminution en raison des vagues de sécheresse qui frappent la région. « Ces cours d’eau s’assèchent aussi en grande partie, à cause de la déforestation massive. Dans le Dajabon, proche de la frontière avec Haïti, trois millions d’arbres ont disparu en 25 ans. » Cette déforestation est due notamment à l’élevage extensif de bovins, à l’industrie forestière et au développement des cultures de canne à sucre et de bananes.

La déforestation massive dans la région de Dajabon a des conséquences sur le réchauffement climatique, en particulier avec l’assèchement de cours d’eau. ©Jean-Claude Gérez/CCFD-Terre Solidaire

Éduquer les jeunes agriculteurs à l’environnement

Les petits agriculteurs qui veulent gagner un peu de terre sur la forêt contribuent aussi, pour une plus faible part,  à cette déforestation. D’où l’importance de sensibiliser les habitants de cette région aux risques climatiques. « Les jeunes qui reçoivent une éducation populaire à l’environnement pourront à leur tour sensibiliser leurs amis et leurs proches à sa protection. »  explique Amin.

Dans cette province de Dajabon, il est particulièrement fier des projets  d’agriculture familiale, notamment celui de Las Rosas, qui regroupe des femmes réfugiés d’Haïti autour de jardins potagers cultivés en commun.

Pierre Cochez

Lire aussi :

Retour sur le Forum International pour le Bien Vivre

mai 20th, 2022 by

Tenir ensemble le cap d’une société juste et soutenable” / 29 juin – 1er juillet 2022 à Grenoble

Du 29 juin au 1er juillet 2022 sur le campus de Grenoble, la 2nde édition du Forum International pour le Bien Vivre a souhaité faire un pas de plus afin d’accélérer le changement de boussole dont les crises récentes ont conforté l’impérieuse nécessité.

Plus de 1000 personnes ont participé aux

4 sessions plénières

6 tables-rondes

65 ateliers

5 animations culturelles

3 soirées concerts

… qui ont rythmé ces trois jours de réflexion, de partages et d’échanges sur les questions du bien-vivre et des indicateurs alternatifs de richesse.

Les points forts de cette édition :

  • la diversité des intervenant.e.s et des participant.e.s : recherche, collectivités territoriales, société civile, acteurs de l’ESS, entreprises privées…
  • la participation d’intervenant.e.s internationaux de plus de 20 pays : Equateur, Bolivie, Pérou, Mexique, Guatémala, Argentine, Tunisie, Burkina Faso, Togo, Afrique du Sud, Canada, Royaume-Uni, Bhoutan…
  • un colloque scientifique au cœur de l’évènement.
  • le lien avec le Youth Grenoble Summit, organisé par l’organisation Youth and Environment Europe, avec une soixantaine de jeunes présents des 25 pays de l’Union Européenne
  • le parcours jeunes du mercredi 29 juin, accueillant une cinquantaine de jeunes issus de collèges et lycées pour la journée
  • le « carrefour des indicateurs », avec 16 expériences d’indicateurs territoriaux ou d’organisations présentées
  • Les artistes programmés tout au long des journées : la compagnie Un euro ne fait pas le printemps, le dessinateur Cled’12, la Compagnie Imp’act
  • la Bibliothèque Humaine organisée le jeudi 30 juin, avec 12 livres humains proposés à la « lecture »

Replongez dans le Forum

Cette vidéo de 5min réalisée par l’équipe du journal Tout Va Bien nous propose un retour en images dans l’univers de cette 2nde édition du Forum International pour le Bien Vivre.

Bon visionnage !

Retrouvez en vidéos les principales plénières et tables-rondes

Les principales plénières du Forum ainsi que 2 tables-rondes sont à retrouver en ligne sur le site de Cap Bien Vivre, dans les pages “Programme par jour” :

Découvrez le hors-série du journal Tout Va Bien

16 pages d’articles et d’interviews réalisées pendant les 3 jours du forum par l’équipe du journal Tout Va Bien.

Bonne lecture !

Retrouvez les dessins de Cled’12

Comme en 2018, le dessinateur Cled’12 nous a accompagné en dessins tout au long du forum.

Retrouvez une galerie des dessins  de Cled’12 sur le site Cap Bien Vivre

Manifeste « Prendre le cap du bien-vivre : compter ce qui compte »

Dans la dynamique des Forums Internationaux pour le Bien Vivre (2018 puis 2022), ce Manifeste invite chacun.e à s’engager, chacun.e à son niveau, afin d’accélérer le changement de boussole dont les crises récentes ont conforté l’impérieuse nécessité.

Il s’agit de traduire en actes et en indicateurs le bien vivre, entre plafond environnemental et plancher social et de nourrir la communauté des acteurs et actrices de ce changement.

Ce Manifeste pourra servir de référence pour de futurs échanges, travaux autour des indicateurs de richesses. Il pose le contexte des enjeux actuels, fait état de ce qui existe en terme d’outils d’évaluation et de pilotage à ce jour, et présente les défis qui restent à relever.

Restez informés des actualités de la plateforme Cap Bien Vivre sur www.capbienvivre.org (abonnement possible à la lettre d’info dans le bandeau du bas du site / 3-4 lettres par an)

Chaleur extrême : l’Inde étouffe #JeudiPhoto

mai 19th, 2022 by

En Inde, la population meurt littéralement de chaud. Depuis mi-mars, le pays est frappé par une canicule extrême qui menace la santé des habitants et la souveraineté alimentaire du pays. Portons notre regard sur la population qui paie le prix fort du dérèglement climatique.

Inde, New Delhi, 27 avril 2022. ©Anushree Fadnavis/Reuters

À New Delhi, cette vendeuse d’eau tente de se protéger de la canicule avec un parapluie de fortune. Son visage, tenu péniblement entre ses mains, laisse percevoir la souffrance de la chaleur suffocante. Depuis près de deux mois, l’Inde et le Pakistan sont confrontés à des températures extrêmes, grimpant jusqu’à 50° C dans certaines régions.

L’Inde n’avait pas connu de telles vagues de chaleur depuis 122 ans1 ! Cette canicule est particulièrement dangereuse pour la santé, car les taux d’humidité et de chaleur ont dépassé la limite que le corps humain peut supporter. Sur les 1.4 milliards d’habitants, une grande majorité est confrontée à la pauvreté et vit dans des conditions inadaptées pour se protéger de telles températures.

À cela, s’ajoutent les pénuries d’eau et les coupures d’électricité qui paralysent les régions densément peuplées. Les répercussions de la canicule sont aussi dramatiques pour les récoltes agricoles. La situation menace la souveraineté alimentaire de l’Inde, mais aussi celle de ses pays importateurs car le Premier ministre indien a interdit l’exportation de son blé malgré ses promesses de “nourrir le monde”.

D’après l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) des Nations Unies, cette canicule est “cohérente” avec les conséquences du dérèglement climatique. Ces vagues de chaleur risquent de doubler d’ici 2050, alarment les scientifiques.

Si nous n’agissons pas maintenant pour réduire nos émissions, une partie de l’Inde et du Pakistan pourraient devenir complètement inhabitables d’ici quelques années. Rejoignez notre combat !   

1 D’après le département météorologique indien (IMD).

Lire aussi :

Écoutez notre live qui alerte sur l’exportation des pesticides

mai 17th, 2022 by

Des pesticides dont la toxicité est avérée sont interdits en Europe. Ils continuent pourtant d’être exportés massivement dans les pays en développement. Réécoutez notre émission spéciale, enregistrée le 30 mars 2022, avec nos invités Sena Adessou de Côte d’Ivoire, Samuel Pommeret, chargé de mission Afrique et Maureen Jorand, chargée de plaidoyer souveraineté alimentaire et climat.

Le coût caché des pesticides

Le marché des pesticides représente 53 milliards d’euros en 2020. Leur utilisation a augmenté de 80% depuis 1990 et on compte 385 millions d’empoisonnement dans le monde par an.

Les impacts des pesticides sur l’environnement et la biodiversité, ainsi que sur la santé humaine pour agriculteurs et populations riveraines sont largement documentés. Ils peuvent causer entre autres : maladie de Parkinson, lymphomes, malformations du fœtus, cancers de la prostate etc. Les pesticides ont également un impact économique : les citoyens payent pour les conséquences néfastes de ces produits (pour dépolluer l’eau, les soins de santé etc). Dans l’UE, les coûts des pesticides s’élèvent à 2,3 milliards d’euros par an.

Lire aussi notre rapport : Pesticides : un modèle qui nous est cher

Des pesticides interdits dans nos assiettes

Certains pesticides sont qualifiés d’extrêmement dangereux et sont donc interdits en Europe et aux États Unis. Cependant les pesticides jugés trop dangereux en Europe inondent les pays en développement et les pays émergents. Comme ces pays exportent leur production nous les retrouvons dans nos assiettes. L’UFC-Que Choisir a publié un article montrant que les pesticides à risques sont présents dans 50% des fruits et légumes vendus en France.

Les pays en développement très dépendants des pesticides

On retrouve deux fois plus les pesticides dangereux dans ces pays que dans les pays développés.

Certains pays en développement sont très dépendants des marchés internationaux pour exporter et pour se nourrir car on les a spécialisés dans certaines cultures. Cette spécialisation les oblige à importer une grande partie de leur alimentation.

Samuel Pommeret souligne qu’en Afrique, dans la région des Grands Lacs, les pesticides posent des problèmes dénoncés par les agriculteurs eux-mêmes : coût élevé, dépendance aux marchés internationaux, impact sur la qualité des sols, manque de résistance aux ravageurs…

La question de la régulation

En France et en Europe nous avons des objectifs de réduction de moins 50% des pesticides. Mais dans les faits leur usage augmente. Il se pose ainsi la question de la mise en œuvre des régulations et des dérogations. Les industriels cherchent de nouveaux marchés et se tournent donc vers l’Afrique.

Au niveau européen, le marché des pesticides est de 17 milliards d’euros. L’Europe en importe pour 1,4 milliard d’euros et en exporte pour 5,8 milliards d’euros. Depuis 2018, l’Union européenne a exporté 80 000 tonnes de pesticides interdits vers les autres continents. Comme pour les produits pharmaceutiques il existe des génériques de pesticides souvent produits par les pays émergents (surtout la Chine et l’Inde) qui ciblent en premier lieu le marché africain.

Selon Sena Adessou les législations en Afrique sont laxistes voire absentes. En Côte d’Ivoire son pays d’origine, la législation est vieille et vétuste mais le pays est en train de revoir son cadre législatif. Il souligne le poids des lobbys qui mettent en avant l’argument de la productivité agricole.

Sena explique qu’il y a aussi un problème de corruption. Certains produits interdits se retrouvent quand même dans les mains des paysans via des circuits informels. Samuel explique que ce non respect de la loi est possible car l’État n’a pas les moyens d’aller contrôler les champs. Mais il y a une prise de conscience des agriculteurs qui cherchent des alternatives.

Des alternatives existent

En tant que citoyen il y a des choses à faire souligne Maureen Jorand : nous pouvons signer des initiatives citoyennes demandant la sortie des pesticides et interpeller nos politiques en cette année électorale.

Sena est le secrétaire général d’Inades Formation. Son organisation a mené une campagne sur le droit à l’alimentation, la qualité des aliments et la durabilité des systèmes de production. Pour lui la solution c’est l’agroécologie car elle répond au fonctionnement des écosystèmes. L’agroécologie permet d’être certain de produire des aliments sains.

Samuel met en avant le travail d’Inades Formation au Burundi. L’organisation analyse les cadres légaux et réalise des diagnostics avec les paysans sur l’utilisation des pesticides. Elle mène également des recherches sur des alternatives de lutte biologique contre les maladies et les ravageurs (qui détruisent 30% des productions) en se servant des méthodes traditionnelles utilisant des végétaux. Selon Sena ces biopesticides représentent moins de danger et de toxicité même si il faut savoir les utiliser.

La sortie des pesticides doit se faire petit à petit explique Samuel. On évalue chaque biopesticide, chaque maladie, chaque culture, c’est un travail complexe. Les biopesticides sont de réelles alternatives aux pesticides de synthèse. Ils permettent aux paysans d’être plus autonomes et économes, plus résilient et plus respectueux de l’environnement.

Se mobiliser :

Aller plus loin :

Dans les Hautes-Pyrénées, des lieux et des histoires à découvrir.

mai 16th, 2022 by

A l’heure où le changement climatique nous interroge sur les voies que doit prendre notre agriculture, vous verrez sur le terrain que la transition a commencé dans les Hautes-Pyrénées.

Solifest 2022 : l’évènement éco-citoyen normand sur le climat et la solidarité internationale

mai 13th, 2022 by
©Anne Derivière / CCFD-Terre Solidaire

Le Solifest KEZAKO ?

Vivre des temps d’échange, de convivialité, marcher ensemble sur les chemins, rencontrer de nouvelles personnes, approfondir nos liens avec d’autres organisations, voici les envies des membres du CCFD-Terre Solidaire en Normandie depuis quelques années !

Sensibilisés aux impacts du changement climatique par nos partenaires d’Amérique Centrale et d’Afrique depuis plusieurs années, nous avons souhaité mieux en comprendre les enjeux, nous mobiliser et mobiliser autour de nous

Après une marche pour l’Eau/Solifest en 2017 et un Solifest en 2019, les équipes normandes organisent donc une 3ème édition du Solifest, autour des thématiques du CLIMAT, de la SOLIDARITÉ INTERNATIONALE et de la CITOYENNETÉ.

Le Solifest se tiendra du mardi 19 au samedi 23 juillet au Château de Mesnières-en-Bray (76).

Pour en savoir plus : une petite vidéo de présentation !

Que va t’on y vivre?

© Cécile DEPOILLY / CCFD-Terre Solidaire

Un programme riche et varié

Ouvert à toutes et à tous dès le plus jeune âge, Solifest veut être un moyen de sensibiliser à la SOLIDARITE INTERNATIONALE, de réfléchir à nos attitudes face au CHANGEMENT CLIMATIQUE, de nous donner les moyens d’agir en tant que CITOYEN.NE.S, et de faire entendre nos voix.

Temps de réflexion et d’engagement, Solifest est également un événement festif dédié aux rencontres et aux échanges. À ce titre nous proposons une programmation riche et variée : marches intergénérationnelles, ateliers, table-ronde, ciné-rencontre, jeux coopératifs, soirées festives… Il y en aura pour tous les goûts pour réfléchir et agir sur nos thématiques phare.

Des témoins locaux et internationaux :

© Amadou Barry

Cette année, nous invitons un témoin de Guinée Conakry, acteur sur la question de la transition climatique dans son pays. Amadou Barry est un jeune producteur guinéen engagé depuis 2014 dans l’agroécologie auprès de la Fédération des Paysans du Foutah Djallon, partenaire historique du CCFD-Terre Solidaire. Il sera présent avec nous pour témoigner et échanger avec nous tout au long de l’évènement.

Pour en savoir plus sur le travail de la Fédération des Paysans du Foutah Djallon, c’est PAR ICI.

Melissa Câmara sera également avec nous : elle nous vient du Brésil où elle étudie les sciences agricoles à l’IMFA de Sao Luis au sein d’un laboratoire spécialisé dans la recherche scientifique sur la culture d’organismes aquatiques. Ce laboratoire met l’accent sur le développement durable des populations traditionnelles. En France pour 6 mois, elle effectue un service civique de réciprocité au lycée horticole et forestier de Mesnières.

Au programme :

Tout au long du Solifest, nous ferons référence à la métaphore de l’arbre :

Mardi : nous nous enracinerons à Mesnières avec un accueil festif, une marche lecture de paysage et reconnaissance des espèces végétales et animales et nous terminerons en musique avec un bal folk animé par le groupe GALAOR.

Mercredi : nous vivrons le déracinement causé par les migrations à travers des jeux sur le parcours de marche. Une soirée conte et un témoignage clôtureront cette journée.

Jeudi : l’arbre, témoin de vie sera notre tuteur à la découverte de Mesnières en Bray et de ses actions locales en faveur de la préservation de la biodiversité. Nous ferons la rencontre du maire puis partirons en balade à la rencontre d’un agriculteur en transition vers des pratiques agroécologiques. Le soir, une table-ronde mettant à l’honneur le partenaire guinéen venu témoigner de l’action de la Fédération des Paysans du Fouta-Djalon. Nous ferons la parallèle entre ici et là-bas avec divers témoignages (Greenpeace, CCFD-Terre Solidaire…)

Vendredi : « la forêt, bien commun » sera notre leitmotiv à l’occasion de la journée Paix et Vivre ensemble à l’occasion de laquelle nous vivrons des animations autour de la non-violence qui ponctueront notre parcours de marche. Une soirée « LE SOLIFEST A DU TALENT » permettra de mettre en valeurs les talents de chacun.e !

Samedi : une récolte abondante ! nous proposerons un ciné-débat avec la projection du film « les gardiens du climat » d’Erik Fretel suivie d’un échange avec la présidente du CCFD-Terre Solidaire. Nous réaliserons du fresque artistique et un happening permettant de porter haut et fort nos voix citoyennes pour notre planète !

© Marion ABGUILLERM / CCFD-Terre Solidaire

Et tout au long du Solifest : des animations en journée pour les non marcheurs, une bibliothèque humaine, des temps récréatifs, un club pour les enfants, la possibilité de vivre une fresque pour le climat…

Plus d’informations à venir !

Le programme du Solifest en images :

Pour en savoir plus sur les enjeux de la justice climatique, c’est PAR ICI.

©Anne Derivière

Des marches toute la semaine

Marcher ensemble dans la forêt, croiser des arbres magnifiques, découvrir la richesse de notre environnement… Et, en même temps, réfléchir aux migrations, à la souveraineté alimentaire, à la paix…
Voilà ce qui vous attend pendant 4 jours dans de superbes paysages !

Le lieu d’accueil : un château, un orphelinat, une école, un partenaire local

Depuis le XVIème siècle le château « Renaissance » de Mesnières a connu bien des évolutions.

Orphelinat au début du XIX ème siècle, il est ensuite devenu école professionnelle, hôpital pendant la première et la seconde guerre mondiale, puis collège, lycée professionnel et pôle d’enseignement supérieur.
Il accueille aujourd’hui un peu plus de 600 jeunes, dont 150 collégiens et 100 adultes en apprentissage (Forêt et Hôtellerie). 80 % d’entre eux sont internes.
Les formations du lycée touchent le domaine forestier, l’horticulture et le maraîchage, l’environnement,le secteur social et l’hôtellerie restauration.

La restauration des bâtiments reste un chemin tortueux, entrepris depuis longue date, remise en question en 2004, après l’incendie. Les efforts entrepris par les équipes qui se sont succédées, permettent de proposer aujourd’hui, un lieu d’apprentissage de qualité et un lieu d’accueil au parfum Renaissance.

Le château de Mesnières est rattaché au CNEAP (Conseil National de l’Enseignement Agricole Privé). Le lycée a inscrit dans son projet d’établissement la mise en œuvre d’une éducation au développement, la citoyenneté et la solidarité internationale. Il s’appuie notamment, sur les actions menées par l’association Calao, rassemblant des jeunes de l’Internat, sur leur temps libre. Calao développe des actions de coopération au Bénin, au Maroc, mais également sur le territoire en lien avec le CADA De Dieppe.
Le lycée entretient un partenariat avec l’Amérique latine (Argentine, Brésil).
Le CNEAP est membre de la collégialité du CCFD.
C‘est donc en tant que partenaire qu’il accueille le Solifest au mois de juillet 2022.

Informations pratiques

Possibilité de venir seul, entre amis, en famille avec des enfants : il y a un club enfants sur place.

Le tarif prend en compte : l’hébergement, les repas, la location des espaces, les animations, l’accueil des témoins internationaux.

Pour toute question, n’hésitez pas à nous contacter : normandie@ccfd-terresolidaire.org ou au 07 58 69 25 47

Je souhaite m’inscrire

Les inscriptions sont ouvertes et souhaitables avant le 19 juin : n’attendez pas !

Je souhaite soutenir le Solifest

Afin de rendre le festival le plus accessible au plus grand nombre quels que soient les budgets, nous avons besoin de l’aide de chacun. Nous avons donc créé une page de financement participatif, pour tenter de collecter 5000€ : cela permettra à rendre l’ensemble de la semaine (animations, hébergement, repas inclus) gratuite pour tous les enfants et à un prix réduit pour les personnes avec un petit budget. Les dons sont éligibles à une déduction fiscale de 66%.

Pour cela chaque don compte :
Avec 20€ (soit 8,80€ après déduction fiscale) vous permettez à une personne avec un petit budget de participer à une journée à un coût moindre de 25€ par jours (hébergement et repas inclus)

Avec 40€ (soit 17,60€ après déduction fiscale) euros vous permettez de rendre gratuite la participation à une journée (hébergement et repas inclus) pour un enfant et ainsi vous facilitez l’accès au festival pour les familles.

Vous pouvez nous soutenir également en partageant notre page de financement participative ici, cela nous aiderait grandement.

Chaque geste compte : un immense merci pour votre soutien sans lequel rien ne serait possible !!

Pour suivre les actualités du Solifest :

Vous pouvez nous suivre de 3 manières :

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En “likant” la page Facebook du CCFD-Terre Solidaire Normandie,
et en cliquant sur “intéressé.e” ou “participe” à l’évènement Facebook Solifest 2022

Un monde plus juste et solidaire se met déjà en place, et chacun.e d’entre nous porte en lui une force de changement. À travers cet événement ancré dans le territoire normand, nous voulons ainsi transmettre notre philosophie : c’est en agissant localement que l’on change les choses globalement.

©Delphine Vandermeersch / CCFD-Terre Solidaire

Le Solifest est ouvert à tous et toutes :

bienvenue et à très vite !

Retour sur le Forum Social Mondial de Mexico

mai 13th, 2022 by

Marcela Villalobos Cid, coordinatrice à la Pastorale des Migrants de la Conférence des Évêques de France, partenaire du CCFD-Terre Solidaire, revient sur le Forum Social Mondial, un événement majeur pour la société civile, qui s’est tenu la semaine dernière à Mexico.

Un espace d’échange et de rencontre de la société civile

Le Forum Social Mondial est un événement international qui rassemble différents mouvements sociaux qui sont engagés auprès des femmes, des migrants, des indigènes, entre autres.

Cette édition a eu lieu dans la ville de México. Après deux ans de pandémie et de confinement, il était important que l’on puisse se rassembler en présentiel pour se voir et discuter de vive voix.

Cette année, une délégation du CCFD-Terre Solidaire a participé au Forum avec d’autres partenaires : par exemple le Réseau Sans Frontières (avec des personnes venant du Brésil et de l’Uruguay), le réseau Maghreb-Sahel et l’Association Nationale Partenaires Migrants (avec des personnes venant du Sénégal) et la Conférence des Évêques de France.

Ce Forum permet que les organisations et mouvements sociaux du monde entier puissent se rencontrer, se découvrir, créer des alliances. C’est un véritable espace de dialogue et d’échanges.

Les migrations, sujet essentiel du Forum

Pendant le Forum nous avons animé divers ateliers et tables rondes sur les migrations et nous avons fait un un bilan des différents forums régionaux des dernières années.

Ensuite la société civile a pu rencontrer des représentants de la ville de México pour parler de possibles partenariats sur les migrations.

Nous avons aussi pu faire une visite sur le terrain à la Casa Mambré, une maison d’accueil et accompagnement des migrants en transit au Mexique, qui est soutenue par le CCFD-Terre Solidaire. Elle leur offre un accompagnement psychologique, social et juridique.

La suite, un forum africain sur les migrations?

Ce forum a rappelé que nous défendons la liberté de circulation des personnes, le droit humain de migrer et de migrer avec des droits. Il montre qu’un autre monde est possible et nécessaire. Nous souhaitons bâtir une société plus juste, plus solidaire, plus fraternelle, plus sororale.

Après la tenue des forums américains et européens sur les migrations et compte tenu de la spécificité de la question migratoire en Afrique, entre autres à cause de la politique répressive de l’Union Européenne, nous proposons, pour l’ année à venir, d’organiser un forum africain sur les migrations. Tenir un tel forum régional permettrait de revoir les politiques appliquées sur le continent et de porter d’une voix forte les mouvements sociaux africains sur les migrations.

Les dernières élections avant la fin du monde à Auxerre!

mai 12th, 2022 by

A la maison diocésaine d’Auxerre, le 11 mai 2100* a eu lieu la dernière élection avant la fin du monde! Ainsi, à l’invitation de bénévoles du CCFD-Terre Solidaire, se sont rassemblé·e·s six Jeunes Pros de l’Yonne pour participer à cette campagne électorale intergalactique. Ils ont constitués différents partis désirant sauver leur population qui vit dans un vaisseau de manière autonome et en orbite autour de la Terre.

*Bon, en vrai on était en 2022… 🙂

Mise en place du jeu “Dernière Election avant la fin du monde” (association Tous Elus) dans la maison diocésaine d’Auxerre

Des partis clivants et motivés :

Trois partis politiques différents, constitués chacun de 2 spationautes, se sont confrontés lors de cette campagne rythmée et riche en débats! Le parti des “Enracinés” plaidait pour un retour sur notre ancienne planète, afin de retomber “les pieds sur Terre“, retrouver l’air pur des paysages terriens et le bon fromage! De son côté, le parti “La Résurrection” défendait ardemment le lancement d’un projet d’exploration visant à aller coloniser une autre planète habitable pour “semer la graine vers le futur” et fournir un nouvel avenir à sa civilisation. Enfin, le parti “Tous en Orbite” maintenait avec force le statu quo et condamnait toute intervention de déserter l’orbite terrestre, démarche beaucoup trop risquée à leurs yeux mais aussi parce que, je cite, “l’orbite c’est la vie”!

Après une présentation de leur première action, des coups de comm’ créatifs et originaux ainsi qu’un débat passionné et mouvementé, la campagne électorale s’est finalement clôturée avec la victoire du parti “Tous en Orbite” grâce à 22 % des votes! Il bénéficie d’environ 2 points d’avance sur le parti “La Résurrection”, qui a remporté 20% des suffrages et d’environ 4 points d’avance sur le parti des “Enracinés”, qui a, de son côté, remporté 18% des voix. On peut remarquer que cette année encore a été marquée par un manque de représentativité des candidats pour la population orbitale auxerroise : près de 40% de suffrages représente les votes blancs !

Un jeu de rôle immersif, ludique et formateur :

Le jeu “Dernière élection avant la fin du monde” a été initialement créé par l’association Tous Elus. Cette dernière est un mouvement sans couleur politique qui a pour objectif de sensibiliser et former tout·es celles et ceux qui veulent s’essayer au débat ! En tant que bénévoles impliqué·es dans la campagne élections “Nos Voix pour une Terre solidaire”, nous avons voulu adapter ce jeu à des thématiques du CCFD-Terre solidaire, pour des jeunes adultes afin de sensibiliser au débat et à la politique, dans un cadre ludique et sans prise de tête! Ce fut à la fois une simulation amusante de campagne présidentielle intergalactique et futuriste, un jeu de rôle politique stimulant, et un moyen de faire découvrir aux participants le CCFD-Terre solidaire et les différents enjeux de solidarité internationale défendus par notre association.

Témoignages :

J’ai trouvé ça très amusant! En plus ça permet aussi d’avoir une réflexion en arrière plan sur ce qu’est la justice économique, climatique qui peut s’adapter à n’importe quel contexte, même une navette spatiale!

Je trouve qu’on peut facilement faire une mise en parallèle avec la réalité des vraies campagnes électorales: il y a pas mal de contraintes, on ne peut pas dire tous nos arguments pendant un débat et c’est bien qu’il y ait un modérateur! Et, comme dans la réalité, on vote aussi pour le parti le moins pire!

Avec l’imaginaire, je pense que ça permet de se sentir plus à l’aise dans le débat parce qu’on ne doit pas défendre ses convictions personnelles qui peuvent être plus difficiles à confronter avec des gens qu’on ne connaît pas bien…

Pour plus d’informations…

 Si vous êtes intéressé.e.s par ce type de jeu immersif, vous pouvez utiliser le jeu similaire Tous Elus “Dernière Élection avant la fin du monde” avec un grand nombre d’informations pour son animation. Pour commander le jeu de cartes support, c’est ici : La dernière élection avant la fin du monde : le jeu de cartes – Tous Elus. Vous pouvez remplacer les cartes « Actions » par celles des thématiques du CCFD-Terre Solidaire, n’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations.

Alice Dollat, Engagée en Service civique au CCFD-Terre Solidaire en Bourgogne Franche-Comté – avec Geneviève et Luc, bénévoles au CCFD-Terre Solidaire

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Crise alimentaire au Guatemala #JeudiPhoto

mai 12th, 2022 by

Le Guatemala vit une crise alimentaire sans précédent. Celle-ci met en évidence un modèle de développement profondément inégalitaire. Portons notre regard sur les communautés paysannes et indigènes, particulièrement exposées à la faim et la pauvreté.

8 Octobre 2020, La Palmilla, Guatemala. ©Josue Decavele / Reuters

Concepcion Ramirez allaite son fils Daniel, âgé de 18 mois, dans sa demeure à la Palmilla, à l’est du Guatemala. Le regard éprouvé, elle tient du bout des doigts le carnet du Ministère de la Santé publique pour l’enregistrement des actions de prévention pour les enfants. Son fils a été diagnostiqué atteint de malnutrition sévère.

Daniel est loin d’être un cas isolé. Au Guatemala, près d’un enfant sur deux, âgé de moins de 5 ans, souffre de malnutrition chronique et se retrouve davantage exposé à des risques de maladies et de retard de croissance. C’est l’un des taux les plus importants en Amérique Latine.

La malnutrition touche durement les enfants

“L’insécurité alimentaire a énormément crû durant la pandémie de la COVID-19 et cela a continué depuis. Mais cette crise a surtout révélé les failles structurelles du modèle de développement du Guatemala où l’agriculture familiale est méprisée”, nous explique Jules Girardet, chargé de mission Amérique Latine.

La population du Guatemala est confrontée à la fois à une grande pauvreté, aux impacts du dérèglement climatique et à un climat de violence et de corruption politique. En 2021, près de 50% de la population souffrait d’insécurité alimentaire sévère ou modérée.

Le seuil de pauvreté du pays atteint 60% et touche principalement les communautés paysannes et indigènes, abandonnées des politiques publiques. Elles subissent de plein fouet l’expansion d’un modèle agro-industriel encouragé par le gouvernement. Celui-ci, basé sur les monocultures d’exportation, renforce l’accaparement de leurs terres nourricières et les violences à leur encontre. Il participe également à la dégradation de l’environnement et à la diminution des ressources en eau, affectant les rendements de l’agriculture familiale.

Les inégalités et la corruption causes premières de la faim

“Le Guatemala vit une grave crise démocratique, comme le témoigne la récente résolution du Parlement européen. Nos partenaires sur place parlent d’une “dictature légale“, d’un “pacte des corrompus“ qui ne bénéficie qu’à l’oligarchie et dont la société guatémaltèque est la grande perdante”, rapporte Jules Girardet.

Dans les départements du Nord-ouest, où se concentrent 40% des conflits agro-environnementaux, nous soutenons l’action de nos partenaires locaux qui luttent contre l’appauvrissement des communautés paysannes et indigènes. Mobilisés à leurs côtés, ils défendent leurs droits à la terre et promeuvent un modèle agricole familial basé sur le respect de l’environnement et des droits humains.

Pour aller plus loin :

RETOUR SUR NOTRE IMMERSION !

mai 12th, 2022 by

Chanceux et chanceuses de vivre l’immersion, heureux et heureuses de tous ces échanges en amont, de ces deux voyages et de ces temps de restitution… Quel retour après deux ans de restrictions sanitaires !

Après les différents temps forts organisés dans nos lieux de vie pour témoigner… nos deux groupes d’immergés ont la chance folle de recevoir les partenaires de Thaïlande et d’Afrique du Sud.

Ce grand week-end proche du solstice d’été fait écho à l’accueil au début du printemps de nos deux partenaires thaïlandaises Mon et Mathana (respectivement coordinatrice de TOA et paysanne et habitante de la communauté MAETHA) qui, pas à pas, et ce pendant deux semaines, ont arpenté la Lorraine à la découverte d’initiative écologie et locale, de groupes de militants CCFD-Terre Solidaire…

NOS PARTENAIRES EN LORRAINE

mai 10th, 2022 by

Mon (TOA) et Mathana (Maetha Community) ont été accueillies à la Croisée Découverte, gîte et centre de formation aux métiers du bois, située à Reillon (54450) lors d’une journée intitulée « Regards croisés ».

Crédit photo : J. BERNARD

Cette journée a été ponctuée par le témoignage de Mon et Mathana sur leur parcours de vie, leur travail au sein de l’assocation TOA et de la communauté MAETHA. En parallèle, Thibaut et Laetitia ont expliqué leur engagement en Lorraine en tant que paysan boulanger et comme gestionnaire d’une épicerie itinérante qui a pour spécificité la vente de produits locaux et issus de l’agriculture biologique.

Crédit photo : J. BERNARD

« Et dis-leur que l’on sème …s’aime » c’est sur ce titre interprété par les Souricieuses que la journée s’est terminée.  Toute la journée, ces deux artistes nous ont fait cheminer à travers leurs chants, nous ont invités à nous relier à nos émotions en interprétant leurs créations. Et je crois que c’est dans la joie et l’espérance que les participants ont repris la route du retour.
Clarisse

Crédit photo : J. Bernard

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Vidéo réalisée par le Service Diocésain de la Communication dans ses locaux et lors de conférences menées lors de leur séjour.

Semences paysannes en Tunisie : un trésor à développer

mai 6th, 2022 by

En Tunisie, comme dans le reste du monde, les semences paysannes tendent à disparaitre. Mais des partenaires du CCFD-Solidaire œuvrent pour faire revivre ces graines oubliées. Alice Champseix, chargée de mission Maghreb, nous éclaire sur les enjeux de l’utilisation de ces semences.

Les paysans échangent des semences lors de la fête organisée par l'Association Tunisienne de Permaculture
Des paysans échangent des semences lors d’une fête organisée par l’Association Tunisienne de Permaculture

Des semences paysannes en voie de disparition

En Tunisie, comme dans de nombreux pays, les semences paysannes sont en voie de disparition. On appelle semences paysannes les graines qui sont sélectionnées et produites par les paysans. Le blé tunisien est un exemple typique.

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variétés de blé en Tunisie dans les années 40

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variétés de blé en Tunisie aujourd’hui

La raison est malheureusement assez simple. Durant les dernières décennies, les politiques publiques ont encouragé l’utilisation des semences améliorées et hybrides, des graines sélectionnées industriellement pour produire plus, plus vite, sur de plus grandes surfaces. Mais ces semences ne sont pas reproductibles et elles nécessitent l’utilisation de pesticides et d’engrais.

Des semences industrielles problématiques

Les semences industrielles posent 3 problèmes principaux :

  1. Un problème d’endettement pour les agriculteurs, qui doivent acheter chaque année les semences mais également les pesticides et les engrais qui vont avec.
  2. Un problème environnemental car ce mode d’agriculture industrielle impacte les sols, la santé des producteurs et des consommateurs et la biodiversité. 
  3. Les semences industrielles sont beaucoup moins résistantes aux sécheresses et aux crises climatiques que les semences traditionnelles.

L’Association Tunisienne de Permaculture encourage l’utilisation des semences paysannes

Notre partenaire l’Association Tunisienne de Permaculture a fait tout un travail d’identification de semences paysannes oubliées. En sillonnant le pays, elle a trouvé des trésors comme une tomate côtelée, sucrée et juteuse, ou une ancienne pastèque du sud de la Tunisie.

L’association distribue également ces semences auprès de paysans qui s’engagent à les cultiver sans pesticides.

Lors d’une forte sécheresse en 2019, les agriculteurs qui avaient cultivé les semences distribuées par l’association ont vu leur récolte résister à la sécheresse, contrairement à leurs voisins qui cultivaient du blé issu de semences industrielles.

Alice Champseix, chargée de mission Maghreb

L’association mène aussi un travail de plaidoyer pour défendre auprès des décideurs le droit des paysans de cultiver et échanger leurs propres semences. Le ministre de l’agriculture tunisien a d’ailleurs annoncé, la semaine dernière, que l’échange de la majorité semences paysannes pourrait être interdit. Le combat de l’Association Tunisienne de Permaculture est donc essentiel et d’actualité.

Aller plus loin :

Samedi 2 Juillet : Grande fête de la Solidarité Prairie des Filtres Toulouse

mai 5th, 2022 by

Viens jouer et participer à la Grande fête de la Solidarité le samedi 2 juillet à la Prairie des Filtres à Toulouse.

Tu peux aussi nous rejoindre pour l’organisation de cet événement pour cela merci de remplir le formulaire ici: https://framaforms.org/benevoles-60-ans-du-ccfd-terre-solidaire-2-juillet-2022-prairie-des-filtres-toulouse-1643264274